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MARKETING
MARKETING

MARKETING

Ce terme anglais, que l’on peut essayer de remplacer en français par celui de mercatique, recouvre les activités par lesquelles l’entreprise s’efforce de détecter un besoin solvable pour le transformer en demande expresse d’un produit ou d’un service dont la vente à l’utilisateur final permettra à l’entreprise d’atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé.

Les activités que l’on désigne sous le terme de marketing ont toujours été plus ou moins pratiquées par les entreprises, mais elles étaient considérées le plus souvent comme secondaires par rapport aux activités de production, et les moyens utilisés étaient empiriques. La croissance des grandes entreprises à la fin du XIXe siècle aux États-Unis et en Europe rendit nécessaires l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de l’offre qui se fonde sur ce que recherchent et souhaitent les consommateurs. C’est surtout dans les années 1950 que les «principes» du marketing se sont imposés en Europe, à une époque où les consommateurs et plus généralement les acheteurs retrouvaient des possibilités de choix sur de nombreux marchés, après une longue période de pénurie au cours de laquelle vendre était facile.

Les entreprises européennes ont été conduites, à partir de la création du Marché commun, pour faire face à une concurrence croissante, à donner une place prééminente à la fonction marketing. Elles se sont efforcées d’augmenter les ventes des produits existants en pénétrant mieux les marchés, à l’étranger notamment, encouragées par les pouvoirs publics, ou bien en introduisant des produits nouveaux sur ces marchés, ou encore en mettant en place de nouvelles lignes de produits destinés à de nouveaux marchés. Ces stratégies de croissance impliquaient et impliquent toujours une politique constante d’amélioration et de renouvellement des produits qui repose généralement elle-même sur une politique de recherche et de développement visant à stimuler et à entretenir l’innovation.

Afin de s’assurer des chances raisonnables de succès, l’entreprise fait effectuer une étude de marché, qui comprend, schématiquement, les étapes suivantes: la sélection de groupes de clients ayant des besoins spécifiques, la définition de leurs goûts, la définition du produit ou du service, le calcul des coûts, l’étude des canaux de distribution et des moyens de vente, la fixation du prix et l’analyse de la rentabilité. Si la décision de lancement du produit est prise, le principal effort à fournir est d’ordre commercial, et tous les moyens d’action devront être coordonnés pour assurer la promotion du produit. Afin de mieux surveiller l’évolution des ventes et de vérifier que les modifications sont apportées en temps voulu à la politique commerciale, les grandes entreprises ont créé des chefs de produits et délimité des centres de profit.

Ainsi, aujourd’hui, la fonction marketing (qu’elle soit entièrement intégrée ou qu’elle s’appuie sur des consultants extérieurs) recouvre un ensemble d’activités qui mettent en œuvre des méthodes d’investigation scientifique empruntées aux sciences sociales, à la statistique, à l’informatique, etc., et qui sont utilisées par un nombre croissant d’organisations: par les entreprises, de la conception du produit jusqu’au service après vente, mais aussi par des organisations non marchandes (partis politiques, Églises, organismes publics, associations, etc.). Chacune de ces organisations cherche à connaître les intentions, les souhaits, les besoins de son public: électeurs, fidèles, assujettis, membres, etc., afin d’être en prise sur son «marché» et d’agir en conséquence. Pour ce faire, nombre d’entre elles empruntent au marketing quelques-unes de ses techniques et les mettent au service des causes les plus diverses: candidatures à des élections législatives ou municipales, etc. mais aussi promotion de grandes causes nationales ou internationales (aide aux sinistrés, aux enfants du Tiers Monde, lutte contre le cancer, etc.). Ainsi sont apparus un marketing politique et un marketing social.

