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MUSC
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MUSC

Produit de composition chimique complexe sécrété par un organe situé entre l’ombilic et les organes génitaux du chevrotain porte-musc, Moschus moschiferus L. À l’état frais, le musc a la consistance du miel et une couleur rouge-brun. En séchant, il forme une masse dure, granuleuse, brun noirâtre, d’odeur très forte, plutôt agréable en très petite quantité, très pénétrante et caractéristique. D’origine asiatique, il a été très tôt introduit en Europe, mais, étant très coûteux, il a été couramment falsifié. On distinguait le musc «en poche» et le musc «hors vessie», séché après avoir été extrait de la poche. Le musc est soluble dans l’eau et dans l’alcool. On l’utilisait autrefois à des fins thérapeutiques comme antispasmodique, stimulant et emménagogue (qui provoque ou régularise le flux menstruel). On a pu l’obtenir à la fin du siècle dernier sous forme synthétique par nitration de l’isobutyltoluène. L’odeur du musc artificiel est plus pénétrante encore.

Le musc et son odeur se retrouvent chez certains animaux, tels le pécari, qui possède une poche sécrétrice dorsale, le rat musqué et le blaireau. L’odeur musquée se retrouve chez certains végétaux: la mauve musquée, l’Adoxa moschatellina (petite herbe commune des sous-bois) et, surtout, un aster (Aster argyrophyllus ).

musc [ mysk ] n. m.
XIIIe; bas lat. muscus, du persan musk
Substance brune très odorante, à consistance de miel, sécrétée par les glandes abdominales d'un cervidé mâle voisin du chevrotin. Grains de musc séché. Parfum préparé soit à partir du musc naturel, soit à partir de musc de synthèse. Les dandys se parfumaient au musc. muscadin, musqué.

musc nom masculin (bas latin muscus, du persan muchk) Liquide fortement odorant sécrété par une glande voisine de l'anus chez divers mammifères (carnivores mustélidés, ruminants moschidés). [Le musc des mustélidés leur sert à repousser leurs poursuivants ; le musc du porte-musc est recherché en parfumerie.] ● musc (expressions) nom masculin (bas latin muscus, du persan muchk) Couleur de musc, couleur brune.

musc
n. m.
d1./d Substance très odorante extraite des glandes abdominales du chevrotain porte-musc mâle.
d2./d Parfum à base de musc.

⇒MUSC, subst. masc.
I. A. —Substance brune à l'odeur pénétrante, que l'on extrait des glandes abdominales de certains cervidés d'Asie centrale. Musc de Chine, de Tartarie. Le musc pur, soluble dans l'eau chaude presque en totalité, l'est également dans l'alcool et l'éther (PRIVAT-FOC. 1870).
Couleur de musc. Gris foncé tirant sur le brun (d'apr. HAVARD 1889).
B. P. méton. Parfum préparé avec cette substance. Cette poitrine desséchée se parfumait de linge blanc, et le musc éteignait les fétides senteurs de la pourriture humaine (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p.147). Il se trouva pressé contre des seins abondants mais très doux et qui sentaient le musc (GIONO, Bonh. fou, 1957, p.77).
CHIM. Musc artificiel. ,,Nom générique des produits à odeur de musc obtenus par nitration du toluène ou du xylène`` (DUVAL 1959):
♦ ... aucun produit chimique ne fut employé industriellement pour remplacer le musc naturel avant 1888. Le 3 juillet de cette année, M. A. Baur prit un brevet allemand pour un procédé de fabrication de musc artificiel.
E. CHARABOT, Les Parfums artificiels, Paris, Baillière, 1900, p.8.
II. —Synon. de porte-musc. ,,Cervidé qui habite les pentes les plus rapides et les plus sauvages des hauts sommets de l'Asie`` (Lar. encyclop.).
Prononc. et Orth.: [mysk]. Att. ds Ac. dep. 1694. Plur. des muscs. Étymol. et Hist. 1. Ca 1256 «substance brune très odorante, à consistance de miel, sécrétée par les glandes abdominales d'un cervidé mâle voisin du chevrotain; parfum préparé à partir de cette substance» (ALDEBRANDIN DE SIENNE, Régime corps, 107, 25 ds T.-L.); 2. 1639 coulleur de musc (ap. E. MÜNTZ, É. MOLINIER, Le Château de Fontainebleau au XVIIe s., 59 ds IGLF); 3. 1644 «chevrotain qui donne le musc» (d'apr. FEW t.19, p.132b); 4. 1855 musc végétal (LITTRÉ-ROBIN). Empr. au b. lat. muscus (att. à la fin du IVe s. au sens 1, au Ve s. au sens 3, v. TLL), empr. au gr. , lui-même empr. au persan musk, de même sens, qui viendrait soit du sanskrit - «testicule», soit de l'iranien muska «testicule». Fréq. abs. littér.: 123.

musc [mysk] n. m.
ÉTYM. XIIIe; mugue, fin XIe; du bas lat. muscum (XIe, trad.), du persan mūsk.
1 Substance brune très odorante, à consistance de miel, sécrétée par des glandes abdominales chez un Cervidé mâle voisin du chevrotin. || Grains de musc séché. || Propriétés stimulantes et antispasmodiques du musc. || Utilisation du musc de Chine, du Bengale… en parfumerie (→ 2. Aspic, cit.). || Senteurs de musc (→ Goudron, cit. 1; ambre, cit. 1; havane, cit. 1).Couleur de musc : couleur brune.
0 (…) le musc des fards mêlé à la rudesse fauve des chevelures.
Zola, Nana, V.
tableau Noms de remèdes.
2 (XVe). Parfum préparé à partir du musc. || Dandy parfumé au musc ( Muscadin).
Musc artificiel : substance résineuse jaune à odeur de musc, composé synthétique nitré, utilisé comme parfum.
3 (1844). || Musc végétal : huile essentielle extraite de la ketmie (dite aussi ambrette ou herbe au musc) et utilisée autrefois en médecine.
DÉR. Musqué. — (Du même rad.) Muscade, muscadelle, muscadin, muscari, muscat.

Encyclopédie Universelle. 2012.