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trépas

trépas [ trepa ] n. m.
XIIIe; trespas « passage » XIIe; de trépasser
Vx ou littér. Mort (d'un homme). décès, 1. mort. « Le trépas vient tout guérir » (La Fontaine). Mod. Loc. Passer de vie à trépas : mourir. « Quand nous disons : “Ce pauvre Untel”, tout le monde comprend qu'il est passé de vie à trépas » (A. Hermant).

trépas nom masculin (de trépasser) Littéraire Mort, en parlant de l'homme. ● trépas (expressions) nom masculin (de trépasser) Littéraire Passer de vie à trépas, mourir.

trépas
n. m. Passer de vie à trépas: mourir.

⇒TRÉPAS, subst. masc.
Vieilli ou littér. Mort d'un être humain. Synon. décès, trépassement. Affronter, braver, mépriser, mériter le trépas; à l'heure, au moment du trépas; beau, cruel, glorieux, heureux, indigne, juste, long, pénible, prochain, prompt trépas. La nouvelle du trépas de Chactas se répandit parmi la foule (CHATEAUBR., Natchez, 1826, p. 461). Sa seule affaire [du chrétien] était le salut, son séjour ici-bas n'avait d'autre but que de lui faire mériter la béatitude posthume par des épreuves dignement supportées. Le trépas se réduisit à un rite de passage et l'immortalité terrestre s'offrit comme substitut de la vie éternelle (SARTRE, Mots, 1964, p. 208).
Passer de vie à trépas. Mourir. Quand elle parla de nouveau du Survenant, ce fut comme d'un être qui vient de passer de vie à trépas (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 264). V. passer1 II B 1 a ex. de Caron, Hutin.
Prononc. et Orth.:[], [-a]. Seul Lar. Lang. fr. [a]. Substitution de [a] à [], v. -as et G. STRAKA ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n° 1 1981, p. 217. Ac. 1694: trépas; 1718: trepas; dep. 1740: trépas. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1135 trespas de vent « souffle de vent (exprimant le peu de valeur, la vanité de quelque chose) » (Couronnement Louis, éd. Y. Lepage, AB, 844); b) 1155 « passage resserré, défilé » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 2938) — XVIe s., dans différentes accept. exprimant l'idée de « passage », v. T.-L., GDF. et FEW t. 7, pp. 720-721, les sens de « passage entre deux terres » et « droit de passage (sur la Loire) » ayant subsisté en Anjou (répertoriés ds Trév. 1704-71 et RAYMOND 1832, Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845); 2. a) fin XIVe s. aler de vie à trespas (FROISSART, Chron., éd. A. Mirot, t. 14, p. 150); b) ca 1500 trespas « passage de la vie à la mort » (PHILIPPE DE COMMYNES, Mém., Prol., éd. B. de Mandrot, t. 1, p. 4). Déverbal de trépasser; au sens 2 a évincé trépassement. Fréq. abs. littér.:449. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 290, b) 579; XXe s.: a) 452, b) 225.

1. trépas [tʀepɑ] n. m.
ÉTYM. XIIIe, trespas; « action de passer », v. 1130; déverbal de trépasser.
Vx ou littér. Mort (d'un homme). Décès, trépassement. || Le trépas vient tout guérir (→ Devise, cit. 3). || « Et par un beau trépas couronne (cit. 10) un beau dessein. » || Après mon trépas (→ Enterrer, cit. 9).
1 Le pompeux appareil qui suit ici vos pas
N'est point d'un malheureux qui cherche le trépas.
Racine, Andromaque, I, 1.
2 Que vais-je voir maintenant dans ce même objet qui faisait et partageait mes transports ? L'image du trépas, un appareil de douleur, la vertu malheureuse et la beauté mourante !
Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, III, XIV.
3 (…) l'homme de plume apparut, ersatz du chrétien que je ne pouvais être (…) son séjour ici-bas n'avait d'autre but que de lui faire mériter la béatitude posthume par des épreuves dignement supportées. Le trépas se réduisit à un rite de passage et l'immortalité terrestre s'offrit comme substitut de la vie éternelle.
Sartre, les Mots, p. 208.
(1403). Loc. mod., littér. Passer de vie à trépas (→ Pauvre, cit. 27) : mourir.
HOM. 2. Trépas.
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2. trépas [tʀepɑ] n. m.
ÉTYM. 1340, trespas; déverbal de trespasser, au sens anc. de « passer ». → Trépasser; 1. trépas.
Archéol. Coulant de ceinture, souvent en métal (au moyen âge).
HOM. 1. Trépas.

Encyclopédie Universelle. 2012.