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zeste

zest ou zeste [ zɛst ] interj.
• 1640; 1611 zest, exprimant le bruit fait par un coup; rad. onomat. zek
Vx Interjection marquant le refus, plus souvent la promptitude d'une action.
Subst. (1718) Loc. fam. Entre le zist [ zist ] et le zest, se dit d'une personne indécise, d'une personne ou d'une chose difficile à définir ou à juger. « c'est un monsieur cauteleux, toujours entre le zist et le zest » (Proust).
⊗ HOM. Zeste. zeste zeste [ zɛst ] n. m.
• 1611; altér., d'apr. l'interj. zest, de sec ou zec (1536), probablt onomat. comme zest
1Bot. Cloison membraneuse partageant en quatre cavités l'intérieur de la noix.
2(1645) Partie externe, sapide et odorante, légèrement amère, du péricarpe des citrons et autres agrumes ( écorce).
Cour. Petite lame très mince qu'on y découpe (servant à parfumer des crèmes, gâteaux, liqueurs, etc.). « un citron soigneusement épluché dont le zeste s'enroulait en serpent d'or » (Tournier). Mettre un zeste de citron dans un martini. Fig. Très petite quantité, faible dose. Un zeste d'humour.
⊗ HOM. Zest.

zeste nom masculin (radical onomatopéique) Écorce d'un agrume qui, découpée en lamelles ou râpée, sert à aromatiser des préparations. Familier. Très petite quantité ; une pointe de : Il a un zeste d'accent du Midi.zeste (homonymes) nom masculin (radical onomatopéique) zest nom masculin

zeste
n. m.
d1./d écorce odorante de l'orange, du citron; morceau découpé dans cette écorce. Vermouth servi avec un zeste de citron.
d2./d Fig. Petite quantité, faible dose. Un zeste d'alcool. Un zeste d'accent.

I.
⇒ZESTE, subst. masc.
A. — 1. Cloison membraneuse qui divise l'intérieur de la noix. Ces deux coquilles [de la noix], réunies par une suture, renferment deux lobes divisés en partie par un zeste et réunis vers la pointe, qui contient le germe ou les premiers linéaments du noyer (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 179).
2. Partie externe, mince, colorée et parfumée de l'écorce des agrumes avec laquelle on aromatise des préparations culinaires, dont on peut extraire l'essence; cette partie découpée en minces lamelles ou râpée. Zestes confits; crème, soufflé au zeste d'orange; râper le zeste d'un citron; découper le zeste. On parfume également ces gimblettes au zeste de citron, de cédrat, de bigarade, aux anis, à la vanille (Gdes heures cuis. fr., Carême, 1833, p. 149). « Commande-moi un cocktail », fit brusquement Jacques; « tu sais: celui où il y a du lait, de la groseille, et du zeste de citron » (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 835).
P. métaph. Lorsque nous n'avons plus d'autres sujets, celui-là demeure, ce moi dont on peut toujours tirer quelques gouttes, si pressé qu'il ait été et ne resterait-il que le zeste? (MAURIAC, Mém. intér., 1959, p. 103).
B. — P. anal. ou au fig.
1. Chose de peu d'importance, de peu de valeur, rien. Il ne convient pas de chercher la petite fissure dans un édifice grandiose tel que celui de la liturgie (...). S'il y a de l'or pur, il peut y avoir aussi de la breloque et du zeste (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 176).
Le zeste de qqc. Ce qui reste de quelque chose. Dans la vie, dans l'amour même, ils n'apportent que le rebut de leur pensée, le zeste de leur sentiment (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 75).
2. Très petite chose. J'ai tout pesé, jusqu'à la dernière virgule, je n'ai pas un zeste à changer (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1889, p. 264).
Un zest(e) de
♦ [Pour marquer la petitesse d'une chose] Coiffée d'un zest de bonnet envolé en haut de la tête (E. DE GONCOURT, Faustin, 1882, p. 10).
Au fig. Une petite quantité de. Un zeste de bon sens, de folie, d'humour, de sagesse. Un zeste de Guitry, une pincée de Feydeau, un décor orange (...) Irrésistible soirée (Paris-Match, 26 oct. 1968 ds GILB. 1971). Un magazine hebdomadaire qui traiterait de questions diverses: une pincée d'économie, un brin de politique et, bien sûr, un zeste de droits de l'homme (Télérama, 17 juin 1987, p. 5, col. 6).
REM. 1. Zesteur, subst. masc. ,,Couteau à zester les oranges et les citrons`` (Lar. encyclop.). 2. Zesteuse, subst. fém. a) ,,Ouvrière chargée d'enlever les pelures des oranges vendues aux distillateurs pour la confection de certaines boissons`` (Mét. 1955). b) ,,Machine à enlever le zeste`` (CLÉM. Alim. 1978).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: zest; dep. 1740: zeste. E. DE GONCOURT, loc. cit.: zest. Étymol. et Hist. 1. 1536 « chose de peu d'importance, de peu de valeur » je n'en donne un zec « je n'y attache aucune importance » (COLLERYE, Monol. du résolu, p. 60 ds HUG.); 1611 il ne vaut pas un zest (COTGR.); 2. 1544 sec « zeste de la noix » (L. DUCHESNE, In Ruellium de stirpibus epitome ds ROLL. Flore t. 4, p. 49); 1611 zest (COTGR.); 1740 zeste (Ac.); 3. 1645 un zest d'orange à mettre dans le vin (C. OUDIN, Seconde partie des deux lang. esp. et fr., Paris, Sommaville); 1718 zeste ... d'orange ou de citron (LE ROUX); 4. 1870 « très petite quantité de quelque chose » (NADAUD, Chansons, p. 324). Du rad. zek- (forme apophonique de zik-, v. zig-zag), devenu zest à la fin du XVIe s., exprimant une chose de peu de valeur, de valeur nulle, comme le sont les réalités exprimées en 1 et en 3; v. aussi zest; FEW t. 14, pp. 657b-658a. Fréq. abs. littér.:14.
DÉR. Zester, verbe trans. Prélever le zeste d'un agrume. Je ne veux pas d'histoires, dit le barman qui zestait un citron (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 65). Absol. Couteau à zester (HANSE Nouv. 1983). [], (il) zeste []. 1re attest. 1726 trans. (Nouv. Instruction pour les confitures, Paris, Au Palais, Cl. Prudhomme, p. 80: Il faut zester ou tourner vos citrons; p. 83: citrons zestez), 1938 intrans. (MONT.-GOTTSCHALK); de zeste, dés. -er.
II.
⇒ZESTE, voir ZEST.

