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baume

baume [ bom ] n. m.
• 1190 souvent basme; lat. balsamum, gr. balsamon
1Bot. Plante odoriférante, souvent de la famille des menthes. « Des roches tapissées de sauge et de baumes sauvages » (Chateaubriand) .
2Résine odoriférante, sécrétée par certaines plantes (sapin, aliboufier, benjoin, liquidambar...). Baume de Tolu. Baume du Pérou. Baume styrax. Du baume. balsamique.
3Préparation contenant des principes balsamiques et employée comme calmant. liniment. « elle fut frottée à loisir avec du baume tranquille » (Mme de Sévigné).
Par métaph. Ce qui adoucit les peines, calme la douleur, l'inquiétude. adoucissement, apaisement, consolation, dictame, remède. Mettre du baume au cœur. « Enfin les lettres des vrais et vieux amis versaient un baume sur les égratignures et les plaies » ( Duhamel).
⊗ HOM. Bôme.

baume nom masculin (latin balsamum, du grec balsamon) Autrefois, préparation aromatique, ne contenant pas nécessairement de résines et possédant un effet sédatif sur la douleur. Sécrétion végétale complexe, odorante, riche en esters benzoïques et cinnamiques, produite par de nombreuses espèces végétales, souvent d'usage pharmaceutique. Résine odoriférante qui, bénie par l'évêque le jeudi saint, est mélangée avec de l'huile pour constituer le saint chrême. ● baume (difficultés) nom masculin (latin balsamum, du grec balsamon) Orthographe et sens Baume (= pommade apaisante), s'écrit avec -au- (ne pas confondre avec bôme, terme de marine). Il en est de même pour embaumer et pour ses dérivés embaumeur et embaumement. Remarque On trouve dans quelques noms propres du sud de la France un nom féminin d'origine gauloise et signifiant « grotte », qui s'écrit de la même façon : la Sainte-Baume. ● baume (expressions) nom masculin (latin balsamum, du grec balsamon) Baume du ou de Canada, résine produite par le sapin baumier, ou Abies balsamea, employée en optique pour coller les lentilles. Baume du Pérou, résine produite par Myroxylon pareiræ, utilisée en dermatologie. Baume de Tolú, résine produite par Myroxylon toluiferum, utilisée dans les affections broncho-pulmonaires. Littéraire. Mettre du baume au cœur, sur une plaie, consoler, réconforter quelqu'un, atténuer, apaiser une peine. ● baume (homonymes) nom masculin (latin balsamum, du grec balsamon) bôme nom fémininbaume (synonymes) nom masculin (latin balsamum, du grec balsamon) Sécrétion végétale complexe, odorante, riche en esters benzoïques et cinnamiques...
Synonymes :
- liniment
baume ou balme nom féminin (gaulois balma) En Provence, grotte, caverne.

Baumé
(Antoine) (1728 - 1804) pharmacien et chimiste français. Il a mis au point un aréomètre.

I.
⇒BAUME1, subst. masc.
A.— BOT. Plante odoriférante, notamment menthe. Baume des champs, des jardins :
1. Ce fut la moisson des plantes odorantes, les citronnelles, les menthes, les verveines, dont elle emplissait sa jupe. Elle rencontra une bordure de baume et n'en laissa pas une feuille.
ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, p. 1514.
B.— Substance résineuse sécrétée par certaines plantes contenant des acides aromatiques (benzoïque et cinnamique), servant à divers usages :
2. Nous n'avons rien à craindre mais beaucoup à apprendre de la tribu vigoureuse et pacifique des arbres qui produit sans cesse pour nous des essences fortifiantes, des baumes calmants, et dans la gracieuse compagnie desquels nous passons tant d'heures fraîches, silencieuses et closes.
PROUST, Les Plaisirs et les jours, 1896, p. 233.
