tricorne [ trikɔrn ] adj. et n. m.
• 1832; lat. tricornis
1 ♦ Vx Qui a trois cornes. Un chapeau tricorne.
2 ♦ N. m. Chapeau porté du XVIIe au XIXe s., originairement à trois cornes formées par ses bords plus ou moins larges. « le fameux tricorne municipal, qui dans quelques provinces se retrouve encore sur la tête du tambour de la ville » (Balzac).
● tricorne nom masculin (latin tricornis) Chapeau en feutre à trois cornes porté dans l'armée française au XVIIIe s. Chapeau à bord replié en trois cornes.
tricorne
n. m. Chapeau dont les bords repliés forment trois cornes.
⇒TRICORNE, adj. et subst. masc.
I. — Adj., rare. Qui a trois cornes ou appendices en forme de cornes. Marchandes de beurre, — de race peuhle, — avec de grands chignons tricornes plaqués de cuivre (LOTI, Spahi, 1881, p. 263).
II. — Adj. et subst. masc., HIST. DU COST. (Chapeau) tricorne. Chapeau dont les bords relevés formaient trois cornes ou pointes, et que l'on portait notamment dans l'armée française aux XVIIe et XVIIIe s. Être coiffé d'un (chapeau) tricorne. Nicolas Séchard portait depuis trente ans le fameux tricorne municipal qui, dans quelques provinces, se retrouve encore sur la tête du tambour de la ville (BALZAC, Illus. perdues, 1837, p. 9). Au moment où le petit vicaire s'épuisait en gestes, une lame s'est brisée contre sa barque, et a rempli d'eau son chapeau tricorne qu'il tenait à la main (STENDHAL, Mém. touriste, t. 1, 1838, p. 441). V. cocarde A 2 ex. de Balzac.
— P. ext. Chapeau de gendarme (qui n'avait réellement que deux cornes). Derrière le banc de l'accusé apparaît un officier de gendarmerie en tricorne (GONCOURT, Journal, 1869, p. 511).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1832 subst. « chapeau à trois cornes » (BALZAC, Bourse, p. 408: Il tenait sans doute toujours à la main son tricorne garni d'une ganse d'or); 2. 1834 adj. « qui a trois cornes » (BOISTE). Empr. au lat. d'époque impériale tricornis « qui a trois cornes », comp. de tres « trois » et de cornis « corne », v. ce mot. Fréq. abs. littér.:111.
tricorne [tʀikɔʀn] adj. et n. m.
ÉTYM. 1836; lat. tricornis; de tres, et cornu « corne ».
❖
1 Adj. Vx. Qui a trois cornes. || Un chapeau tricorne.
2 N. m. Mod. Chapeau porté du XVIIe au XIXe siècle, originairement à trois cornes formées par ses bords plus ou moins larges. || Une épée au côté et un tricorne à la main (→ Honoré, cit. 10). || Un petit tricorne noir (→ Réitérer, cit. 2). || Le Tricorne, ballet de Manuel de Falla.
1 Jérôme-Nicolas Séchard portait depuis trente ans le fameux tricorne municipal, qui dans quelques provinces se retrouve encore sur la tête du tambour de la ville.
Balzac, les Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 468 (1837).
2 Le chancelier y était en simarre avec l'antique tricorne des chevaliers, orné d'un énorme gland d'or.
Hugo, Choses vues, I, 1847, 31 déc.
Encyclopédie Universelle. 2012.