zeste [zɛst] n. m.
ÉTYM. 1611; altér., d'après l'interj. zest, de sec ou zec (1530), probablt onomat. comme zest.
1 Bot. Cloison membraneuse partageant en quatre cavités l'intérieur de la noix. || Le zeste d'un cerneau.
2 (1660). Cour. Partie externe, colorée, sapide et odorante, du péricarpe des citrons et autres agrumes ( Écorce).Cour. Petit morceau qu'on y découpe (qui sert à parfumer des crèmes, gâteaux, liqueurs, etc.). || Mettre un zeste de citron dans un verre d'apéritif.
3 Fig., vx (après des verbes comme valoir, donner, faire, en phrase négative). || Pas un zeste : pas la moindre chose, rien.
0 — Votre souhait n'y fera pas un zeste; ce sera selon qu'il est écrit là-haut.
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 584.
4 (Répandu mil. XXe). Fig. Très petite quantité; faible dose. || « Un zeste de rapport Paye, deux doigts de rapport le Tac, une pincée de mauvaise humeur U. d. r. et une bonne mesure d'initiatives personnelles, c'est le “cocktail O. r. t. f.” » (l'Express, 5 juin 1972, in Gilbert).
DÉR. Zester.
HOM. Zest.
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zest ou zeste [zɛst] interj. et n. m.
ÉTYM. 1611, exprimant le bruit fait par un coup; d'un rad. onomat. zek.
1 (1640). Vx. Interjection marquant la négation ou le refus.
tableau Principales interjections.
2 (1692). Vx. Marque la promptitude d'une action.
1 La nuit, si madame est incommodée, elle sonnera de son cô; zeste, en deux pas tu es chez elle.
Beaumarchais, le Mariage de Figaro, I, 1.
3 N. m.(1718). Loc. fam. Entre le zist et le zest, se dit d'une personne indécise, d'une personne ou d'une chose difficile à définir ou à juger.
2 (Il se mit) à causer de choses indifférentes, des espaliers, de la récolte et de sa santé à lui, qui allait toujours couci-couci, entre le zist et le zest.
Flaubert, Mme Bovary, III, II.
3 — Il n'est pas franc, c'est un monsieur cauteleux, toujours entre le zist et le zest. Il veut toujours ménager la chèvre et le chou.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. II, p. 68.
En emploi adj. :
4 Feuilles d'automne : plutôt que regrets ou réminiscences, fatras de remords liés à de sales poussières, dérobades ou attitudes zist et zest, paroles non prononcées alors qu'il aurait fallu les prononcer, gestes que j'aurais dû accomplir mais dont je me suis abstenu (…)
Michel Leiris, Frêle bruit, 1976, p. 125.
HOM. Zeste.

Encyclopédie Universelle. 2012.