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basilic

1. basilic [ bazilik ] n. m.
• 1120; lat. basiliscus, gr. basiliskos « petit roi »
1Myth. Reptile auquel les Anciens attribuaient le pouvoir de tuer par son seul regard.
2Reptile saurien d'Amérique (lacertiliens), grand lézard à crête dorsale, voisin de l'iguane.
⊗ HOM. Basilique. basilic 2. basilic [ bazilik ] n. m.
• 1425; bas lat. basilicum, gr. basilikon « royal »
Plante à feuilles aromatiques (labiées), employée en cuisine comme condiment. Soupe au basilic. pistou.

basilic nom masculin (latin basiliscus, du grec basiliskos) Reptile mythique auquel était attribué le pouvoir de tuer par son seul regard. Ancienne pièce d'artillerie (XVIe et XVIIe s.), de très gros calibre. Iguane d'Amérique tropicale, au dos crêté, pratiquant la course bipède. ● basilic (homonymes) nom masculin (latin basiliscus, du grec basiliskos) basilique nom fémininbasilic nom masculin (bas latin basilicum, du grec basilikon, plante royale) Plante aromatique cultivée dont les feuilles sont utilisées comme condiment et aromate. ● basilic (homonymes) nom masculin (bas latin basilicum, du grec basilikon, plante royale) basilique nom féminin

basilic
n. m.
d1./d ZOOL Saurien arboricole d'Amérique tropicale à crête dorsale très développée.
d2./d MYTH Serpent fabuleux dont le regard passait pour être mortel.
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basilic
n. m. Plante aromatique (Fam. labiacées), employée comme condiment.

I.
⇒BASILIC1, subst. masc.
BOT. Plante d'origine indienne, à feuilles aromatiques, de la famille des labiées, cultivée aussi en Europe pour l'ornementation et pour servir de condiment :
1. Je vis qu'elle avait le blanc des yeux plus humide et plus brillant qu'à l'ordinaire, et qu'elle froissait entre ses doigts et brisait une à une les branches d'une plante de basilic qui végétait dans un pot de terre sur le balcon.
LAMARTINE, Graziella, 1849, p. 218.
2. Aux grilles des balcons et des fenêtres sont suspendus en rangs serrés trois et quatre étages de pots de géraniums, de basilic ou d'œillets, jusqu'à ne plus rien laisser voir de la fenêtre qui disparaît dans la verdure.
T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 107.
Prononc. :[bazilik]. BARBEAU-RODHE 1930 donne également la possibilité de prononcer [] post. à l'initiale. LAB. 1881 p. 72 recommande : ,,prononcer : basilik``. Homon. basilique. Étymol. et Hist. 1393 bot. bazeillecoq « plante odoriférante de la famille des labiées » (Le Mesnagier de Paris, éd. Pichon, II, p. 46 cité par Arveiller dans Mél. Franck, p. 11 : Ozeille, bazeillecoq soient semées en Janvier et Février); 1425 « id. » (O. DE LA HAYE, Poème sur la grande peste de 1348, p. 154, cité par DELBOULLE : Basilic et seche mente); XVe s. « id. » (Grant Herbier, n° 355 dans GDF. Compl. : Paracelle, c'est une herbe dont les feules ressemblent a feules de l'arbre ... Aucuns l'appellent herbe basilique pour ce qu'elle a vertu venimeuse) [cf. Basilic2]. Empr. au b. lat. basilicum, lui-même empr. au gr. littéralement « plante royale » (Aristote dans BAILLY); fin IVe-Ve s. (Ps. APULÉE, Herb. 54 pr. dans TLL s.v., 1768, 52 : prophetae papaver silvaticum basilicon persephonion appellant). D'apr. ARVEILLER, loc. cit., bazeillecoq serait peut-être une adaptation d'un type prov. basilicó [cette forme n'est cependant pas attestée en a.prov.] d'apr. coq et ozeille, ce dernier mot figurant dans le passage cité. Fréq. abs. littér. :33.
BBG. — ARVEILLER (R.). Contribution à l'ét. du lex. fr. : nouv. dat. In : [Mél. Gamillscheg (E.)]. München, 1968, pp. 27-28.
II.
⇒BASILIC2, subst. masc.
ZOOL. (erpétologie)
A.— Serpent venimeux existant en Palestine et dans le désert de Cyrénaïque, et auquel les Anciens attribuaient la faculté de tuer par son seul regard :
1. Il [le basilic] est long d'environ douze doigts; il a sur la tête une tache blanche qui lui fait un diadème; et, quand il siffle, les serpents s'enfuient. La Bible dit qu'il a des ailes. Ce qui est prouvé, c'est que, du temps de Saint Léon, il y eut à Rome, dans l'église de Sainte-Luce, un basilic qui infecta de son haleine toute la ville.
HUGO, Le Rhin, 1842, p. 158.
2. Le dragon de Saint Riok était long de six toises; sa tête tenait du coq et du basilic, son corps du bœuf et du serpent; il désolait les rives de l'Elorn, au temps du roi Bristocus.
A. FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, p. 106.
P. métaph. [En parlant d'un être humain sous le rapport de son regard] :
3. Elle arrache ses parures et les jette à terre.
Tout, tout! Reprenez tout! Je vous dépouille, vanités, et je sortirai d'ici toute nue! Et maintenant laissez-moi sortir, si je le puis, car je ne puis supporter le regard de ce basilic!
CLAUDEL, Tête d'or, 2e version, 1901, p. 254.
De basilic. [En parlant du regard humain] Qui a l'acuité foudroyante d'un regard exprimant la colère, le dépit, la haine. Œil, yeux, regard de basilic :
4. Ni les regards de basilic, ni les sanglots, ni les évanouissements n'eurent le don de m'émouvoir; j'assistai, sans sourciller, au spectacle des grands et des petits artifices à l'usage des femmes.
REYBAUD, Jérôme Paturot, 1842, p. 410.
5. Esther aperçut tout d'abord les yeux de basilic du prêtre espagnol, et la pauvre créature, atteinte comme d'une balle, jeta un cri d'effroi.
BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1847, p. 73.
B.— Saurien à crête dorsale de l'Amérique tropicale.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
C.— P. anal., ARM. ,,Pièce d'artillerie de très fort calibre et moins allongée que la coulevrine`` (GAY t. 1 1887).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
Prononc. :[bazilik]. Étymol. et Hist. 1. Début XIIe s. myth. « sorte de reptile fabuleux » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 90, 13 dans T.-L. : sur serpent e basilisc iras); mil. XIIIe s. « id. » (J. DE THUIN, Jules César, éd. F. Settegast, 156, 18 ibid. Car il i avoit culuevres, laissardes, bos, escorpions et baseliques; et voelent aucun dire ke li baseliques est rois des sierpens, pour çou k'il est si crueus k'autres sierpens ne puet a lui durer; et dïent pluisor k'il porte enmi son front une piere c'om apiele rubin); 2. 1534 p. anal. « sorte de gros canon » (RABELAIS, Gargantua, 26, 104 dans QUEM. : en laquelle [artillerie] feurent contés neuf cents quatorze grosses pièces de bronze, en canons, doubles canons, bazelicz, serpentines); 3. 1809 « serpent » (J.-B. LAMARCK, Philos. zool., p. 336 : Uroplate, tupinambis, basilic, lophyre, dragone, crocodile); 1845 (BESCH. : Basilic. Genre de reptiles de la famille des iguaniens, ayant pour espèces principales le basilic à capuchon [...]). Empr. du lat. basiliscus; subst. (gr. ), nom d'un reptile de caractère fabuleux (PLINE, Nat., 29, 66 dans TLL s.v., 1770, 12 : basilisci, quem etiam serpentes ipsae fugiunt alias olfactu necantem, qui hominem, vel si aspiciat tantum, dicitur interemere, sanguinem magi miris laudibus celebrant); v. Der Kleine Pauly, s.v. Basilik. Linné a utilisé ce mot (d'apr. le mot gr. qui pouvait désigner un serpent) pour désigner un reptile saurien vivant sur les arbres : lat. sc. basiliscus; cf. 1768 Laurenti Specimen medicum exhibens Synopsin Reptilium dans AGASSIZ, Nomenclator Zoologicus, Reptilia, 1842-46, p. 5. Fréq. abs. littér. :33.
BBG. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 454. — INEICHEN (G.). L'Autorité de Moamin. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 1, p. 429. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. gen. 1905, t. 36, p. 357.