Parmi les organisations non marchandes, on trouve les organismes publics qui, dans le cadre de la mission d’intérêt général qui leur est confiée par les pouvoirs publics, sont tenus de respecter un certain nombre de règles. Ils n’ont pas, en principe, à tenir compte des besoins ou souhaits de groupes spécifiques d’usagers; d’ailleurs, ils disposent le plus souvent de prérogatives de la puissance publique et notamment d’un pouvoir de contrainte dont ne disposent pas en principe les autres organisations non marchandes. En fait, les organismes publics ont de plus en plus recours aux techniques du marketing pour entraîner la plus large adhésion possible aux mesures arrêtées par les pouvoirs publics (campagnes pour la sécurité routière, pour les économies d’énergie, etc.), le pouvoir de contrainte venant compléter les mesures d’incitation et de prévention.

marketing [ marketiŋ ] n. m.
• 1944; mot angl. amér. « commercialisation », de market « marché »
Anglic. Ensemble des actions ayant pour objet d'analyser le marché présent ou potentiel d'un bien ou d'un service et de mettre en œuvre les moyens permettant de satisfaire la demande ou, le cas échéant, de la stimuler ou de la susciter (recomm. offic. mercatique). commercialisation, distribution, marchandisage, marchéage, vente. Techniques de marketing : études de marché et de motivation, prospection, publicité, promotion (des ventes), géomarketing, distribution, animation de la force de vente, service après-vente, sondage, etc. Faire du marketing. Marketing direct. (En appos.) Le service marketing d'une entreprise. Être directeur, chef, assistant marketing. Marketing électoral, politique : utilisation des techniques de la publicité à des fins politiques.
Spécialt La science du marché. Cours de marketing.

marketing nom masculin (américain marketing, commercialisation, de market, marché) Ensemble des actions qui ont pour objet de connaître, de prévoir et, éventuellement, de stimuler les besoins des consommateurs à l'égard des biens et des services et d'adapter la production et la commercialisation aux besoins ainsi précisés. Service d'une entreprise chargée de cette activité. ● marketing (difficultés) nom masculin (américain marketing, commercialisation, de market, marché) Prononciation [&ph97;&ph85;ʀ&ph95;&ph89;&ph104;&ph93;&ph98;] ou [&ph97;&ph85;ʀ&ph95;ə&ph104;&ph93;&ph98;], le e se prononce fermé comme dans marché, ou comme le e de petit. Emploi Recommandation OFF. : mercatique, et marchéage pour marketing mix (= coordination des actions commerciales). Remarque Marketing, bien implanté, n'est pas encore remplacé dans l'usage courant par les équivalents recommandés. ● marketing (expressions) nom masculin (américain marketing, commercialisation, de market, marché) Marketing direct, méthode de vente, utilisant toute la palette des médias (presse, télévision, Internet, publipostage, téléphone) et visant à toucher un client potentiel de façon aussi personnalisée que possible. Marketing téléphonique, télémarketing. ● marketing (synonymes) nom masculin (américain marketing, commercialisation, de market, marché) Ensemble des actions qui ont pour objet de connaître, de...
Synonymes :
- marchéage
- mercatique

marketing
n. m. (Anglicisme) ECON Ensemble des démarches, des méthodes et des techniques, ayant pour objet l'adaptation de l'offre à la demande sous tous ses aspects (quantité et qualité des produits, publicité, études de marché, etc.). Syn. (off. recommandé) mercatique.

