Akademik

vêler

vêler [ vele ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1688; vesler fin XVe; vellee p. p. 1328; de veel veau
Mettre bas (en parlant de la vache).

vêler verbe intransitif (ancien français veel, veau) Mettre bas, en parlant de la vache. ● vêler (homonymes) verbe intransitif (ancien français veel, veau)

vêler
v. intr. Mettre bas, en parlant de la vache.

VÊLER, verbe intrans.
A. — [Le suj. désigne une vache] Mettre bas, faire son veau. La vache vêlait et poussait des soupirs. Lexandre lui faisait la moue tout en tirant les pattes du veau et disait: « Oui, ma belle! » Le père Castel présidait et disait: « Mes enfants, tirez, tirez! » (RENARD, Journal, 1889, p. 25).
Part. prés. en empl. adj. Il était sans cesse par les routes à courir de vache vêlante en cochon charbonneux (AYMÉ, Jument, 1933, p. 115).
B. — P. anal., pop. [Le suj. désigne une femme] On disait, en parlant d'une sœur prête à accoucher: « Ma frangine, elle va bientôt vêler » (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 365).
Prononc. et Orth.:[], [ve-], (la vache) vêle []. MARTINET-WALTER 1973: [-], [ve-] (9, 8). Voy. longue [] ds PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930. Ac. 1694, 1718: véeler; dep. 1740: vê-. Étymol. et Hist. 1. 1328 vache de nouvel vellée adj. fém. « vache qui vient de vêler » (Comptes d'Odart de Laigny, Arch. KK 3a, f° 16 r° ds GDF.); 1485 vache nouveau veslee (Mai, Stat. des Bouchers, ibid.); 1837 fraîche... vêlée (Maison rustique 19e t. 2, p. 467); 2. 1549 veller « faire son veau (d'une vache) » (EST., s.v. veau); 1688 vêler (MIEGE); 3. 1929 « (d'un iceberg) se former à partir de la dislocation d'un glacier » (CHARCOT, Mer Groënland, p. 42: l'inlandsis [la masse de glace] du continent [...] « vêle » des icebergs). Dér. de l'a. fr. veel, v. veau; dés. -er. Fréq. abs. littér.:17.
DÉR. Vêlage, subst. masc. a) Mise bas chez la vache. Vêlage précoce. Aussi la soignait-on davantage, à mesure que le vêlage approchait: des soupes chaudes, des sorties aux bons moments de la journée, une surveillance de chaque heure (ZOLA, Terre, 1887, p. 256). b) Glaciol. ,,Fragmentation d'une masse de glace appartenant à un glacier, un iceberg ou une plate-forme de glace`` (VILLEN. 1974). L'ablation des glaciers sous l'effet de la chaleur est intense et le vêlage des iceblocs [blocs de glace] perpétuel (CHARCOT, « Pourquoi-Pas? », 1910, p. 189). []. 1res attest. a) 1834 « parturition de la vache » (Dict. de l'industr. manufacturière, comm. et agric., Paris, J.-B. Baillière et fils, t. 2, p. 244, s.v. beurre); b) 1910 « formation d'un iceberg par dislocation d'un glacier » (CHARCOT, loc. cit.); de vêler, suff. -age.

vêler [vele] v. intr.
ÉTYM. 1688; vellee, p. p., 1328; vesler, fin XVe; anc. franç. veel. → Veau.
Mettre bas (se dit de la vache). Veau (faire son veau). || Cette vache n'a pas encore vêlé, vient de vêler.
0 Lise et Françoise, s'étant débarrassées de Blanchette, trop grasse et qui ne vêlait plus, avaient résolu, ce samedi-là, d'aller au marché de Cloyes acheter une autre vache.
Zola, la Terre, II, VI.
DÉR. Vêlage ou vêlement.

Encyclopédie Universelle. 2012.