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vaquer

vaquer [ vake ] v. <conjug. : 1>
• 1265; lat. vacare, proprt « être vide »
1 V. intr. Vieilli Être vacant, sans titulaire. « Le roi percevant les fruits de la vacance, on pouvait être sûr que les sièges vaqueraient longtemps » (Michelet).
(1636) Admin. Être en vacances. Les classes vaqueront de telle date à telle date.
2 V. tr. ind. (déb. XIVe) VAQUER À : s'occuper de..., s'appliquer à... Vaquer à ses occupations. « Pour vaquer aux affaires publiques » (Rousseau). « Elle vaquait aux soins du ménage » (Balzac).

vaquer verbe intransitif (latin vacare) Cesser de fonctionner, interrompre ses fonctions : Les tribunaux vaquent ce mois-ci.vaquer (difficultés) verbe intransitif (latin vacare) Orthographe et emploi Ne pas confondre. 1. Vacant, avec un c, adjectif = non occupé, libre. S'accorde : une place vacante, des logements vacants. 2. Vaquant, avec -qu-, participe présent du verbe vaquer. Inva-riable : les tribunaux vaquant en été, cette affaire ne pourra être plaidée qu'à la rentrée ; je l'ai vue vaquant à ses occupations. ● vaquer verbe transitif indirect S'occuper de quelque chose, s'y adonner : Vaquer à ses affaires.vaquer (homonymes) verbe transitif indirect vaquant vacant adjectifvaquer (synonymes) verbe transitif indirect S'occuper de quelque chose, s'y adonner
Synonymes :
- s'adonner à
- se livrer à

vaquer
v.
d1./d v. intr. ADMIN Interrompre ses activités pour quelque temps. Les tribunaux vaqueront pendant un mois.
d2./d v. tr. indir. Se consacrer (à une activité). Vaquer à ses occupations.

⇒VAQUER, verbe
A. — Empl. intrans., vieilli
1. [Le suj. désigne une place, un poste admin.] Être sans titulaire, être libre; devenir, être vacant. Servez-nous bien, et on vous présentera pour la première sinécure qui vaquera dans notre budget (FOURIER, Nouv. monde industr., 1830, p. 35). Les rédacteurs surveillent les commis attachés au bureau des Procès-Verbaux. L'un d'eux en est nommé chef par le Président, si la place de chef de ce bureau vient à vaquer (Règlement Ass. nat., 1849, p. 42).
2. [Le suj. désigne une instit.] Interrompre temporairement son activité. Les tribunaux vaquent. Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche (Hist. instit. et doctr. pédag., 1882, p. 312).
B. — 1. Empl. trans. indir. Vaquer à. S'occuper de, être occupé à. Vaquer à son ouvrage, au service. J'ai toujours vu cette bonne fille (...) vaquant aux soins de la campagne et du ménage avec une activité et une bonhomie touchantes (SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 340). La plupart des gens qui possèdent un appareil de radio, vaquent à leurs affaires, parlent, tandis que l'appareil fait entendre de la musique (Arts et litt., 1935, p. 88-3).
2. Empl. abs.
a) [Le suj. désigne un animal] Aller ça et là en quête de nourriture. Synon. vaguer1. Des volailles et des cochons vaquaient dans le grand terrain (BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 107). Seule une chèvre vaquait à l'entour des murailles, tiraillant les basses pousses (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 27).
b) [Le suj. désigne une pers.] Se livrer à ses occupations habituelles. Synon. s'affairer. Elle se levait péniblement, rattachait ses jupes, se remettait à vaquer dans le logis (ZOLA, Fortune Rougon, 1871, p. 137). Elle grommela en vaquant dans la chambre, comme on prend vaguement à témoin un petit chien (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1937, p. 117).
Prononc. et Orth.:[vake], (il) vaque [vak]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1284 [ms.] « (d'une fonction, d'une charge) être sans titulaire » (BRUNET LATIN, Trésor, éd. P. Chabaille, I, II, XCIX, p. 102: quant il fu trespassez de cest siecle [Frédéric II] ..., l'empire vaca longuement); 1345 Saintonge vaguer (ds G. MUSSET, Gloss. patois Aunis Saintonge d'apr. FEW t. 14, p. 94a); 2. ca 1382 « demeurer inoccupé » (JEAN CUVELIER, B. Du Guesclin, éd. E. Charrière, 18073: ce Bertrand [...] Qui ne vous laira mie vaquer longuement); 3. 1549 « (d'une cour de justice) ne pas siéger » (EST.: vaquer l'apresdisnee). B. 1. Ca 1300 vaquer a (qqc.) (Apollonius, version en prose, éd. Ch. B. Lewis ds Rom. Forsch. t. 34 1915, p. 34, 16); 2. 1501 id. (qqn) vacquier a Dieu « consacrer son temps à la méditation de Dieu » (ds A. COHEN, Livre de conduite du régisseur, 3e journée, p. 219a); 1677, 4 août, (SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 514: rien n'est si occupé qu'un homme qui n'est point amoureux; avant qu'il ait vaqué à Madame de..., Madame de..., [...] le jour et la nuit sont passés). Empr. au lat. vacare « être libre, inoccupé, vacant; être inoccupé, oisif; [+ datif, ou in + acc.] avoir des loisirs pour, s'occuper de ». Fréq. abs. littér.:197. Bbg. GEMMINGEN Arbeit 1973, pp. 128-130.

