Gambier
(îles) archipel du S.-E. de la Polynésie française (sur le tropique du Capricorne), rattaché admin. aux îles Tuamotu; 36 km²; 600 hab.; ch.-l. Rikitea (dans l'île Mangareva).
— Découvertes par les Anglais en 1797, les îles Gambier sont françaises depuis 1881.
— Deux des atolls, Mururoa et Fangataufa, ont été le siège d'expérimentations nucléaires.
I.
⇒GAMBIER1, verbe trans.
MAR. Passer vergue et voile de l'autre côté du mât pour changer l'amure. Pour changer d'amure, il faut gambier (M. BARBEROUSSE, Dict. de la voile, Paris, éd. du Seuil, 1969, p. 233).
Prononc. : [
], (il) gambie [
]. Étymol. et Hist. 1838 (Ac. Compl. 1842). Dér. de gambe2; dés. -(i)er. Bbg. QUEM. DDL t. 2.
], (il) gambie []. Étymol. et Hist. 1838 (Ac. Compl. 1842). Dér. de gambe2; dés. -(i)er. Bbg. QUEM. DDL t. 2.II.
⇒GAMBIER2, subst. masc.
A. — PEAUSS. Tanin végétal analogue au cachou. Additionner la pâte avec du gambier, tanin végétal (BÉRARD, GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947, p. 122).
B. — P. méton., BOT. Arbrisseau de Malaisie produisant cette substance tannante. Les écorces de saule et de bouleau ainsi que le gambier donnent un cuir souple et spongieux (BÉRARD, GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947p. 63).
Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1. [1598 cambeir « substance extraite des feuilles d'un arbrisseau de la famille des Rubiacées », forme éphémère entrée par l'intermédiaire du néerl. (W. LODEWICKSZ, Premier livre de l'hist. de la navig. aux Indes orient. par les Hollandois, f° 27 r° ds ARV., p. 236)]; 1774 Gambir (SUART et LE TOURNEUR, Rel. d'un Voy. entrepris pour faire des Déc. dans l'Hémisphère Méridional, trad. de l'angl. de J. Hawkesworth, t. IV, p. 274 ds KÖNIG, p. 97); 1877 gambier (Journal offic., 11 janv., p. 261, 3e col. ds LITTRÉ Suppl.); 2. 1872 gambir « arbrisseau de la famille des Rubiacées » (Lar. 19e); 1878 gambier (Lar. 19e Suppl.). Empr. au malais gambir « id. », la finale ayant été refaite sur le modèle d'autres noms d'arbres ou arbustes en -ier. Bbg. DIEKMANN (E.). Wortbildungsstruktur und Mengenlehre. Z. rom. Philol. 1973, t. 89, p. 60.
]. Étymol. et Hist. 1. [1598 cambeir « substance extraite des feuilles d'un arbrisseau de la famille des Rubiacées », forme éphémère entrée par l'intermédiaire du néerl. (W. LODEWICKSZ, Premier livre de l'hist. de la navig. aux Indes orient. par les Hollandois, f° 27 r° ds ARV., p. 236)]; 1774 Gambir (SUART et LE TOURNEUR, Rel. d'un Voy. entrepris pour faire des Déc. dans l'Hémisphère Méridional, trad. de l'angl. de J. Hawkesworth, t. IV, p. 274 ds KÖNIG, p. 97); 1877 gambier (Journal offic., 11 janv., p. 261, 3e col. ds LITTRÉ Suppl.); 2. 1872 gambir « arbrisseau de la famille des Rubiacées » (Lar. 19e); 1878 gambier (Lar. 19e Suppl.). Empr. au malais gambir « id. », la finale ayant été refaite sur le modèle d'autres noms d'arbres ou arbustes en -ier. Bbg. DIEKMANN (E.). Wortbildungsstruktur und Mengenlehre. Z. rom. Philol. 1973, t. 89, p. 60.III.
⇒GAMBIER3, subst. fém.
Pipe en terre. L'hypogastre et le col cambrés, une Gambier Aux dents, sous l'air gonflé d'impalpables voilures (RIMBAUD, Poés., 1871, p. 87).
Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1871 (RIMBAUD, loc. cit.). Issu de (pipe) Gambier, du nom de l'inventeur et fabricant de cette pipe (v. Nouv. Lar. ill.).
]. Étymol. et Hist. 1871 (RIMBAUD, loc. cit.). Issu de (pipe) Gambier, du nom de l'inventeur et fabricant de cette pipe (v. Nouv. Lar. ill.).
ÉTYM. 1838; de gambe.
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♦ Mar. Faire passer la vergue de (une voile) de l'autre côté du mât, afin de changer de bord. || Gambeyer une voile à antenne, une voile à bourcet en faisant passer la vergue de l'autre côté du mât (d'après Gruss, Dict. de marine).
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1. gambier [gɑ̃bje] n. m.
ÉTYM. 1598, cambeir; gambir, altéré en gambier, in Littré; malais gambir, nom d'un cachou.
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♦ Bot., techn. Arbrisseau d'Extrême-Orient (Rubiacées) qui produit une variété de cachou, dit cachou pâle. — Cette substance.
Encyclopédie Universelle. 2012.