vindicatif, ive [ vɛ̃dikatif, iv ] adj.
• v. 1400; du lat. vindicare « venger »
♦ Porté à la vengeance. ⇒ rancunier. Un rival vindicatif. On m'a « parlé du caractère vindicatif de nos compatriotes » (Mérimée). — Adv. VINDICATIVEMENT .
● vindicatif, vindicative adjectif et nom (latin vindicare, venger) Qui est porté à se venger. Qui est inspiré par le désir de vengeance. ● vindicatif, vindicative (synonymes) adjectif et nom (latin vindicare, venger) Qui est porté à se venger.
Synonymes :
vindicatif, ive
adj. Enclin à la vengeance, à la dispute. Caractère vindicatif.
⇒VINDICATIF, -IVE, adj.
A. — [En parlant d'une pers.] Qui est rancunier, qui est animé par le désir de vengeance. Nous avions souvent en visite une vieille dame d'Amiens, insupportable, prêcheuse, hargneuse, grondeuse, mauvaise et vindicative (...). Oh! la vieille chipie! (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Farce, 1883, p. 1281).
B. — [En parlant d'un trait de caractère, du comportement d'une pers.] Qui dénote de la hargne, un désir de vengeance. Air, coup d'œil, ton vindicatif; colère, jalousie, parole vindicative. D'autres souvenirs lui vinrent, de ruptures pareilles dues au caractère vindicatif de Mme Bondel qui ne pardonnait jamais un froissement (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Épreuve, 1889, p. 1122). La voix de Gravier était blanche sous une apparence d'enrouement; elle était provocante à force de dédain. Mais Camille ne voulait pas relever la provocation — cette provocation vindicative qu'il sentait monter contre lui depuis des mois (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1937, p. 88).
REM. Vindicativement, adv., littér. D'une manière vindicative. Agir vindicativement (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.: [], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1385-1403 « qui aime à se venger » (E. DESCHAMPS, Le Miroir de mariage, 7477 ds Œuvres compl., éd. G. Raynaud, t. 9, p. 243: vindicatis); b) ca 1515 « inspiré par le désir de vengeance » (P. GRINGORE, La Vie monseigneur sainct Loys ds Œuvres compl., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t. 2, p. 118: fureur vindicative); 2. 1652 justice vindicative « qui punit les crimes » (GUEZ DE BALZAC, Le Socrate chrétien, 6 ds LITTRÉ). Dér. sav. du lat. vindicare « revendiquer en justice; réclamer; venger; punir », v. venger; suff. -(at)if. Fréq. abs. littér.:139.
vindicatif, ive [vɛ̃dikatif, iv] adj.
❖
1 (Personnes). Porté à se venger. ⇒ Rancunier (cit. 1; et → Adversaire, cit. 8; aise, cit. 6; guetter, cit. 4). || Il est haineux et vindicatif. || Elle est vindicative mais pas méchante.
1 Je vous ai dit que cette femme avait de la fierté; mais elle était bien autrement vindicative (…) Elle songea à se venger (…) d'une manière cruelle, d'une manière à effrayer tous ceux qui seraient tentés à l'avenir de séduire et de tromper une honnête femme.
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 604 (cf. Venger, cit. 6).
2 (…) on m'a beaucoup parlé du caractère vindicatif de nos compatriotes et de leur manière de se venger (…)
Mérimée, Colomba, IV.
2 (Choses). Qui marque un esprit de vengeance (→ Égarer, cit. 10). || Ton vindicatif. — Vx. || Justice vindicative. ⇒ Punitif.
3 Il avait eu tort peut-être de faire destituer le vieux curé Chélan; car cette démarche vindicative l'avait fait regarder, par plusieurs dévotes de bonne naissance, comme un homme profondément méchant.
Stendhal, le Rouge et le Noir, I, XXII.
❖
DÉR. Vindicativement.
Encyclopédie Universelle. 2012.