treuil [ trɶj ] n. m.
1 ♦ Vx ou région. Pressoir.
2 ♦ (1611; trueil 1376; du type de pressoir à corde s'enroulant sur un cylindre) Cour. Appareil de levage et de chargement, composé d'un cylindre (tambour) qu'on fait tourner sur son axe à l'aide d'une manivelle ou d'un moteur et autour duquel s'enroule une corde, un câble. ⇒ cabestan, cric, haleur, 2. pouliot, winch. Treuil simple. Treuil à engrenages, à vis sans fin (systèmes démultiplicateurs).
● treuil nom masculin (latin torculum, pressoir) Appareil destiné à tirer ou à lever des charges, par l'intermédiaire d'un cordage, d'un câble ou d'une chaîne qui s'enroule autour d'un cylindre horizontal (appelé « tambour ») ou d'une noix, actionnés avec ou sans démultiplication par une manivelle ou par un moteur.
treuil
n. m. TECH Appareil comprenant un tambour, entraîné par une manivelle ou un moteur et sur lequel s'enroule un câble, ce qui lui permet de lever ou de tirer une charge.
⇒TREUIL, subst. masc.
A. — TECHNOL. Appareil servant à tirer ou à élever des fardeaux, constitué par un cylindre horizontal reposant sur deux points fixes verticaux, actionné par une manivelle à main ou par un moteur, et sur lequel s'enroule une corde ou un cable portant la charge. Treuil électrique; treuil à bras, à moteur, à engrenages, à vis sans fin; manœuvrer un treuil; élever les charges au treuil. Sans arrêt, on entendait le grincement des treuils montant les pierres de taille (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 596). Sur le pont frais lavé, des marins, maniant un treuil au-dessus d'un trou béant, engouffraient des bagages dans la cale (MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 634).
♦ Treuil différentiel. ,,Treuil dont le tambour a deux diamètres et une poulie mobile, le câble passant sous la poulie s'enroulant sur un cylindre et se déroulant de l'autre`` (PEYROUX Techn. Métiers 1985).
— En compos. Mototreuil. V. moto-1.
B. — Région. (Aunis). Pressoir. On distinguait les craquements du treuil où les hommes de corvée pressaient la vendange (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 12).
REM. 1. Treuillage, subst. masc., technol. Action de treuiller. Treuillage d'un planeur. En partic. Action de monter ou descendre des personnes à l'aide d'un filin actionné par un treuil lors d'opérations de secours, de sauvetage. Treuillage en hélicoptère (Le Monde, 19 janv. 1983, p. 14, col. 3). 2. Treuillée, subst. fém., région. (Aunis). Raisin soumis à l'action du pressoir. On était en train de couper la treuillée, c'est-à-dire qu'on équarrissait de nouveau la vendange écrasée par la pression des machines, et qu'on la reconstruisait en plateau régulier pour en exprimer tout le jus restant (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 12).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1282 truil « pressoir » (doc. Arch. Jura ds GDF. Compl.); 1394 trueil (doc. Bibl. La Rochelle, ibid.); 2. 1376 id. « machine à élever les fardeaux » (Livres Roi Modus, éd. G. Tilander, 157, 61). Du lat. torc(u)lum « pressoir », devenu troclum dans la lang. vulg. par métathèse de r; cf. le lat. médiév. truellum (ou troillium, truellium) domaine occit. anno 928 Cart. de Conques ds NIERM., et l'a. prov. troil « pressoir » 1182 Rouergue ds BRUNEL, n° 196, 15. Le sens 2 est issu de 1 p. anal. entre la poutre horizontale du pressoir et celle du treuil. Fréq. abs. littér.:79.
DÉR. Treuiller, verbe trans., technol. Monter, descendre ou tirer (une charge) à l'aide d'un filin actionné par un treuil. Treuiller un blessé, du matériel. Parvenu à une dizaine de mètres de la houle, il treuille un Zodiac avec deux hommes à bord (Le Monde aujourd'hui, 27-28 janv. 1985, p. IV, col. 1). En partic. Faire décoller un planeur à l'aide d'un treuil. Treuillé à trois cents mètres ou plutôt, de nos jours, généralement remorqué par avion jusqu'à quatre ou cinq cents mètres, le planeur est « lâché » dans l'atmosphère (Jeux et sports, 1967, p. 1619). — [], (il) treuille []. — 1res attest. a) 1197 fig. « tourmenter, maltraiter » [cf. T.-L.; moins prob. « tromper, duper », v. le gloss.; cf. aussi les var.] (HÉLINANT, Vers de la mort, éd. F. Wulff et E. Walberg, XXXVIII, 10: Bien est dont sainz Lorenz truillez, Qui fu rostiz et gräeilliez Et fist por Dieu de son cors haste); b) 1256 troiller la vendange (Arch. nat. J 192, Poitou ds GDF.); c) 1964 « lancer un planeur avec un treuil » (Lar. encyclop.); de treuil, dés. -er.
BBG. — RICE (C. C.). Romance etymologies and other studies... Chapel Hill, 1946, p. 44.
treuil [tʀœj] n. m.
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1 Vx ou dial. Pressoir (cit. 3).
2 (1611; tueil, 1376; du type de pressoir à corde s'enroulant sur un cylindre). Cour. Appareil de levage et de chargement, composé d'un arbre ou tambour qu'on fait tourner sur son axe à l'aide d'une manivelle et autour duquel s'enroule une corde, un câble (→ Manutention, cit. 1). ⇒ Cabestan, cric, élévateur, machine, pouliot, singe. || Treuil actionné par un manège, une locomobile… || Treuil simple. || Treuil à engrenages, à vis sans fin (systèmes démultiplicateurs). || Treuil différentiel, composé de deux tambours de diamètres différents ayant le même axe.
1 Un treuil est déjà important à considérer; mais la vraie réflexion, en fin de compte, reviendra toujours à la figure simplifiée, par quoi le treuil apparaît soudain comme un levier, et la poulie de même; au lieu que la machine réelle cache le mécanisme.
Alain, Propos, 21 janv. 1914, Leç. de choses p. adultes.
2 Sur la passerelle du petit cargo, un gros homme court (…) indiquait, de temps en temps, la manœuvre des treuils par un coup de sifflet assez discret.
P. Mac Orlan, Quai des brumes, VIII.
➪ tableau Noms d'appareils.
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DÉR. Treuiller.
HOM. Treuilles.
Encyclopédie Universelle. 2012.