Akademik

SOS

⇒S.O.S., subst. masc.
A. — 1. Signal international de détresse en alphabet morse, émis par radiotélégraphie ou à l'aide des différents procédés sonores ou optiques de transmission à grande distance et formé de trois points, trois traits, trois points. Capter, envoyer, lancer un S.O.S.; S.O.S. d'un avion en détresse, d'un navire en perdition. Par radio, le S.O.S. doit être émis sur 600 m et précédé de 12 traits de quatre secondes, séparés par une seconde (BARBER. 1969). Une fréquence particulière est réservée aux messages extrême-urgents en cas de danger (en particulier pour les S.O.S.) (P. CÉLÉRIER, Techn. de la nav., 1975, p. 24).
2. P. ext. Appel au secours d'une personne en danger; message de détresse, écrit ou oral, comprenant ou non dans son énoncé le sigle S.O.S. Trouver un S.O.S. dans une bouteille. À tous, il criait les trois lettres d'appel, cet S.O.S. qui était comme la formule magique du bord, y déchaînait une activité précise et rapide (VERCEL, Remorques, 1935, p. 17 ds REY-GAGNON Anglic. 1982).
Empl. interj. S.O.S.! À l'aide! au secours! (Ds Pt ROB. 1980, ROB. 1985).
B. — P. méton., fam. Demande pressante d'aide morale ou matérielle, explicite ou implicite. Envoyer un S.O.S. à qqn. Si je ne puis terminer mon travail à temps, je vous adresserai un S.O.S. (DAVAU-COHEN 1972). Ses yeux lançaient des S.O.S. (Hachette 1980).
En appos. ou en compos. [Dans des noms d'associations de défense, le 2e élém. indiquant soit la catégorie de pers. ou d'objets à protéger, soit le danger ou le mal dont on veut les préserver, soit le mode d'action adopté] Accueil et service-S.O.S. 3ème âge, S.O.S.(-)Amitié, S.O.S. Drogue, S.O.S. Prostituées. Marié, père de deux enfants (...) président-fondateur de S.O.S.-France, une réponse nationaliste à S.O.S.-Racisme (Le Nouvel Observateur, 22-28 août 1986, p. 23, col. 2). La jeune femme [la victime d'un attentat] découvre un soutien extérieur pour la première fois lorsqu'elle entre en contact avec l'association S.O.S.-Attentats (L'Événement du jeudi, 22-28 janv. 1987, p. 39, col. 3).
Prononc.:[], [--]. Étymol. et Hist. 1933 (Lar. 20e). Lettres recommandées en 1906 par la Conférence internationale de radiotélégraphie puis officiellement adoptées en 1908 par la Convention internationale de radiotélégraphie comme signal de détresse à cause de la facilité de leur transmission en morse, à la place notamment du signal C.Q.D. abrév. de Come quick danger « venez vite danger » utilisé par la société Marconi. L'interprétation de S.O.S. comme étant l'abrév. de Save our souls « sauvez nos âmes » att. en 1912 dans l'enquête sur le naufrage du Titanic a été faite a posteriori (v. NED Suppl.1 et Suppl.2).

S. O. S. [ɛsoɛs] n. m.
ÉTYM. 1908; suite de trois lettres, adoptée pour la simplicité de sa version en alphabet Morse, que l'on a interprétée erronément save our souls « sauvez nos âmes ».
1 Signal de détresse en morse utilisé en radiotélégraphie et comme signal lumineux, constitué de trois points, trois traits, trois points. || S. O. S. utilisé en radiotélégraphie et en code lumineux (Scott) correspond à Mayday en phonie. || Envoyer, lancer un S. O. S.
1 Toute l'année, nuit et jour, sans en excepter un seul jour, le Cyclone était prêt à prendre la mer, dix minutes après qu'un S. O. S. lui parvenait du large.
Roger Vercel, Remorques, p. 17.
tableau Abréviations les plus usitées.
2 Appel à secourir d'urgence des personnes en danger. || S. O. S. ! : au secours.Fam. Demande pressante d'argent. || J'ai envoyé un S. O. S. à mes parents.
(Utilisé dans des noms d'associations dont le but est de secourir, de venir en aide, suivi d'un autre mot désignant l'objet à sauvegarder ou caractérisant le mode d'action). || « L'association S. O. S. cathédrale » (l'Express, 20 nov. 1972).
2 Il avait donné une partie de son appartement à une association qui s'appelait S. O. S. Bénévoles, où l'on peut téléphoner jour et nuit quand le monde devient trop lourd à porter et même écrasant, et c'est l'angoisse. On compose le numéro et on reçoit du réconfort, ce qu'on appelle l'aide morale, dans le langage. (…) Je roulais très lentement, pour ne pas arriver trop vite. Je connaissais déjà S. O. S. Amitié mais je ne savais pas qu'il y en avait d'autres (…)
É. Ajar (R. Gary), l'Angoisse du roi Salomon, p. 11.

Encyclopédie Universelle. 2012.