FLORENCE
FLORENCE
Ville d’Italie centrale et capitale de la Toscane, Florence (Firenze) est une agglomération qui comptait 400 000 habitants en 1992, située dans le bassin effondré de Florence-Pistoia, à la croisée des routes Bologne-Rome et Adriatique-Tyrrhénienne.
Les fonctions de Florence sont rigoureusement séparées entre la ville-musée, un des hauts lieux du tourisme international 4,5 millions de touristes par an), et les zones externes d’urbanisation moderne liées à la voie ferrée et desservies maintenant par l’autoroute du Soleil.
De la ville romaine, il ne reste plus que le quadrillage du plan de la vieille ville. Tôt affranchie de la féodalité, Florence a connu une grande prospérité médiévale qui était fondée sur l’industrie textile et le commerce international. Au cours du Trecento, la ville approche de 100 000 habitants, accapare des terres, y répand la culture mixte sous le régime du métayage, fondement durable de sa richesse foncière. L’héritage archéologique est celui du Quattrocento, délimité par l’enceinte de 1333. Au bord de l’Arno, sur un espace exigu, au débouché du Ponte Vecchio, se trouvent rassemblés Dôme, Baptistère, palais de la Seigneurie, la ville-musée par excellence.
Son exceptionnelle richesse artistique (selon l’U.N.E.S.C.O., Florence concentre 10 p. 100 du patrimoine culturel italien) a fait de Florence un grand centre de tourisme et d’artisanat d’art bénéficiant de la clientèle étrangère. L’industrie est présente sous la forme de petites et moyennes entreprises, la plupart spécialisées dans des productions traditionnelles (cuirs et peaux, chaussures, meubles, confection, mécanique). Florence, malgré l’importance de ses fonctions tertiaires supérieures et l’éclat de ses manifestations commerciales, telle la Biennale des antiquaires, ne possède pas, ou pas encore, le pouvoir de commandement économique qui définit les métropoles. Florence tend à former, avec Sesto Fiorentino et Prato (166 000 hab. en 1992, industries textiles), une seule agglomération, qui constitue, avec les centres urbains actifs de Livourne, Pise et Lucques, le cœur économique de la Toscane.
● florence nom féminin (de Florence, nom propre) Gros crin de soie naturelle, très résistant, employé pour la pêche à la ligne. (On dit aussi crin de Florence.)
Florence
(ital. Firenze) v. d'Italie, sur l'Arno; 438 300 hab.; cap. de la Toscane; ch.-l. de prov. à cause du tourisme, la com. a développé des industr. "non polluantes" et maintenu de nombr. activités artisanales (maroquinerie, reliure).
— Archevêché. Université.
— Architecture religieuse: la cath. (Duomo: Dôme) Santa Maria del Fiore (1296-1436, coupole de Brunelleschi), avec son campanile, commencé par Giotto en 1334, et son baptistère (XIe s., portes de bronze ornées de bas-reliefs dus à Ghiberti et Pisano); les égl. d'Orsammichele (1337-1404), Santa Croce et San Lorenzo (tombeaux des Médicis par Michel-Ange); le couvent San Marco (fresques de Fra Angelico). Architecture civile: le palais du Bargello (XIIIe s., auj. musée national de sculpture); le Palazzo Vecchio ou palazzo della Signoria (Palais-Vieux ou palais de la Seigneurie, 1298-1314), la loggia des Lanzi (XIVe s.) et la galerie des Offices (1560-1580), où l'Administration avait ses bureaux, auj. l'un des plus riches musées du monde; le Ponte Vecchio (fin XIVe s.), sur l'Arno; les palais Renaissance: Pitti (musée), Medici-Riccardi, Rucellai, Strozzi.
⇒FLORENCE, subst. masc. ou fém.
A.— Taffetas léger fabriqué, à l'origine, à Florence. Voici des commandes pour Lubeck et pour Altona, quinze pièces de satin et autant de florence (SCRIBE, Bertrand, 1833, II, 1, p. 146). Florence rayé (FRANCE, Dieux ont soif, 1912, p. 126).
Rem. Les dict. gén. hésitent sur le genre du mot en ce sens. Il est masc. pour Ac. 1835, 1878, LITTRÉ, DG, GUÉRIN 1892, ROB., QUILLET 1965, fém. pour BESCH. 1845, Lar. 19e-Lar. Lang. fr.
B.— Crin de Florence ou florence, subst. fém. Crin très résistant utilisé pour le montage des hameçons, les sutures et ligatures chirurgicales. Un seul brin de florence suffit, mais il faut en faire une avancée d'au moins 2 mètres (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 194).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1878. Étymol. et Hist. 1721 « étoffe de soie d'abord fabriquée à Florence » (Trév. d'apr. M. Höfler ds Z. rom. Philol. t. 80, p. 452). Issu p. ell. de taffetas de Florence, attesté dep. 1449 (5 mars, Comptes du roi René, p. 169 ds GDF. Compl.; v. autres syntagmes désignant des tissus originaires de Florence ds HÖFLER, pp. 106-107). Fréq. abs. littér. :6.
florence [flɔʀɑ̃s] n. m. et f.
ÉTYM. 1732; de Florence, ville d'Italie où l'on fabriqua d'abord cette étoffe.
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♦ Technique.
1 N. m. ou f. Taffetas léger.
2 N. f. (1907). Crin très résistant employé pour la pêche. || De la florence (syn. : crin de Florence).
Encyclopédie Universelle. 2012.