apitoiement [ apitwamɑ̃ ] n. m.
• 1759; de apitoyer
♦ Fait de s'apitoyer. ⇒ compassion, pitié. Assez d'apitoiements !
⊗ CONTR. Indifférence.
● apitoiement nom masculin Fait de s'apitoyer, d'être apitoyé. ● apitoiement (synonymes) nom masculin Fait de s' apitoyer , d'être apitoyé.
Synonymes :
- commisération
- pitié
Contraires :
- dureté
- froideur
- impassibilité
- indifférence
- insensibilité
- sécheresse
apitoiement
n. m. Fait de s'apitoyer, compassion.
⇒APITOIEMENT, subst. masc.
Action de s'apitoyer; état qui résulte de cette action :
• 1. Tout cela sert (...) à ce que le misérable animal dont parle Montaigne, et dont il veut faire simplement un heureux animal, sorte de son habitude et presque de sa nature, s'élève au-dessus d'un apitoiement passager, et arrive à des énergies de compassion, à des surcroîts de vertu et d'humanité, autrement inouïs.
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 269.
• 2. ... tu comprends que tout apitoiement sans restrictions, s'il n'est appuyé sur de très profondes raisons, me paraît en littérature : sensiblerie. C'est parce que j'ai eu ma crise de sensiblerie, d'apitoiement universel, que je méprise un peu cela.
J. RIVIÈRE, Correspondance [avec Alain-Fournier], 1905, p. 94.
— Au plur., avec un sens plus concr., parfois péj. Paroles, gestes, comportement, etc., qui montrent qu'on est apitoyé :
• 3. Ma femme est une de ces natures de femme qui ne se trouvent à l'aise qu'avec des inférieurs. Elle a des apitoiements, des larmes presque, pour les douleurs imaginaires du théâtre, les suicides racontés dans les faits divers, les paquebots qui éclatent sur les lacs d'Amérique; ...
E. et J. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p. 301.
• 4. ... il [le duc] redoutait par-dessus tout les apitoiements, les condoléances, les attendrissements dont il savait qu'on allait entourer son chevet ...
A. DAUDET, Le Nabab, 1877, p. 79.
Rem. 1re attest. 1842 (J.-B. RICHARD, Enrichissement de la lang. fr., Paris); dér. de apitoyer, suff. -ment1.
PRONONC. :[].
STAT. — Fréq. abs. littér. :57.
apitoiement [apitwamɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1759; de apitoyer.
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♦ Fait de s'apitoyer. ⇒ Compassion, pitié. || Être capable d'apitoiement. ⇒ Commisération. (Un, des apitoiements). ⇒ Attendrissement.
1 (…) je comprends par quelle sorte de pudeur il (Gustave Flaubert) la cache (sa bonté) et je sens bien que le poétique apitoiement de Jammes l'eût irrité.
Gide, Feuillets, in Journal 1889-1939, Pl., p. 722.
2 L'apitoiement, c'est le tampon à l'eau de Cologne qui sert à se boucher le nez.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. VI, p. 220.
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CONTR. Indifférence, dureté.
Encyclopédie Universelle. 2012.