1. aval [ aval ] n. m.
• 1080; de à et val
1 ♦ Le côté vers lequel descend un cours d'eau; la partie inférieure d'un cours d'eau, d'une vallée. Pays d'aval. Des avals.
2 ♦ Loc. prép. EN AVAL DE. En aval du pont, de la ville : au-delà, dans la direction de la pente. « Visite aux villages du bord du fleuve, en aval de Bangui » (A. Gide).
3 ♦ Fig. Ce qui vient après le point considéré, dans un processus (⇒ filière). Les industries, les produits d'aval. — Si la production se ralentit, cela créera des problèmes en aval.
⊗ CONTR. Amont.
aval 2. aval [ aval ] n. m.
• 1673; it. avallo, de l'ar. hawâla « mandat »
♦ Engagement par lequel une personne s'oblige à payer un effet de commerce en cas de défaillance du débiteur principal. ⇒ caution, garantie. Des avals. Donneur d'aval. ⇒ avaliseur. Donner son aval à une traite. ⇒ avaliser. Bon pour aval.
♢ Fig. Soutien, caution. Donner son aval à une politique.
● aval adjectif invariable Se dit du ski ou du skieur qui se trouve du côté de la vallée. ● aval adverbe Virer aval, à skis, effectuer un virage en recoupant la ligne de plus grande pente. ● aval (expressions) adverbe Virer aval, à skis, effectuer un virage en recoupant la ligne de plus grande pente. ● aval, avals nom masculin (de à et val) Par rapport à un point considéré, partie d'un cours d'eau comprise entre ce point et l'embouchure ou le confluent. ● aval, avals (expressions) nom masculin (de à et val) En aval d'un lieu, plus près de l'embouchure ou du confluent, par rapport à ce lieu : Nantes est en aval de Tours, sur la Loire. En aval de quelque chose, plus près de son point d'aboutissement : La distribution est en aval de la production. ● aval, avals (homonymes) nom masculin (de à et val) avale forme conjuguée du verbe avaler avalent forme conjuguée du verbe avaler avales forme conjuguée du verbe avaler ● aval, avals nom masculin (peut-être abréviation de à valoir) Garantie donnée, au porteur d'une lettre de change ou d'un billet à ordre, par un tiers qui s'oblige à en payer le montant s'il n'est pas acquitté par les autres signataires. Garantie, approbation donnée par un supérieur à la réalisation d'une action : Donner son aval à un plan. ● aval, avals (difficultés) nom masculin (peut-être abréviation de à valoir) Sens Ne pas confondre ces deux mots de sens opposés. 1. Amont = partie d'un cours d'eau comprise entre un point donné et la source. En amont = avant, dans un processus. 2. Aval = partie d'un cours d'eau comprise entre un point donné et l'embouchure. En aval = après, dans un processus. Remarque Étymologiquement, amont signifie « vers la montagne » et aval, « vers la vallée ». Accord Plur. : des avals. Les avals nécessaires nous ont été donnés. ● aval, avals (homonymes) nom masculin (peut-être abréviation de à valoir) avale forme conjuguée du verbe avaler avalent forme conjuguée du verbe avaler avales forme conjuguée du verbe avaler
aval, als
n. m. DR Engagement pris par un tiers de payer un effet de commerce au cas où le débiteur principal serait défaillant. Bon pour aval.
|| Fig. Caution. Donner son aval à un projet.
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aval
n. m.
d1./d Côté vers lequel coule un cours d'eau. Ant. amont.
d2./d Côté situé vers le bas d'une pente.
d3./d Partie d'un processus technique ou économique qui en suit une autre.
d4./d Loc. Prép. En aval de: au-delà de, en descendant le courant.
I.
⇒AVAL1, subst. masc. et adv.
A.— Subst. masc. [En un point déterminé d'un cours d'eau considéré comme descendant depuis sa source] Partie comprise entre ce point et l'embouchure. Anton. amont :
• 1. ... la pente du lit (...) est exprimée par une courbe continue, sans ressauts, à courbure progressivement croissante de l'aval à l'amont.
A. DE LAPPARENT, Abr. de géol., 1886, p. 26.
SYNT. Marcher, naviguer, venir d'aval ou en aval; eau, bief, pays, terre d'aval.
— P. ext. (D')aval. Ce qui est plus bas, inférieur :
• 2. Un mince ruisseau jaillit sous les fougères et les herbes suspendues et se glisse dans un cassis à bords vifs taillés en travers du sentier; ensuite, il s'éparpille en éventail dans les pâturages d'aval.
ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, p. 103.
— P. métaph. :
• 3. ... filialité et paternité forment en effet un unique rapport à deux pôles qui est pressenti dans sa totalité quand j'aborde ce lien vivant par l'une ou l'autre de ses extrémités; c'est ainsi que la sexualité tournée vers l'aval de ma vie est une évocation rétrospective de l'amont de ma vie.
RICŒUR, Philos. de la volonté, 1949, p. 414.