1. basilic [bazilik] n. m.
ÉTYM. 1120; lat. basiliscus, grec basiliskos, proprt « petit roi », à cause du pouvoir qu'on lui attribuait.
Didactique.
1 Myth. Reptile auquel les anciens attribuaient le pouvoir de tuer par son seul regard.
1 Elles ont les yeux tant (si) vénéneux, que quiconque les voit meurt soudainement, comme qui verrait un basilic.
Rabelais, le Cinquième Livre, 30.
2 Il (le vin) finit par mordre comme un serpent et par piquer comme un basilic.
Bible (Crampon), Proverbes, XXIII, 32.
3 Mais, ô malheureuse et respectable reine ! comment vous retrouvé-je en ce lieu écarté, vêtue en esclave, et accompagnée d'autres femmes esclaves qui cherchent un basilic pour le faire cuire dans de l'eau de rose par ordonnance du médecin ?
Voltaire, Zadig, XVIII.
Fig., vx. Des yeux de basilic : des yeux qui expriment le courroux et la haine. || Faire des yeux de basilic (Académie).
2 (1809). Zool. Reptile saurien d'Amérique (Crassilingue), semblable à l'iguane. || Le basilic porte sur la nuque une expansion cornée et sur le dos et la queue une crête dentée épineuse.
tableau Noms de reptiles non fossiles.
3 (1510). Gros canon utilisé au XVIe siècle. Couleuvrine.
HOM. 2. Basilic, 1. basilique, 2. basilique.
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2. basilic [bazilik] n. m.
ÉTYM. 1425; bazeillecoq, 1393; bas lat. basilicum, du grec basilikon, proprt « royal ».
Bot. Plante dicotylédone (Labiacées; n. sc. : Ocimum), dont les feuilles très aromatiques sont employées en cuisine comme condiment. || Le basilic, plante vulnéraire. || Poulet au basilic.
0 Aux environs, l'herbe de baume, dont les feuilles sont en cœur, et les basilics à odeur de girofle, exhalaient les plus doux parfums.
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, p. 48.
HOM. 1. Basilic, 1. basilique, 2. basilique.

Encyclopédie Universelle. 2012.