1. MÉD., PHARM. Médicament à base de cette substance résineuse naturelle ou, abusivement, préparation à base de teintures alcooliques, huiles, etc., servant comme résolutif, analgésique, etc. Une fiole de baume tranquille, un flacon de baume à la térébenthine :
3. ... Saint-Ernest s'était fait empirique et charlatan, marchand de panacées, d'onguent pour la brûlure. Autrefois, les industriels de cette espèce endossaient l'habit rouge à galons d'or, se coiffaient du chapeau à panache, montaient dans une calèche en compagnie d'une grosse caisse et d'une clarinette, et allaient offrir leur baume, leur élixir sur les places publiques.
REYBAUD, Jérôme Paturot, 1842, p. 87.
P. métaph. Ce qui adoucit, guérit les maux de l'âme :
4. J'ai trouvé dans les paroles d'un prêtre (encore un ami de Maurice!) un secours inespéré, un apaisement, un calme, un baume religieux qui me fait sentir la foi dans ce qu'elle a de plus doux et de plus fort, la puissance de consolation. De moi-même souvent je ne puis pas y atteindre. Ce sont des efforts qui me fatiguent, me brisent. Nous sommes trop petits pour les choses du ciel.
E. DE GUÉRIN, Journal, 1839, p. 309.
5. ... ô ma fille au beau manteau.
Toi qui verses le repos et l'oubli. Toi qui verses le baume, et le silence, et l'ombre
Ô ma nuit étoilée je t'ai créée la première.
...
Toi qui répands de tes mains, toi qui verses sur terre
Une première paix
Avant-coureur de la paix éternelle.
Un premier repos
Avant-coureur du repos éternel.
Un premier baume, si frais, une première béatitude
Avant-coureur de la béatitude éternelle.
Toi qui apaises, toi qui embaumes, toi qui consoles.
Toi qui bandes les blessures et les membres meurtris.
Toi qui endors les cœurs, toi qui endors les corps
Les cœurs endoloris, les corps endoloris,
Courbaturés,
Les membres rompus, les reins brisés
De fatigue, de soucis, des inquiétudes
Mortelles,
Des peines,
Toi qui verses le baume aux gorges déchirées d'amertume
Si frais
...
PÉGUY, Le Porche du mystère de la 2e vertu, 1911, pp. 304-305.
SYNT. Baume bienfaisant, consolateur, divin, rafraîchissant, restaurateur, salutaire; distiller, jeter, mettre, répandre du baume sur (les plaies, les blessures, etc.). Fam. Mettre du baume au/dans le cœur/sang. — PARAD. a) (Quasi-) synon. adoucissement, calmant, dictame, douceur, palliatif, réconfort, remède, soulagement. b) (Quasi-) anton. fiel, poison, venin.
2. RELIG. Saint baume ou baume. Baume qui entre dans la composition du saint chrême :
6. Je vous conjure par le Dieu de Majesté, par l'huile et le saint-chrème, par le baume et le sel, par tout ce que Dieu a fait et consacré, je vous conjure de me saluer.
BARRÈS, Mes cahiers, t. 10, 1914, p. 249.
3. TECHNOL. Substance résineuse utilisée dans la préparation des vernis, en optique, etc. :
7. Comme ce vernis coûte cher, on y ajoute parfois des résines inférieures, baumes, ...
MOREAU-VAUTHIER, La Peint., 1933, p. 177.
Rem. Empl. aussi pour la préparation des momies :
8. ... les Égyptiens employaient des sucs et des résines tirés de la myrrhe, du nard, du cinnamome et du baume même : d'où est venue l'expression d'embaumer. Ils sont parvenus, par ces moyens, à préserver de la corruption les corps de leurs aïeux, et à en faire des momies qui ont la solidité et la dureté des rochers.
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 100.
C.— P. méton. Parfum extrait du baume. Fleurer (ou flairer) comme baume :
9. Il manipulait tout cet attirail, autrefois acheté sur les instances d'une maîtresse qui se pâmait sous l'influence de certains aromates et de certains baumes, une femme, détraquée et nerveuse, aimant à faire macérer la pointe de ses seins dans les senteurs, mais n'éprouvant, en somme, une délicieuse et accablante extase, que lorsqu'on lui ratissait la tête avec un peigne ou qu'elle pouvait humer, au milieu des caresses, l'odeur de la suie, du plâtre des maisons en construction, par le temps de pluie, ou de la poussière mouchetée par de grosses gouttes d'orage, pendant l'été.
HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 160.
P. anal. Parfum émané de toute autre substance :
10. Et je respire sans effroi
Un languide et terreux arôme :
Odeur du sol, le dernier baume
Autour des corps muets et froids!
A. DE NOAILLES, Les Forces éternelles, 1920, p. 284.
P. métaph. :
11. L'enfance, la première jeunesse est l'essence de la vie. Nous délayons ce baume précieux dans le cours des années insipides qui s'écoulent après. Aussi, devons-nous nous estimer heureux quand, au milieu de notre existence le goût de ce parfum n'est pas entièrement évaporé.
DELÉCLUZE, Journal, 1825, p. 205.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. balsame, subst. masc. (R. DE MONTESQUIOU, Les Hortensias bleus, 1896, p. 259 : ... de mystiques balsames / À fermer toutes les blessures; empr. au lat. balsamum). Synon. de baume.
PRONONC. ET ORTH. :[bo:m]. Enq. :/bom, D/. FÉR. Crit. t. 1 1787 écrit baûme.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1150 « onguent propre à guérir les blessures » (Thèbes, éd. L. Constans, 6236 dans T.-L. : La langue li oignent de basme; O un coutel les denz desjoignent, La langue de basme li oignent, Iço le fist parler un poi); d'où 1532 fig. « chose agréable » (BOURDIGNÉ, Pierre Faifeu, ch. 36 dans HUG.); 1683 « ce qui calme, adoucit les peines » (BOSS., Marie-Thérèse dans DG); 2. a) 1262-68 bot. « nom sous lequel on désigne un grand nombre de plantes odoriférantes » (BRUNET LATIN, Trésor, éd. Chabaille, 155 dans T.-L. : Ce [Judee] est une grant province, ou li baumes croist) en partic. 1680 « sorte de menthe » (RICH.); b) XIIe-XIIIe s. « substance résineuse et odorante qui coule de quelques végétaux » (Flore et Blancheflor, éd. I. Bekker, 625 dans T.-L. : d'autre part ot un cresmier Et a senestre un balsamier. N'ert en cest siecle tele odour Qui vausist cele de la flour : Car de l'un basmes decouroit, Et de l'autre cresmes cäoit).
Du lat. balsamum, au sens 2 a (PLINE, Nat., 12, 111 dans TLL s.v., 1710, 10) d'où « sorte de menthe » en lat. médiév. VIIIe-XIe s. (Gloss. III, 281, 16 [éd. Steinmeyer et Sievers] dans Mittellat W. s.v., 1332, 61); au sens 2 b surtout au plur. (VIRGILE, Georg., 2, 119 dans TLL s.v., 1710, 34); le sens 1 en b. lat. et lat. médiév. VIIe s. (AESCULAPIUS, 11, p. 15, 1 dans Mittellat. W. s.v., 1332, 21); d'où fig. « ce qui est agréable » [non daté] (BURCH., Iud., 1 [éd. P. Lehmann, Erforsch. d. Mittelalt. II, p. 251], ibid., 1332, 57) lat. empr. au gr. lui-même d'orig. hébraïque : « id. ».
BBG. — GALL. 1955, p. 457. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 240. — POPE 1961 [1952], § 250.
II.
⇒BAUME2, subst. fém.
GÉOMORPHOLOGIE, région. Synon. de abri sous roche, caverne, grotte. Une troupe de gens (...) embusqués dans la baume des fées (BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, p. 150).
