yankee [ 'jɑ̃ki ] n. et adj.
• 1776; mot angl. amér., d'o. i.
1 ♦ Hist. (souvent péj.) Habitant de la Nouvelle-Angleterre, puis, durant la guerre de Sécession, Nordiste (pour les Sudistes).
2 ♦ Vieilli Américain des États-Unis (par rapport aux autres Américains). ⇒ états-unien. Adj. Les capitaux yankees en Amérique du Sud.
● Yankee, Yankees nom (anglais Yankee, peut-être de l'écossais Jankee, diminutif de Jan, employé comme surnom) Sobriquet donné par les Anglais aux colons révoltés de la Nouvelle-Angleterre, puis par les sudistes aux nordistes et, depuis, appliqué à tous les habitants anglo-saxons des États-Unis.
I.
⇒YANKEE1, subst. et adj.
A. — HIST., subst., souvent péj. Colon du Nord-Est du futur territoire des États-Unis; habitant de la Nouvelle-Angleterre. Chateaubriand (...) s'embarqua à Saint-Malo pour Baltimore (...) Il en avait fini avec les Yankees et les Canadiens en huit mois (A. FRANCE, Génie lat., 1909, p. 261).
— P. ext. [Pendant la guerre de Sécession] Sobriquet donné aux Nordistes (Dict. XXe s.).
B. — 1. Subst. [P. oppos. aux habitants des autres pays du continent américain] Américain(e) des États-Unis. Ce qui fait réussir l'Américain, ce qui constitue son type,... c'est la valeur morale, l'énergie personnelle, l'énergie agissante. Le mépris si profond que le Grec avait pour le Barbare, le Yankee l'a pour le travailleur étranger qui ne fait point d'effort pour devenir vraiment américain (SOREL, Réflex. violence, 1908, p. 359).
— En partic. Américain(e) de souche anglo-saxonne. On a cru remarquer le changement que quelques générations auraient réussi à accomplir sous l'influence du climat des États-Unis du Nord-Est dans le tempérament de l'Anglo-Saxon devenu le Yankee (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 280).
2. Adj. Relatif, propre aux Américains des États-Unis. Accent, société yankee; capitaux, mœurs yankees. Et pourquoi tous ces discours avant l'exposé du morceau. À moins d'être familiarisé avec la langue yankee, l'amateur de jazz ne les assimile pas (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 9, col. 5). Les rues, les magasins, les cinémas, les tavernes de Londres s'emplissaient de militaires yankees bons garçons et sans façons (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 3).
Prononc. et Orth.:[]. Plur. des yankees. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 317: un yanki, plur. des yankis. Étymol. et Hist. 1776 jankee « colon des régions du Nord-Est du futur territoire des États-Unis » (les autres colons sont appelés ici créoles) (Courrier de l'Europe, 16 juillet ds PROSCHWITZ 1962, p. 307); 1776 Yankee défini « sobriquet donné aux Américains » (ibid., 25 oct., ibid.); 1816 yankee « anglais parlé par les Américains » (SIMOND, Voy. d'un Français en Angleterre, II, 90 ds BONN., p. 173); 1841 adj. ici « qui a l'esprit des Américains du Nord-Est des États-Unis » p. oppos. à virginien (MICHELET, Journal, p. 358). Empr. à l'anglo-amér. Yankee, d'abord sobriquet des colons de la Nouvelle-Angleterre att. dep. 1758 (Americanisms) et qui, empl. par les Anglais au cours de la guerre d'indépendance pour désigner les colons amér. en gén., a désigné tout habitant des États-Unis (1784, ibid.) tout en gardant dans l'usage des habitants du Sud des États-Unis le sens de « Américain du Nord des États-Unis » (1817, ibid.), ce qui explique son emploi au cours de la guerre de Sécession pour désigner les Nordistes (1861, ibid.). Yankee est att. en appos. ou empl. adj. dep. 1772 (Yankee phraseology, ibid.) et comme subst. désignant le parler angl. propre aux Américains dep. 1825 (ibid.). L'orig. du terme est inconnue: empl. comme surnom de pers. dans des attest. dont la plus anc. date de 1683 et où il est question de Hollandais, on a supposé que Yankey, Yankee était issu du néerl. Janke, dimin. de Jan « Jean », mais dès 1775 on lui prêta des orig. indiennes dont aucune n'a pu être établie (v. Americanisms, DAE, NED et KLEIN Etymol.). Fréq. abs. littér.:42. Bbg. BECKER 1970, p. 295, 326. — COLIN Mots exot. 1986, pp. 292-293.
II.
⇒YANKEE2, subst. masc.
MAR. Grand foc de yacht à voiles, utilisé surtout en course et dont le point d'écoute est relevé. Le yankee du ketch Pen-Duick II, d'Éric Tabarly, offrait une surface de 29,58 m2 (GRUSS 1978).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1966 (Bateaux, n° 100, sept., p. 84 ds ROB. Suppl. 1970). Empr. à l'angl. yankee (1912 ds NED Suppl.2), abrév. de yankee jib comp. de yankee « américain, à la façon américaine » et de jib « foc » (1912 yankee jib topsail, ibid.).
1. yankee [jɑ̃ki] n. et adj.
ÉTYM. 1776; mot angl. des États-Unis, p.-ê. du holl. Janke, dimin. de Jan « Jean », sobriquet donné par les Hollandais aux Anglais de Nouvelle-Angleterre et de New York, ou altér. indienne de English « anglais », par l'interm. d'une forme amérindienne Yeengeese, Yeengeeze.
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1 Hist. (Souvent péj.). Habitant de la Nouvelle-Angleterre, puis, durant la guerre de Sécession, nom donné aux Nordistes par les Sudistes.
2 (Mil. XIXe). Vieilli. Américain des États-Unis (par rapport aux habitants des autres pays d'Amérique). — Spécialt. Américain de souche anglo-saxonne.
0 Tel Américain possède un ou deux millions de revenu; aussi les Yankees de la grande société ne peuvent-ils déjà plus vivre comme Franklin : le vrai gentleman, dégoûté de son pays neuf, vient en Europe chercher du vieux (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, I, VIII, XI.
♦ Adj. (1864). Vieilli. Propre aux Américains des États-Unis. || Les capitaux yankees en Amérique du Sud. || La société yankee.
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2. yankee [jɑ̃ki] n. m.
ÉTYM. Attesté XXe; de 1. Yankee.
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♦ Mar. Grand foc de yacht à voiles, à point d'écoute relevé. || « C'est vite notre tour et, au vent de la flotte, sous yankee, trinquette et artimon, nous partons vers Copenhague » (Bateaux, no 100, p. 84).
Encyclopédie Universelle. 2012.