vacher, ère [ vaʃe, ɛr ] n.
• vachier 1200; vachière 1348; lat. pop. °vaccarius
♦ Personne qui mène paître les vaches et les soigne. « Deux vachers, [...] un berger et un petit porcher » (Zola).
● vacher, vachère nom (latin populaire vaccarius, du latin classique vacca, vache) Personne qui garde, qui soigne les vaches, les bovins.
vacher, ère
n.
d1./d Personne qui garde les vaches et les soigne.
d2./d n. m. Oiseau passériforme nord-américain (Fam. ictéridés) à plumage noir comportant des reflets métalliques, qui vit dans les champs, près des bestiaux.
— Vacher à tête brune (Molothrus ater), espèce répandue au Canada.
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vacher
v. intr. (Québec) Fam. Paresser, ne rien faire. On a vaché toute la journée.
⇒VACHER, -ÈRE, subst. et adj.
I. — Substantif
A. — Celui, celle qui, dans une ferme, s'occupe plus particulièrement des vaches et du gros bétail, qui les nourrit, les soigne et les emmène paître dans les champs. Vacher du village; petit vacher; garçon, ouvrier, maître vacher; louer un vacher. Nous laissons les jardiniers vendre le surplus de nos fruits et de nos légumes. La vachère qui gouverne la laiterie en fait autant pour le lait (BALZAC, Mém. jeunes mariées, 1842, p. 365). Il marchait toujours (...) comme une de ces bêtes dociles qui vont en troupeaux sous le fouet des vachers (ZOLA, Fortune Rougon, 1871, p. 308).
— P. compar. Avoir un langage, des manières de vacher. Avoir un langage, des manières frustes; parler, agir avec grossièreté. Ce général San Giorgio (...) avait de (...) belles moustaches et un langage de vacher (GIONO, Hussard, 1951, p. 14).
B. — P. anal., péj. Personne grossière, rustre. Tout de même, je suis le comte de Coantré, le neveu du baron de Coëtquidan. Est-ce qu'il va faire passer avant moi cette demi-douzaine de vachers et de vachères? (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 899).
II. — Adj. Relatif aux vaches. La foire vachère de Saint-Hilaire (Le Nouvelliste d'Avranches, 19 nov. 1876 ds LITTRÉ Suppl. 1877).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. ca 1200 vachier (JEAN BODEL, Saxons, éd. F. Menzel et E. Stengel, IV, p. 32); 1348 subst. fém. vachiere (texte ds BEVANS, The old french vocabulary of Champagne, p. 52); 2. 1640 un gros vacher « lourdaud » (OUDIN Curiositez); 3. 1680 « homme grossier, malhonnête » (RICH.). B. Adj. 1876, 19 nov. la foire vachère (Le Nouvelliste d'Avranches, loc. cit.). Du lat. pop. vaccarius, dér. du lat. vacca « vache » (cf. ital. vaccaio, roum. , cat. vaquer, esp. vaquero, port. vaqueiro). Fréq. abs. littér.:78.
vacher, ère [vaʃe, ɛʀ] n. et adj.
ÉTYM. 1200, vachier; vachière, 1348; du lat. pop. vaccarius, même sens.
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I N. Personne qui mène paître les vaches et les soigne. ⇒ Berger, gardien (de troupeaux). || Deux vachers, un berger et un porcher (→ Serviteur, cit. 1). || Vachères aux mains gercées (cit. 3).
1 Je pensais à ces bestiaux que j'entendais tousser dans le brouillard et que le petit vacher, revenant de l'école, son cartable sous le bras, mènerait tout à l'heure à travers les pâtures trempées, vers l'étable chaude, odorante (…)
Bernanos, Journal d'un curé de campagne, I.
2 Il dit : J'ai vendu mes vaches. Je me suis débarrassé de toutes mes vaches laitières. Je ne trouve plus de vacher. Aucun de mes ouvriers ne veut plus être vacher. C'est un métier assujettissant : il faut être toujours là (…)
G. Duhamel, Manuel du protestataire, IV.
➪ tableau Noms de métiers.
♦ ☑ Loc. vieillie. Des manières de vacher, de vachère, de rustre, grossières.
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II Adj. || Foire vachère, où l'on vend surtout des vaches.
Encyclopédie Universelle. 2012.