Rem. Plusieurs dict., LITTRÉ notamment qui donne un emploi tiré d'une citat. dans les Nouveaux lundis de Sainte-Beuve, attestent la forme balme. La balme du Démon et la balme de l'Ermitage (J. HUMBERT, Nouv. gloss. genevoix, 1852, p. 35); des sorcières et des sorciers débarqués des balmes violâtres (A. ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 293)
Prononc. et Orth. :[bo:m]. Seule transcr. de balme dans LITTRÉ et DG : bàlm'. Ac. Compl. 1842 et LITTRÉ. enregistrent balme ou baume. Lar. encyclop. écrit que le mot signifie ,,grotte en provençal [et signale que] en basse Provence on dit baume``. Cf. aussi QUILLET 1965 : ,,On dit aussi baulme, baume, basme, beaume.`` Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e rappellent : ,,On disait aussi baume.`` DG ne consacre à balme qu'une vedette de renvoi à baume. Étymol. et Hist. XIIIe s. balme « grotte, caverne » (Vie des Saints, Carpentier, t. 1, col. 438 dans GDF. Compl. : Apres s'en ala en Bethleem, et en la balme dou Souverain entra); 1530 baulme « id. » (SEYSSEL, trad. de Diodore, II, 45 [78 r°] dans HUG.); 1562 baume (DU PINET, trad. de Pline, XXVIII, 9, ibid.) — 1611, COTGR. À partir du XVIIe s., n'est plus utilisé que dans la partie Est du domaine prov. : 1650 (MÉN. : Baume [...] On appelle en Provence Baume une caverne en un lieu éminent, telle qu'est la Sainte Baume), surtout attesté en topon. (HOLDER, t. 1, col. 337). Empr. au gaul. balma (DOTTIN, p. 230), le mot étant attesté dans l'aire géographique où s'établirent les Celtes (domaine gallo-roman entier, Italie du Nord, Suisse); Balma, nom propre désignant une caverne habitée par des ermites : VIe ou VIIIe-IXe s. (Vitae patr. Iur., 1, 19 dans Mittellat. W. s.v., 1326, 55), désigne « Baume les Dames » dans Capit. reg. Franc., 171, p. 350, 24, ibid., 1326, 57; bien représenté également dans le domaine helvétique comme nom commun (Chart. Laus. 804, p. 644, 33 sqq. [a. 1232] ibid., 1326, 52); en a. prov. sous la forme balma XIIIe s. « grotte, caverne » (IZARN, Dinguas me tu dans RAYN.). Fréq. abs. littér. : 402. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 931, b) 508; XXe s. : a) 544, b) 314.

1. baume [bom] n. m.
ÉTYM. V. 1150, au sens 3; souvent basme; du lat. balsamum « baumier, suc de baumier », grec balsamon.
1 (1360). Régional. Plante odoriférante, souvent de la famille des menthes. || Baume sauvage : menthe à feuilles rondes. || Baume des jardins : menthe gentille.Baume coq. Chrysanthème.Grande baume. Balsamite, tanaisie.
1 (…) l'herbe de beaume (…) et les basilics (…) exhalaient les plus doux parfums.
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, p. 48 (→ 2. Basilic, cit.).
2 Des roches tapissées de sauge et de baumes sauvages (…)
Chateaubriand, Itinéraire…, II, 13.
3 (…) une odeur de baume qui reste tout le long du chemin.
G. Sand, la Petite Fadette, p. 44.
Loc., vx. Fleurer comme baume : avoir une odeur agréable. Embaumer.
2 (Fin XIIe, basme). Dans des syntagmes (baume de…). Substance résineuse odoriférante, liquide ou concrète, sécrétée par certaines plantes et contenant de l'acide benzoïque ou de l'acide cinnamique ou, parfois, les deux ensemble. || Baume de Tolu, qui s'écoule du myroxylon toluiferum et qui est utilisé en pharmacie comme expectorant. || Baume du Pérou, produit par myroxylon pereirae.Techn. || Baume du Canada : résine très transparente (produite par le sapin baumier ou abies balsamea) ayant le même indice de réfraction que le crown-glass et employée en optique. || Baume de liquidambar (ou copalme). Liquidambar. || Baume styrax. Styrax; aliboufier, benjoin. || Baume de Judée, de la Mecque, du Caire, de Constantinople… : substances résineuses et balsamiques ( Bdellium), sécrétées par certains arbres (comme le balsamodendron). Baumier. || Baume de Copahu : oléorésine provenant d'un copaïer.
