tank [ tɑ̃k ] n. m.
• 1857; mot angl. « réservoir »; tanque « citerne pour se baigner, aux Indes » 1617; mot port.
1 ♦ Citerne d'un navire pétrolier. — Cylindre métallique de grandes dimensions utilisé comme réservoir dans certaines industries. — Tank à lait : cuve réfrigérée pour le stockage du lait à la ferme.
2 ♦ (1916; par anal. d'aspect et nom de code) Milit. Vieilli Char d'assaut. Des tanks. « C'était un tank allemand, très rapide et très mobile » (Malraux).
♢ Fam. Grosse automobile peu élégante.
● tank nom masculin (anglais tank) Synonyme de citerne. ● tank (expressions) nom masculin (anglais tank) Tank à lait, réservoir calorifugé et généralement réfrigéré utilisé pour stocker le lait à la ferme. ● tank (synonymes) nom masculin (anglais tank)
Synonymes :
- citerne
● tank
nom masculin
(de tank, par analogie de forme)
Char de combat.
Familier. Très grosse automobile.
tank
n. m. Grand réservoir cylindrique à usage industriel.
— Spécial. Citerne d'un navire pétrolier.
|| Petit réservoir à eau des campeurs.
|| Char de combat.
I.
⇒TANK1, subst. masc.
Réservoir de stockage pour produits liquides. Synon. citerne. Tank à eau, à lait. La bière [est] (...) envoyée dans un tank calorifugé (...) où elle séjourne pendant douze heures (...) [pour la clarification] (BOULLANGER, Malt., brass., 1934, p. 525). Des tanks à gaz, à pétrole (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 76).
— En partic.
♦ Citerne d'un navire pétrolier. Les divers tanks [d'un navire pétrolier] sont pourvus de dispositifs de réchauffage, utiles lorsque la température est basse et le produit visqueux (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931, p. 70). Les tanks d'un pétrolier (Lexis 1975).
♦ [Dans le sud de l'Inde] Réservoir d'eau destiné à l'irrigation.Ces barrages hydrauliques et ces tanks innombrables qu'on admire dans le Sud de l'Inde (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 99). Les tanks dans le sud de l'Inde sont utilisés pour l'irrigation (CABANNE Géogr. 1984).
Prononc. et Orth.:[]. Plur. des tanks. Étymol. et Hist. 1617 plur. Tanques « réservoirs, citernes » [à Goa] (MOCQUET, Voyages, pp. 350-351 ds ARV., p. 469); 1689 un Tanke, ou cisterne [chez les Anglais, en Inde] (WICQUEFORT, traducteur de l'Allemand Mandelso, Relation, p. 113, ibid.); 1663 Tanque (ID., traducteur de l'Anglais Herbert, Relation, p. 53 [var. Tancque, p. 81], ibid.); 1667 Tanquié (J. DE THÉVENOT, Troisième partie des Voyages, p. 71, ibid.); attest. isolées; cf. aussi 1829 tanque « réservoir pour les ablutions des Indiens » (BOISTE); 1857 plur. tanks en Inde (R. des Deux Mondes, t. 8, 15 mars, p. 265); 1889 aux États-Unis piscine (ou tank) de « Yale University » (G. DE SAINT-CLAIR, Jeux et exercices en plein air, p. 324 ds HÖFLER Anglic.); 1911 tanks de sédimentation (R. scientif., p. 210, c. 1 ds BONN., p. 152); 1965 spéc. « bassin d'entraînement de rameurs » (Aviron, avr., p. 9 ds BECKER 1970, p. 273). Empr. d'abord au port. tanque att. dep. la fin du XVe s. (DALG. t. 2; MACH.3) puis à l'angl. tank att. dep. le déb. du XVIIe s. (NED) et dont les 1res formes laissent supposer une infl. du port. L'orig. du terme port. n'est pas clairement établie, le lien avec estancar corresp. au fr. étancher n'étant pas certain. L'hyp. d'une orig. indienne n'est pas à exclure. Dans ce cas, les formes corresp. relevées en Inde (v. NED et DALG.t. 2) seraient autochtones et le terme angl. aurait été directement empr. à une lang. de l'Inde après avoir d'abord été introduit dans l'usage par l'intermédiaire du portugais.
II.
⇒TANK2, subst. masc.
ARM., vieilli et lang. cour. Char d'assaut. Canon, chenilles, tourelle d'un tank; colonne de tanks. Une masse énorme et trapue, un tank bariolé (...) montrant encore (...) de grands trous dans sa coque de tôle, les marques de l'obus qui l'avait tué (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 454). Des tanks légers dévalaient la colline en crachant le feu (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 370).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Plur. des tanks. Étymol. et Hist. 1916 « char d'assaut » (POLYBE, Figaro, p. 1, c. 5, 22 sept. ds BONN., p. 152), subst. fém. ds Le Matin, 23 sept. 1916 et subst. masc. ds La Vie Parisienne, 4 nov. 1916, p. 814 et Le Matin, 16 nov. 1916, p. 1, col. 2 (ESN. Poilu, p. 426 et 507). Empr. à l'angl. tank (tank1) utilisé en déc. 1915 comme appellation du char d'assaut motorisé dans le but de préserver le secret sur la construction de ce véhicule de guerre (v. NED Suppl.2, s.v. tank 7 et Encyclop. brit. t. 21, p. 661a), la coque de l'engin ayant été désignée comme une citerne à eau, le terme tank fut ensuite appliqué à l'ensemble du véhicule. L'arrêté du 12 août 1976 recommande l'empl. du mot char et du mot réservoir pour traduire tank (Lang. fr. 1985, p. 182 et 202). Fréq. abs. littér.:179. Bbg. ARV. 1963, p. 469. — BECKER 1970, p. 273, 334, 343. — QUEM. DDL t. 36.
tank [tɑ̃k] n. m.
ÉTYM. 1889; attestation isolée, 1857; repris à l'angl. tank « réservoir »; tanke, 1659; tanque « citerne pour se baigner, aux Indes », 1617; mot portugais.
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b Cylindre métallique de grandes dimensions utilisé comme réservoir dans certaines industries.
d Réservoir mobile (d'eau).
1 Tandis que le tank de la ville entrait pour arroser la piste, les peones préparèrent la quête (…)
Joseph Peyré, Sang et Lumières, 1935, p. 401.
2 (1916, par anal. d'aspect; nom de code). Vieilli comme t. milit. Char d'assaut. || Tourelle, chenilles d'un tank.
2 Le premier tank s'embarqua dans la vallée, à droite de la route. C'était un tank allemand, très rapide et très mobile (…) les chars semblaient avancer en bondissant, courbant leur tourelle comme une tête de cheval ou la relevant. Ils tiraient déjà (…)
Malraux, l'Espoir, II, II, V.
3 (1963). Fam. Véhicule (spécialt, automobile) robuste et de grandes dimensions, massif. || Tu vas arriver à le garer, ton tank ?
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DÉR. Tankeur, tankiste.
COMP. Antitank.
Encyclopédie Universelle. 2012.