hypocondre [ ipɔkɔ̃dr ] n. I ♦ N. m. Anat. Chacune des parties latérales de la région supérieure de l'abdomen, à droite et à gauche de l'épigastre. II ♦ N. (1653) vieilli Hypocondriaque. « C'est [Barrès] un hypocondre qui a de grands moments d'abattement » (Léautaud).
● hypocondre nom masculin (bas latin hypochondria, du grec khondros, cartilage) Chacune des parties latérales de la région supérieure de l'abdomen, sous les côtes. ● hypocondre nom Vieux. Hypocondriaque.
hypocondre
n. m. ANAT Chacune des parties latérales de l'abdomen, située au-dessous des côtes.
I.
⇒HYPOCONDRE1, subst. masc.
ANAT. Chacune des parties latérales de l'abdomen, situées sous le bord inférieur des côtes, de part et d'autre de l'épigastre. Il [l'estomac] est placé en travers dans l'hypocondre gauche et l'épigastre (CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 369).
Prononc. et Orth. : []. Ac. 1694, 1718 : hypochondre, ensuite -condre. Avec -ch- ds QUILLET Méd. 1965, p. 146. Étymol. et Hist. XIVe s. plur. (Somme Gautier, BN 1288, fol. 48c ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. hypochondria, -orum « les hypocondres », gr. (plur. ).
II.
⇒HYPOCONDRE2, adj.
PATHOL. Atteint d'hypocondrie. Synon. hypocondriaque (cf. ce mot B 2). Timoré, bizarre, ladre, hypocondre (...), toujours préoccupé de ses sécrétions et de ses excrétions (AMIEL, Journal, 1866, p. 398). Ma mère, qui fut la Sido sans amour et sans reproche de son premier mari hypocondre (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 22).
— Emploi subst. Le déséquilibrement de sa nature d'hypocondre, qui le jetait aux idées pessimistes (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 1057). C'est à cet hypocondre, à ce persécuté [Rousseau] que l'humanité doit peut-être l'image du plus ravissant bonheur (MAURIAC, Trois gds hommes dev. Dieu, 1947, p. 74).
Prononc. et Orth. V. hypocondre1. Étymol. et Hist. 1. 1609 hypocondre « hypocondrie » [v. Fr. mod. t. 6, p. 361] (M. RÉGNIER, Satires, éd. G. Raibaud, XII, 51); 2. 1653 « atteint d'une bizarrerie morose » (MOLIÈRE, Etourdi, II, 2). Dér. régr. de hypocondriaque. Fréq. abs. littér. : 44.
1. hypocondre [ipɔkɔ̃dʀ] n. m.
ÉTYM. XIVe; bas lat. (plur. neutre) hypochondria, grec hupokhondria, de hupo (→ Hypo-), et khondros « cartilage des côtes ».
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♦ Anat. Chacune des parties latérales de la région supérieure de l'abdomen, à droite et à gauche de l'épigastre. || Hypocondre droit, gauche. — Méd. anc. Organes situés au niveau des hypocondres.
0 (…) cette maladie, procédante du vice des hypocondres (…)
Molière, Monsieur de Pourceaugnac, I, VIII.
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2. hypocondre [ipɔkɔ̃dʀ] adj.
ÉTYM. 1653; au sens de « hypocondrie », 1609; de hypocondriaque.
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1 Rare. Atteint d'hypocondrie. ⇒ Hypocondriaque. — N. || Un, une hypocondre.
1 Vallette nous parlait aussi du caractère de Barrès. C'est un hypocondre, qui a de grands moments d'abattement, des moments où il lui faut absolument quelqu'un qui le remonte, en l'assurant de sa valeur, de son talent, en lui assurant qu'il réussira.
Paul Léautaud, Journal littéraire, 29 janv. 1906, I, p. 259.
2 Vx. Déraisonnable, fou.
2 Est-ce (…) par un goût hypocondre, que cette femme aime un valet ?
La Bruyère, les Caractères, III, 32.
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DÉR. V. Hypocondrie.
Encyclopédie Universelle. 2012.