● gent, gente adjectif (latin genitus, né) Littéraire. Joli, gentil : Gente dame. ● gent, gente (homonymes) adjectif (latin genitus, né) gens nom masculin pluriel gent nom féminin gent nom féminin singulier jan nom masculin jante nom féminin j'en pronom personnel gente jante nom féminin
gent, gente
adj. Vx ou plaisant Gentil, joli. Gentes dames et beaux messieurs.
⇒GENT2, GENTE, adj.
A. — P. plaisant. ou région. [En parlant d'une pers.] Qui a de la grâce, qui plaît par ses qualités physiques et/ou morales, la douceur de ses manières. Synon. gentil. Gente dame, fille. Le front assez haut, la fine et fière arête du nez, les gentes narines donnent à cette face un caractère de splendeur (KAHN, Conte or et sil., 1898, p. 202). Les voyant d'humeur si gente, Je leur rendis leur baiser (RICHEPIN, Bombarde, 1899, p. 65). Elle constate avec exaltation que je suis « gente », que j'ai « un beau corps » et conclut : « C'est dommage que t'ayes pas un galant » (COLETTE, Cl. Paris, 1901, p. 7).
B. — [En parlant d'une chose] Joli, qui plaît par sa délicatesse. Synon. gentil. Gente musique, ritournelle. J'ai été aussi honteux qu'attendri hier au soir en recevant votre « tant gente » épître. Je suis un misérable de n'avoir pas répondu à la première (FLAUB., Corresp., 1868, p. 331). Et vos gentes pantoufles! On les dirait d'un souffle D'iris dans un rayon (JAMMES, De tout temps, 1935, p. 93). Belle dédicace sur un mignon exemplaire de la plus gente édition. Adieu, mon doux ami, écrivez-moi comme je vous écris (GIDE, Corresp. [avec Valéry], 1942, p. 58).
Rem. La forme du masc. est attestée seulement dans l'entrée des dict. gén. et n'est illustrée par un exemple que ds Ac. 1835, 1878 : une fille au corps gent.
Prononc. et Orth. : [], fém. [-]. Ds Ac. 1718-1878. Homon. jante. Étymol. et Hist. [cf. mil. XIe s. gentement « dignement » (Alexis, éd. C. Storey, 47)]; ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 3398 : Jo vos durrai muillers gentes et belles; 594 : Dunc avrez faite gente chevalerie; 1159 : Cors a mult gent). Du lat. class. genitus (part. passé de gignere « engendrer ») « né » d'où « bien né, noble; joli, gracieux ». Fréq. abs. littér. : 172. Bbg. BURGESS (G.S.). Contribution à l'ét. du vocab. pré-courtois. Genève, 1970, pp. 134-140. - DUCH. Beauté 1960, pp. 161-163.
Encyclopédie Universelle. 2012.