— MAR. Vent d'aval. ,,Le vent d'aval est, par rapport à une côte, le vent du large; par rapport au courant d'une rivière, c'est le vent qui vient du bas de la rivière`` (JAL. 1848).
— Loc. [En parlant d'un cours d'eau, d'un repère sur son parcours] En aval (de). Au-dessous (de), vers le bas :
• 4. Depuis l'aube, des caravanes s'avancent de tous les points de l'horizon. Il en sort à flots de la ville qu'elles ont traversée, venant du nord et de l'ouest; il en descend par la route d'arbres qui relie Mérida à la campagne sévillane; il en vient tout au long du fleuve, en aval et en amont du pont, longs cortèges de cavaliers, troupeaux innombrables que poussent devant eux des paysans montés sur des mules.
T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 186.
— Au fig. [En parlant d'un processus écon. ou autre] Dans une phase tardive, relativement éloignée du début :
• 5. Le jeune critique [Sainte-Beuve] étendait les dimensions de la grande poésie dans le temps, en amont jusqu'à Ronsard, en aval jusqu'à Hugo.
THIBAUDET, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours, 1936, p. 287.
B.— Adv. vieilli. Aller, marcher, descendre aval. Un des bateaux allait amont et l'autre aval (LITTRÉ).
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[aval]. 2. Homogr. : aval2. Ortho-vert 1966, p. 101, note que le plur. est inusité.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— Adv. a) ca 1100 « vers le bas » (Roland, éd. Bédier, 2235 Guardet aval e si guardet amunt); ,,ne se dit guère que des batteaux, et de ce qui est porté sur les rivières`` dep. 1694, Ac.; qualifié de ,,v. lang.`` par Ac. Compl. 1842; ca 1260 loc. adv. en aval « vers le bas » (BRUNET LATIN, Trésor, éd. Chabaille 148, ds T.-L. : nature... ordone toutes les choses dou ciel en aval); b) 1160-70 loc. adv. aval le vent « en suivant le cours du vent » (BÉROUL, Tristan, éd. E. Muret, 36 ds T.-L.); XIVe s., ibid.; ca 1180 a-val l'aigue « en suivant le cours de l'eau. » (M. DE FRANCE, Fables, 96 ds Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 563 b); 1548 Aval l'eau « qui périclite » (E. DE LA PLANCHE, trad. des Cinq premiers liv. des Annales de Tacite, L. V, p. 186 ds HUG.); cf. aussi a vau.
II.— Subst. 1534 « côté vers lequel descend un cours d'eau » (Mai 1534, ap. Mantellier, II, 333 ds GDF. Compl. : Voyages a pays d'amont et d'aval); 1379 vent d'aval « vent du sud-ouest » (J. DE BRIE, Bon Berger, éd. Lacroix, 50 ds T.-L.).
Composé de à et val.
BBG. — BARBER. 1969. — BAUDR. Pêches 1827. — BAULIG 1956. — BOUILLET 1859. — CHESN. 1857. — COLAS-CAB. 1968. — DAINV. 1964. — DARM. Vie, 1932, p. 132. — DUCH. 1967, § 19. — Forest. 1946. — FOULET (L.). In : [Mél. Ford (J. D. M.)]. Cambridge (Mass.), 1948, pp. 25-52. — FOULET (L.). L'Effacement des adv. de lieu. Sus, jus, aval, amont, haut, bas. Romania. 1946, t. 69, pp. 33, 79. — GAUTRAT Ski 1969. — GEORGE 1970. — GOUG. Mots t. 1, 1962, pp. 59-60. — GRUSS 1952. — JAL 1848. — JOSSIER 1881. — LE CLÈRE 1960. — PIERREH. Suppl. 1926. — POLLET 1970. — PRIVAT-FOC. 1870. — REMIG. 1963. — SIZ. 1968. — SOÉ-DUP. 1906. — WILL. 1831.
II.
⇒AVAL2, subst. masc.
DR. COMM. Garantie par laquelle une personne s'engage à payer un effet de commerce en cas de défaillance du signataire. Mettre son aval au bas d'une lettre de change. L'aval peut être fourni par acte séparé. Donneur d'aval. Ses avals sont bons (Ac. 1932) :
• 1. Ève proposa de renouveler les effets en payant tous les frais, et le commis y consentit, pourvu que le père de David Séchard donnât sa garantie par un aval.
BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 604.
• 2. Mais il y a surtout la question des avals ou cautions accordés par la banque, bien qu'ils n'influencent pas, en principe, la situation de celle-ci. Lorsque la banque donne une acceptation d'un million, elle contracte un engagement de ce montant, et elle a en contre-partie l'engagement de son client.
F. BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945, p. 175.
SYNT. Donner, mettre son aval; fournir, souscrire un aval; aval de garantie, pour aval, bon pour aval; bordereau d'aval, etc.
