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OST
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OST

Terme (en latin hostis ) désignant le service militaire féodal dont les dépenses sont à la charge du vassal. L’ost est dû par tout vassal à son seigneur. À l’origine illimité, il est réduit ensuite à quarante jours par an; parfois restreint à une zone proche du territoire occupé par le fief, il est évalué en nombre d’hommes armés, qui varie suivant l’importance du fief. Les villes y ont été assujetties, parce que toutes proviennent du démembrement d’un fief dont elles amoindrissent la capacité économique: or le fief reste à défendre. Si les clercs, les filles et les veuves, les malades et les vieillards en sont exemptés, ils doivent toutefois verser une somme d’argent en vue d’apporter leur propre contribution à la défense de leur fief. Avec le développement des techniques militaires et l’extension des conflits au niveau national (guerre de Cent Ans), le service de l’ost est apparu comme dépassé dès le XVe siècle, les barons pouvant se retirer avec leurs troupes au milieu d’une campagne si leur temps était accompli. Il est remplacé par le paiement d’une somme, forfaitaire, qui sert au roi à payer des mercenaires et à entretenir une armée de métier.

ost [ ɔst ] n. m.
• v. 1080; host 1050; du lat. hostis « ennemi »
Hist. Armée féodale. Service militaire dû par les vassaux à leur suzerain.

ost ou host nom masculin (latin hostis) Service militaire qu'au Moyen Âge les vassaux devaient à leur suzerain. (C'était une partie du service vassalique avec la chevauchée et la garde. De durée illimitée à l'origine, il se réduisit ensuite à une courte campagne, et se limita à une défense territoriale.) Armée à l'époque féodale.

⇒OST, subst. masc.
HIST. MÉDIÉV. Armée; p.méton., service militaire dû par le vassal à son suzerain. La bannière qui conduisait jadis les cent lances du baron Palamède de Sigognac contre l'ost des Sarrasins (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.225). Personne, au temps de Saint-Louis, n'aurait eu l'idée d'envoyer à la bataille un homme de savoir et d'entendement. Et l'on n'arrachait pas non plus le laboureur à la glèbe pour le mener à l'ost (A. FRANCE, Lys rouge, 1894, p.106).
Prononc. et Orth.:[]. LITTRÉ: ,,L'ancienne prononciation était ô`` (amuïssement de s antéconsonantique, puis de t final). Ac. 1694-1798: ,,Il est vieux``. Étymol. et Hist. Ca 1050 (Alexis, éd. Chr. Storey, 143: Si l'at destruite cum s'ost l'ait depredethe), ,,vieux mot`` dès POMEY 1671. Du lat. hostis masc. «ennemi public» qui, à partir de Grégoire de Tours, a pris le sens de «troupe ennemie» puis de «troupe, armée» (fém. en ces sens d'apr. exercitus, acies, legio); survit encore en Picardie et dans le Maine sous la forme O au sens de «troupeau» (cf. DOTTIN, Gloss. des pat. du Bas-Maine; v. aussi FEW t.4, p.500a). Fréq. abs. littér.:11.

ost [ɔst] n. m.
ÉTYM. V. 1080; host, 1050; du lat. hostis « ennemi », par ext. « armée ennemie »; « armée ».
Anc. franç. ou archaïsme littér. Armée.Hist. || Service d'ost : service militaire dû au suzerain par les vassaux.
1 (…) on vit presque détruit
L'ost des Grecs, et ce fut l'ouvrage d'une nuit.
La Fontaine, Fables, XI, 3.
2 La conscription fait désormais venir à l'ost un grand nombre d'hommes instruits (…)
G. Duhamel, la Pesée des âmes, p. 22.

Encyclopédie Universelle. 2012.