⇒MARKETING, subst. masc.
ÉCON., COMM. Ensemble des études et des actions qui concourent à créer des produits satisfaisant les besoins et les désirs des consommateurs et à assurer leur commercialisation dans les meilleures conditions de profit. Le marketing comprend toutes les activités qui dirigent les produits du producteur au consommateur. Ces activités incluent, en plus de la vente, des fonctions telles que l'achat, le transport, l'entreposage, la finance, la publicité, etc. (J.-C. CHEBATH, B.-G. SIMARD, Le Vendeur ce méconnu ds Comm., sept. 1971, p. 22, col. 2).
P. méton. Service du marketing, dans une entreprise. Chez Pier Import — 24 magasins en France dont les deux tiers à Paris — on joue à fond la carte exotique. «Nous traitons 70 % de nos importations nous-mêmes, sans passer par aucun intermédiaire,» précise M. Jean-Pierre Martin,directeur du marketing. Là-bas, sur place, des agents contrôlent les fabrications. Certains artisans locaux sont financés par lettre de crédit (Le Monde dimanche, 10 mai 1981, p. 4).
En appos. avec valeur adj. inv. Qui correspond à, qui est en rapport avec cet ensemble d'études et d'actions. Esprit marketing; actions marketing, objectifs marketing (CIDA 1973).
Dans le domaine pol. Une firme de conseillers en propagande, spécialisée dans le «marketing politique», avait été chargée par M.L. de «vendre» sa candidature (P. VIANSSON-PONTÉ, Hist. de la République gaullienne, 1971 ds GILB. Mots contemp. 1980). Le marketing électoral. Combien coûte une campagne? Combien de candidats aux législatives 1973 ont fait appel aux spécialistes du marketing? Existe-t-il une méthode scientifique pour améliorer un score électoral? (Expansion, févr. 1973 ds GILB. Mots contemp. 1980).
Rem. 1. Synon. marchéage (d'apr. BRANC. Écon. 1978), mercatique (ibid.). 2. ,,Traductions proposées:Pour le sens large: commercialisation; pour le sens restreint: techniques commerciales, stratégie commerciale (...). Les organisations internationales emploient déjà le mot «commercialisation»`` (COMITÉ D'ÉTUDE DES TERMES TECHN. FR., Termes techn. fr., Paris, Hermann, 1972, p. 87 et 163). 3. L'Académie Française (Communiqués sur le voc. techn. et industr. des 6 et 20 avr. 1967) condamne ce ,,terme étranger``, désignant les ,,opérations d'études et de développement de la vente d'un produit sur un marché`` et propose l',,équivalent français`` commercialisation.
Prononc.: []. Étymol. et Hist. 1944 (R. SERVOISE, L'Étude sc. des marchés, 41 ds HÖFLER Anglic). Empr. à l'angl. marketing, dér. de to market «faire son marché, acheter et vendre», de market «marché» empr. à l'anglo-normand. correspondant au fr. marché. L'usage actuel du terme dans le monde des affaires s'est établi à la fin du XIXe s. et a pris une extension particulière aux États-Unis (cf. NED et NED Suppl.2), d'où il a été emprunté par le fr. Bbg. GUILLOTON (N.). Marketing, commercialisation, mercatique, ... Meta. 1977, t. 22, pp. 211-217. — HUMBLEY t. 2, 1974, pp. 594-595.

marketing [maʀkɛtiŋ] n. m.
ÉTYM. 1944; mot angl. dans marketing (ou market) research « études de distribution »; de market « marché ».
Anglic. (Écon.). Technique et méthodes de stratégie commerciale, prenant en compte l'évaluation des intentions et des besoins de la clientèle, la composition du marché, la définition des produits, les techniques de publicité, de promotion des ventes et de distribution. Marché (infra cit. 31).
REM. Cet anglicisme, mal adapté en français par études, technique, science des marchés, est employé dans les milieux du commerce, de l'industrie : « Congrès du Marketing et de la Distribution » (Paris, juin 1967). Il pourrait être remplacé par plusieurs termes analysant le concept. Marchéage, mercatique; marchandisage.
Techniques de marketing. Marché (études de), motivation (études de), promotion (des ventes), publicité, sondage. || Directeur du marketing. || Plan de marketing.
0 Contrairement à un préjugé fort répandu, la prospective ne peut pas être considérée, au niveau de l'entreprise, comme un service auxiliaire du marketing, et, au niveau de l'État, comme un service auxiliaire de la planification.
Roger Garaudy, Parole d'homme, p. 166.
Par appos. || L'esprit marketing.
COMP. Géomarketing.

Encyclopédie Universelle. 2012.