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tell

tell [ tɛl ] n. m.
• 1866; mot ar. « colline »
Archéol. Colline artificielle, tertre ou tumulus formé par des ruines. « les premières cités édifiées sur les “tells” surhaussés par la ruine des villages précédents » (Leroi-Gourhan). ⊗ HOM. Tel.

tell nom masculin (arabe tall, colline) Au Proche-Orient, colline artificielle formée par les ruines superposées d'une agglomération ancienne. ● tell (homonymes) nom masculin (arabe tall, colline) tel adjectif

tell
(Guillaume). V. Guillaume Tell.
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tell
(le) régions d'Algérie et de Tunisie proches de la Médit., où l'humidité permet de riches cultures (notam. près des côtes).
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tell
n. m. ARCHEOL Colline artificielle formée par l'accumulation de ruines, de déblais au cours des âges.

⇒TELL, subst. masc.
ARCHÉOL. Au Proche-Orient et parfois dans d'autres régions, hauteur, colline artificielle formée par l'accumulation des ruines successives d'un établissement humain sur un même site au cours des siècles, des millénaires. Tell-Ramad, site néolithique du sud de la Syrie. (...) ce petit tell se compose de dépôts accumulés sur une hauteur de 5 m (BRÉZ. 1969, s.v. Tell-Ramad).
— [Appliqué à d'autres régions] En Lorraine, dans la vallée marécageuse de la Seille, est un plateau artificiel, un tell prodigieux, qui mesure dix lieues de longueur (...). Ce plateau est formé tout entier de briques cuites au feu (Fr. DE ROUGEMONT, L'Âge du bronze ou les Sémites en Occident, Paris, Didier, 1866, p. 303).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. 1839 géogr. (DE VINCHON, Hist. de l'Algérie et des autres États Barbaresques, Paris, Pougin, p. 12: les Arabes désignent par le nom de Tell, ou terre labourable, la portion de pays qui n'est pas coupée par le désert); 1847 (DAUMAS, FABAR, La Grande Kabylie, Paris-Alger, Hachette, p. 2: d'autres grandes masses [...] qui séparent le Tell du Sahara); 2. 1866 archéol. (Fr. DE ROUGEMONT, loc. cit.); 1874 (Lar. 19e, s.v. Mésopotamie: un grand nombre de tells ou monticules de forme conique). Empr. à l'ar. tall « colline, monticule, butte, tertre; Tell, partie septentrionale de l'Algérie, par opposition à Sahara ». Au sens 2, cf. l'angl. tell (1864 ds NED). Fréq. abs. littér.:10.

tell [tɛl] n. m.
ÉTYM. 1876, P. Larousse; mot arabe « colline ».
tableau Mots français d'origine arabe.
Didactique.
1 Géogr. Au Maghreb (Algérie, Tunisie), Région bien arrosée, fertile. || « Le tell de Constantine » (Fromentin).
2 (1890, P. Larousse, Deuxième Suppl., art. Tello). Archéol. Colline artificielle, tertre ou tumulus formé par des ruines (→ Archéologie, cit. 1).
0 La transition entre certains villages privilégiés édifiés sur leur monticule naturel et les premières cités édifiées sur les « tells » surhaussés par la ruine des villages précédents est proprement imperceptible; l'archéologie montre dans les feuillets laissés par les ruines successives la permanence de l'occupation à partir du Néolithique.
A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. I, p. 242.
DÉR. Tellien.
HOM. Tel.

Encyclopédie Universelle. 2012.