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shake-hand

shake-hand, shake-hands nom masculin (anglais to shake, secouer, et hand, main) Vieux. Poignée de main.

⇒SHAKE-HAND, subst. masc. inv.
Vx ou p. plaisant. Poignée de main. [Il] allait donner un shake-hands à sa cousine, mais (...) [elle] lui dit gaiement: — Baisez-la (...) vous avez vos gants (SUE, Myst. Paris, t. 6, 1843, p. 292). Et maintenant, permettez que je vous donne un rapide shake-hand à l'anglaise, et, à la française, que je vous embrasse (COCTEAU, Poés. crit. II, 1960, p. 199).
Prononc. et Orth.:[(h)], [-(h)], un [h] préservant la syllabation. En syll. init. [] demi-long ds BARBEAU-RODHE 1930, [e] ds ROUSS.-LACL. 1927, p. 114, MARTINET-WALTER 1973 (moit. des suj.), et Lar. Lang. fr. Syll. finale [-(h)] (WARN. 1968, LEROND 1980), [-(h)and] (BARBEAU-RODHE 1930), [-(h)] (ROB., MARTINET-WALTER 1973 (moit. des suj.), LEROND 1980), [-(h)] (Lar. Lang. fr.). Lar. encyclop. ds DUPRÉ 1972 shakehand. SUE, loc. cit.: shake-hands (sing.). CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 300, shakehand, chakehand, plur. -s. Étymol. et Hist. 1785-98 (CASANOVA, Mém., Garnier, t. 7, p. 47 d'apr. Br. FOSTER ds Fr. mod. t. 22, p. 181); 1787-89 (MARQUISE DE LA TOUR DU PIN, Journ. d'une femme de cinquante ans, p. 42 ds QUEM. DDL t. 25). Subst. à partir de l'expr. angl. to shake hands « se donner une poignée de main en signe de salutation ou d'adieu » (dep. 1546 ds NED), comp. de to shake « secouer » et hands « les mains »; l'expr. subst. en angl. étant hand-shaking (dep. 1805 ds NED) ou handshake (dep. 1873, ibid.). Bbg. BONN. 1920, pp. 129-130. — ESNAULT (G.). Discussion. Fr. mod. 1954, t. 22, p. 252.

shake-hand [ʃɛkɑ̃d; ʃekɛ̃nd] n. m.
ÉTYM. V. 1840, Musset; attestation isolée, v. 1790 (→ ci-dessous, cit. 1); de la loc. angl. to shake (secouer), et hand (la main).
Faux anglic. (Vx ou plais.). Poignée de main. Salut. || Un vigoureux shake-hand.
1 Puis, après le shake-hand amical, nous lâchâmes la bride.
Casanova, Mémoires (écrits entre 1785 et 1798), in le Franç. moderne, juil. 1954, p. 181.
REM. On a écrit aussi shakehand et un shake-hands.
2 Mme de Lucenay tendit sa belle main au jeune duc. Celui-ci allait donner un shake-hands (sic) à sa cousine, mais (… elle) lui dit gaiement : — Baisez-la (…) vous avez vos gants (…)
Eugène Sue, les Mystères de Paris, t. VI, p. 292 (1842).
3 Elle était de ces femmes à qui c'est un si grand plaisir de serrer la main qu'on est reconnaissant à la civilisation d'avoir fait du shake-hand un acte permis entre jeunes gens et jeunes filles qui s'abordent.
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, Folio, p. 590 (1918).

Encyclopédie Universelle. 2012.