4 Le baume n'est baume que tel qu'il coule de l'arbre qui le produit; ce qui passe par les mains des distillateurs, par l'alambic des apothicaires, est quelque autre chose (…)
Guez de Balzac, le Socrate chrétien, Disc. 7.
3 (V. 1150). Préparation contenant un baume (2.) ou des substances de même nature ( Balsamique), ou encore des plantes à vertus thérapeutiques, employée comme analgésique et comme cicatrisant. Liniment. || Baume tranquille : infusion de plantes narcotiques et aromatiques dans l'huile d'olive. || Baume universel ou baume de vie : élixir des alchimistes. || Baume des Égyptiens ( Embaumer). || Baume du commandeur, contre les brûlures, fait à partir du millepertuis. || Baume de Fioravanti, fait à partir d'une résine (golbanum) provenant de la férule (ombellifère).
5 Il faut à son corps (de Jésus mort) cent livres de baume du plus précieux, et un linge très fin et très blanc pour l'envelopper.
Bossuet, 1er sermon de Pâques, Préambule.
6 Mme de Chaulnes eut avant-hier au soir un si grand mal de gorge (…) à Paris, on aurait saigné d'abord; mais ici elle fut frottée à loisir avec du baume tranquille (…)
Mme de Sévigné, Lettres, 1169, 24 avr. 1689.
7 Elle faisait des élixirs, des teintures, des baumes (…)
Rousseau, les Confessions, II.
Relig. || Baume ou saint baume : baume consacré entrant dans la composition du saint chrême.
4 Par métaphore du sens 3. Ce qui adoucit les peines, calme la douleur, l'inquiétude. Adoucissement, apaisement, consolation, dictame. || Distiller, jeter, répandre, verser un baume sur une blessure.Mettre du baume dans le cœur de qqn, apaiser, réjouir.
8 (…) un remède universel à tous les maux, un baume qui les adoucit (…)
Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse.
9 Il est des baumes doux, des lustrations pures
Qui peuvent de notre âme assoupir les blessures.
André Chénier, Bucoliques, « La Liberté ».
9.1 Baume de charlatan : Depuis que les Empiriques courent le monde, on a eu confiance dans leur baume malgré l'expérience de tous les temps et de tous les lieux, qui a constaté non seulement l'inefficacité de ces remèdes, mais encore leur danger. Dans le cours de la Révolution, des milliers de charlatans politiques se sont enrichis avec leur baume; et nous n'avons vu encore qu'un seul homme verser le baume de la consolation dans les cœurs ulcérés. Vérité frappante.
Cousin-Jacques, Dict. néologique, 1800, in D. D. L., II, 11.
10 Un livre est quelquefois un secours attendu. Une idée est un baume, une parole est un pansement; la poésie est un médecin.
Hugo, Shakespeare, p. 115.
11 Enfin les lettres des vrais et vieux amis versaient un baume sur les égratignures et les plaies : elles étaient, ces lettres généreuses et bienfaisantes, assez rares.
G. Duhamel, le Voyage de P. Périot, III.
DÉR. Baumier. — (Du lat. balsamum) Balsamier, balsamine, balsamique, balsamite.
COMP. Embaumer. — (Du lat. balsamum) Balsamodendron.
HOM. 2. Baume, bôme.
————————
2. baume [bom] n. f.
ÉTYM. XIIIe, balme « grotte »; du gaul. balma « caverne d'ermites », VIe.
Vx, régional (Sud-Est). Grotte. || La légende veut que Marie-Madeleine se soit retirée dans une baume (la Sainte-Baume, dans le Var).
HOM. 1. Baume, bôme.

Encyclopédie Universelle. 2012.