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♢ Ustensile domestique pour la fermentation et le soutirage du vinaigre.

3 ♦ Bot. Sumac à bois glabre dont les fruits fournissent une boisson acidulée.

n. m.

d1./d Fabricant, marchand de vinaigre.

d2./d Flacon destiné à contenir du vinaigre.

d3./d BOT Autre nom du sumac.

⇒VINAIGRIER, subst. masc.

A. — INDUSTR. ALIM. Personne qui fabrique, qui vend du vinaigre; personne qui dirige une vinaigrerie. Le vinaigre, au XVI^e siècle, était souvent additionné de piment et cela, non seulement pour le corser, mais aussi parce que les vinaigriers de Paris dénaturaient leurs vins avec du piment, pour pouvoir les faire entrer dans la ville sans payer de droits (Gdes heures cuis. fr., Éluard-Valette, 1964, p. 253).

B. — Récipient de table (généralement associé à un huilier) servant à présenter le vinaigre. Le matériel [de table] comprenait encore des vinaigriers en verre, en cristal, en étain (ALI-BAB, Gastr. prat., 1907, p. 68).

C. — BOT. [P. réf. à l'utilisation des baies pour en faire du vinaigre] Synon. de sumac. Ils trouvoient le vinaigre dans les grappes rouges du vinaigrier (CHATEAUBR., Voy. Amér. et Ital., t. 1, 1827, p. 59).

D. — ENTOMOL. [P. réf. au liquide acide que l'insecte répand] Carabe doré. Le liquide injecté par les carabes, et qui leur a fait donner le nom de vinaigriers, brûle la peau et la fait tomber au bout de quelques jours (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 227).

Prononc. et Orth.:[], [--]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1493 « fabricant ou marchand de vinaigre » (doc. ds Mém. de la Sté archéol. de Touraine, I, p. 286); 2. 1508 « vinaigrière » d'argent « flacon pour mettre le vinaigre » (Inv. du cardinal d'Amboise ds HAVARD 1890); 1572 vinaigrier destaing « id. » (Inv. de M. Guéraud de la Cassagne, ibid.). B. 1. 1762 « autre nom du sumac » (Ac.); 2. a) 1791 « insecte du genre scorpion aquatique » (VALM. t. 8, p. 440); b) 1842 « un des noms usuels du carabe doré » (Ac.). Dér. de vinaigre; suff. -ier.

DÉR. Vinaigrerie, subst. fém., industr. alim. a) Fabrique de vinaigre. Vinaigreries de Bourgogne, d'Orléans. La pratique de la distillation relevait jusqu'au XVII^e siècle de la « Confrérie des vinaigriers ». C'est la raison pour laquelle certaines distilleries, dans les îles des Antilles, gardent le nom de « vinaigreries » (SALLÉ 1982). b) Industrie du vinaigre. Organisation professionnelle déjà très avancée en brasserie et malterie, en vinaigrerie, etc. (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 246). — [], [--]. Att. ds Ac. dep. 1878. — 1^res attest. a) 1723 « fabrique de vinaigre » (SAVARY); b) 1858 « commerce du vinaigre » (CHESN. t. 2); de vinaigrier, suff. -erie.

vinaigrier [vinɛgʀije] n. m.

ÉTYM. 1514; de vinaigre.

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I

1 Celui qui fait, qui vend du vinaigre. || Vinaigriers en gros. || Voiturette, brouette des anciens vinaigriers ambulants. ⇒ Vinaigrette (II.).