vaquer [vake] v.
ÉTYM. 1265; du lat. vacare, proprt « être vide ».
1 V. intr. (Vieilli). Être vacant, inoccupé, sans titulaire.(1636). Admin. Être en vacances. || Le temps où le tribunal vaque (→ Origine, cit. 7). || Les classes, les cours vaqueront de telle date à telle date. Cesser.
1 (…) il a les yeux ouverts sur tout ce qui vaque, poste, abbaye, pour les demander (…)
La Bruyère, les Caractères, VIII, 26.
2 Le roi percevant les fruits de la vacance, on pouvait être sûr que les sièges vaqueraient longtemps comme sous Guillaume le Roux, qui avait affermé un archevêché, quatre évêchés, onze abbayes.
Michelet, Hist. de France, IV, V.
2 V. tr. indir. (XIIIe). || Vaquer à… : s'occuper de…, s'appliquer à… Livrer (se). || Vaquer à son ouvrage (→ 1. Dire, cit. 1), à ses travaux (→ Lapicide, cit.), à ses occupations (→ Pleurer, cit. 29), aux soins du ménage (→ 1. Le, cit. 18), au soin des sacrifices (→ Sacerdoce, cit. 1). Vieilli. || Vaquer à la philosophie (→ Génie, cit. 9), à la recherche de la vérité (→ Doute, cit. 11).
3 On ne peut imaginer que le peuple reste incessamment assemblé pour vaquer aux affaires publiques (…)
Rousseau, Du contrat social, III, IV.
4 Les deux vieilles mères sont très heureuses et vaquent aux menus détails de la maison et du commerce.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 405.
5 Il s'était démis en 1829 de ses fonctions de Secrétaire perpétuel de l'Académie française, soit pour vaquer plus entièrement à ses études, soit pour quelque autre motif (…)
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 6 oct. 1851.
6 En permission, il ne parlait jamais de la guerre et, dès en arrivant, se mettait à vaquer aux travaux de la ferme comme s'il eût repris une besogne lâchée la veille.
M. Aymé, la Vouivre, p. 56.
7 Pour ne pas me laisser devancer par l'Humanité qui devra bientôt, j'imagine, vaquer à la réhabilitation de Trotsky, je me décide à entrer dans l'épaisse autobiographie du compagnon de Lénine devant laquelle j'avais, jusqu'ici, reculé.
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 223.
(XVIIe). Vx. || Vaquer à qqn, s'en occuper.
Absolt. Par plais. Aller (en manifestant une activité dont le but n'apparaît pas); s'occuper à des riens. || Qu'est-ce que tu fais ?Oh, rien ! Je vaque.
8 Que de tracas pour un coq qui vivait jusque-là en paix, vaquant la crête en l'air d'un poulailler à l'autre !
R. Fallet, Y-a-t-il un docteur dans la salle ?, p. 270.
DÉR. 1. Vacation.

Encyclopédie Universelle. 2012.