— P. ext. Donner son aval. Se porter garant d'un projet quelconque.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. — Cf. aval1. 2. Homon. et homogr. : aval1 et avale (j', il), avales (tu), avalent (ils) de avaler. Plur. des avals (cf. Ortho-vert 1966, p. 101).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1673 comm. « garantie qu'on donne pour le payement d'une lettre de change en écrivant au bas bon pour aval et en signant » (Ordonn., mars 1673 ds Recueil général des anc. lois fr., Paris, 1822, XIX, pp. 95-101 d'apr. KUHN 1931, p. 140 : bailler son aval); 1675 « id. » (SAVARY, Parf. Nég. ds BOULAN 1934, p. 20 : donneur d'aval; baller [sic] son aval, signer la lettre par aval).
Prob. abrév. graph. de la formule à valoir. L'hyp. d'un empr. à l'ar. « mandat, change » (DOZY Suppl., 1, 341; FEW t. 19, p. 70) fait difficulté en raison de l'apparition tardive du mot fr. L'hyp. d'un empr. à l'ital. avallo « id. » (KUHN, op. cit.; BOULAN, op. cit.; BL.-W.5; DAUZAT 1968) n'est pas acceptable, le mot ital. n'étant attesté qu'au XIXe s. (BOCCARDO, Dizionario della economia e del commercio [1857-1863] ds BATT.). Selon toute vraisemblance le fr. a été empr. par l'ital. et l'esp. (COR.; FEW, loc. cit.). L'étymon aval « bas » (COR., s.v. aval) en raison de l'emplacement de la signature de l'aval, ne semble pas à retenir.
STAT. — Fréq. abs. littér. :151.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — Banque 1963. — BARR. 1967, p. 43. — BAUDHUIN 1968. — BOUILLET 1859. — BOUD.-FRABOT 1970. — BOULAN 1934, p. 20. — CAP. 1936. — Comm. t. 1 1837. — DARM. 1877, p. 130. — DUCH. 1967, § 19. — DUPIN-LAB. 1846 (s.v. avaler). — LAMB. 1970. — Lar. comm. 1930. — LEMEUNIER 1969. — LAUZEL-MUSS. 1970. — POLIVKOVA (Z.). Une Petite remarque sur l'orig. du terme aval. Archiv orientélni 1952, t. 20, pp. 446-448. — PRÉV. 1755. — RÉAU-ROND. 1951. — ROMEUF t. 1 1956. — SUAVET 1963.
1. aval [aval] n. m.
ÉTYM. 1080; de à, et val.
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1 a L'aval (par oppos. à l'amont) : le côté vers lequel descend un cours d'eau; la partie inférieure d'un cours d'eau, d'une vallée. || Pays d'aval. || En allant vers l'aval.
1 Le phare, planté sur les rochers (…) jetait ses rayons, l'espace d'un éclair, sur la falaise d'aval qui naissait et mourait, fantomatique.
G. Simenon, Pietr-le-Letton, p. 144.
2 (Il) fonça en reprenant le pas de course vers la jetée d'aval.
G. Simenon, Pietr-le-Letton, p. 143.
♦ Ski. Côté de la vallée. — Adj. || Ski aval (opposé à ski amont). || Faire porter le poids du corps sur le ski aval. — Adv. || Virer aval : exécuter un virage en coupant la ligne de pente.
b ☑ En aval de : plus bas que (le point considéré) en suivant le fil de l'eau, en descendant la vallée dans le sens du courant. || Le moulin est à un kilomètre en aval du pont. || Rouen est situé sur la Seine, en aval de Paris. — Absolt. || Les aulnes qui bordent le torrent en aval.
3 Visite aux villages du bord du fleuve, en aval de Bangui.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 714.
♦ Par ext. || Vent d'aval, qui vient de l'aval d'une rivière; sur certaines côtes, vent qui vient du large.
2 Fig. Ce qui vient après le point considéré, dans un processus. || Les produits d'aval. — En aval (de…). || L'impression d'un livre est en aval de la composition. || Si la production se ralentit, cela créera des problèmes en aval.
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CONTR. Amont.
HOM. 2. Aval.
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2. aval [aval] n. m.
ÉTYM. 1673; ital. avallo; arabe hǎwālǎh « délégation; mandat ».
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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♦ Engagement par lequel une personne (le donneur d'aval) s'oblige à payer un effet de commerce en cas de défaillance du débiteur principal. || Donner son aval à une traite. ⇒ Avaliser. || Le donneur d'aval fait généralement précéder sa signature des mots Bon pour aval.
1 Ces mots « pour aval » signifient pour faire valoir (…)
Jacques Savary, le Parfait Négociant, p. 377.
2 Le payement d'une lettre de change, indépendamment de l'acceptation et de l'endossement, peut être garanti par un aval.
Code de commerce, art. 141.
3 Cette garantie est fournie, par un tiers, sur la lettre même ou par acte séparé.
Le donneur d'aval est tenu solidairement et par les mêmes voies que les tireurs et endosseurs, sauf les conventions différentes des parties.
Code de commerce, art. 142.
♦ Fig. Soutien, caution. || Donner son aval à une politique.
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DÉR. Avaliser, avaliseur.
HOM. 1. Aval.
Encyclopédie Universelle. 2012.