tartiner [ tartine ] v. <conjug. : 1>
1 ♦ V. tr. (1894) Étaler (du beurre, etc.) sur une tranche de pain pour faire une tartine. Fromage à tartiner : fromage fondu, facile à étendre sur du pain. Pâte à tartiner.
2 ♦ V. intr. Fam. Faire un long développement.
● tartiner verbe transitif (de tartine) Recouvrir du pain, une biscotte d'une couche mince d'un aliment mou : Tartiner des toasts. Familier. Écrire beaucoup sur quelque chose, faire de longs développements. ● tartiner (synonymes) verbe transitif (de tartine) Familier. Écrire beaucoup sur quelque chose, faire de longs développements.
Synonymes :
- délayer (familier)
tartiner
v. tr. étaler (du beurre, de la confiture, etc.) sur une tranche de pain.
⇒TARTINER, verbe
A. — Empl. trans. [Le suj. désigne une pers.]
1. a) [Le compl. d'obj. dir. désigne du pain ou, p. ext., tout autre aliment] Recouvrir d'une mince couche d'une substance alimentaire molle. Von Busch commanda d'autres mottes de beurre (...). Les femmes regardaient ces géants [les officiers] aux cheveux passés à la tondeuse, qui tartinaient ces tranches de gigot et les avalaient d'un seul coup (L. DAUDET, Ciel de feu, 1934, p. 188).
— Tartiner qqc. de qqc. Tartiner une tranche de pain complet d'une fine couche de moutarde (Maxi, 8-14 févr. 1988, p. 18, col. 1). Lapin au cumin: Tartiner généreusement 2 jeunes lapereaux de moutarde forte (G. PEREC, Penser/Classer, 1985, p. 96).
♦ Au part. passé
[En parlant de pain ou d'un autre aliment] Recouvert d'(une substance alimentaire molle). Tartiné de beurre. D'énormes tranches de pain tartinées d'un camembert gras et odorant (FOMBEURE, Soldat, 1935, p. 156).
P. anal. [En parlant d'une partie du corps; parfois avec la prép. à] Abondamment recouvert avec, de (quelque chose). Benjamin se fait la barbe, les joues tartinées de mousse blanche (GENEVOIX, Éparges, 1923, p. 191). Cœur de bouche, dessiné ou plutôt tartiné au rouge Prisunic (H. BAZIN, Mort pt cheval, 1949, p. 45).
b) [Le compl. d'obj. dir. désigne une substance alim. molle] Étaler sur du pain ou sur un autre aliment. Les gaufrettes (...) fourrées (ensemble de deux ou plusieurs feuilles sèches entre lesquelles on a tartiné une crème...) (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 17).
— Loc. adj. [En parlant d'une substance alim. molle] À tartiner. Destiné à être étalé sur du pain ou sur un autre aliment. Fromage à tartiner. Pâte à tartiner, destinée au goûter des enfants, à base de lait (L'Est Républicain, 5 déc. 1988, p. 114, col. 6).
2. Fam. Écrire (quelque chose). Un de nos jeunes élèves « tartinait », lui aussi, des poésies qu'on récitait en ville en diverses occasions (CARCO, Voix basse, 1938, p. 132).
3. Empl. pronom., pop. S'en tartiner. S'en moquer, s'en foutre. Qu'ils toussent! Qu'ils crachent! Qu'ils se désossent! (...) Je m'en tartine! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 14).
B. — Empl. intrans.
1. [Le suj. désigne une substance alim. molle] S'étaler facilement, être destiné à être étalé sur du pain ou sur un autre aliment. Les derniers-nés [des beurres allégés] tartinent (...) et sont composés de matières grasses laitières (...) ou d'origine végétale (Femme pratique, déc. 1987, p. 88, col. 1).
2. Fam. [Le suj. désigne une pers.] Faire un long développement d'ordre intellectuel, souvent sans intérêt. Il y a deux cents ans que l'on tartine sur elle [la Neuvième Symphonie] (MONTHERL., Notes théâtre, 1954, p. 1072).
— En partic. [Dans la lang. des journalistes] Faire une tartine. Vois, mon très cher, où nous conduit l'habitude de tartiner dans un journal, voilà que je fais une espèce d'article (BALZAC, Paysans, 1844, p. 13).
Prononc.:[], (il) tartine []. Étymol. et Hist. 1. 1839 journ. « rédiger en faisant de longs développements » (BARB. D'AUREV., Memor. 2, p. 392); 2. 1884 fig. (VERLAINE, Œuvres compl., t. 1, Jadis, p. 361: Un plat soleil d'été tartinait ses rayons Sur la plaine séchée ainsi qu'une rôtie); 3. 1894 (RICHEPIN, Paradis, p. 64: des pains d'or tartinés de roses confitures); 4. 1936 s'en tartiner « s'en moquer » (CÉLINE, loc. cit.). Dér. de tartine; dés. -er.
tartiner [taʀtine] v.
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I V. intr.
1 Faire une tartine (I., 2.) dans un journal, un long développement. || Tartiner sur… — Trans. Écrire beaucoup et sans conviction. || « Tartiner des brochures » (Balzac).
1 Vois, mon très cher, où nous conduit l'habitude de tartiner dans un journal, voilà que je fais une espèce d'article.
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 21.
2 Fam. ou régional. S'étaler facilement, se tartiner (→ ci-dessous).
2 C'est du beurre extra qui vient des Charentes. Il tartine, c'est une merveille. Faut voir ça. — Ce beurre ne « tartinait » si bien que parce qu'il était « allongé » de margarine pour un tiers.
J. Dutourd, Au bon beurre, p. 42-43.
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II
1 V. tr. (1884, Verlaine, par métaphore). Étaler (du beurre, du fromage…) sur une tranche de pain pour faire une tartine (I., 1.). — Comm. || Fromage à tartiner : fromage mou (crème de gruyère, etc.), facile à étendre sur du pain. || Pâte à tartiner.
2 Par ext. Étaler (une crème) sur une partie du corps. || « Une maman pose sa serviette et commence, malgré l'absence de soleil, à tartiner le visage d'un petit de trois ans » (le Monde, 25 sept. 2000, p. 6).
3 Fig., fam. || Tartiner une histoire de bons sentiments.
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se tartiner v. pron.
a (Passif). Pouvoir être tartiné. || Cette pâte se tartine facilement. — Syn. : tartiner, v. intr. (→ ci-dessus, I., 2.).
b (Réfl.). || Se tartiner de crème solaire. — Fig. || « Sus aux émotions : tout le monde se tartine de self-control » (le Nouvel Obs., 2 mars 1981, p. 95).
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DÉR. Tartineur.
Encyclopédie Universelle. 2012.