survenue [ syrvəny ] n. f. ♦ Littér. Action de survenir, d'arriver à l'improviste. « Il y a toujours, après la mort de quelqu'un, comme une stupéfaction qui se dégage, tant il est difficile de comprendre cette survenue du néant » (Flaubert).
● survenue nom féminin (de survenir) Arrivée accidentelle et inopinée. Fait pour quelque chose de se produire : La survenue d'une complication.
⇒SURVENUE, subst. fém.
Vieilli ou littér.
A. — Survenue de qqn. Fait de venir auprès de quelqu'un ou dans un groupe sans y être attendu ou souhaité. Synon. intrusion, survenance. Pour teindre d'une certaine humeur toute une assemblée de jolies femmes, il suffit de la survenue d'une femme plus jolie (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 284). Venus en cachette faire des armes (...) ils étaient encore tout tremblants de la frousse qu'ils avaient eue, ayant cru à la survenue inopinée d'un des gros bonnets de la maison (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, p. 199).
B. — Survenue de qqc.. Fait que quelque chose se produise de manière imprévue. Synon. survenance. Quand on a prévu le pire, comme il n'est pas toujours certain, on est tout flatté par la survenue d'un petit meilleur de rien du tout (MIOMANDRE, Écrit sur eau, 1908, p. 254). Assez souvent, la vaccination expose à la survenue dans les heures ou jours qui suivent de certaines réactions (QUILLET Méd. 1965, p. 273).
Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. Ca 1160 « arrivée inopinée » (Eneas, 6323 ds T.-L.). Part. passé fém. subst. de survenir. Fréq. abs. littér.:199.
]. Étymol. et Hist. Ca 1160 « arrivée inopinée » (Eneas, 6323 ds T.-L.). Part. passé fém. subst. de survenir. Fréq. abs. littér.:199.
survenue [syʀvəny] n. f.
ÉTYM. V. 1360; sorvenue, v. 1130; p. p. subst. de survenir.
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♦ Vx ou littér. Fait de survenir (2.), d'arriver à l'improviste. || La survenue d'une jolie femme (→ Rougir, cit. 5), d'un chef (→ Frousse, cit. 1). ⇒ Arrivée. || La survenue d'un accident.
0 Il y a toujours, après la mort de quelqu'un, comme une stupéfaction qui se dégage, tant il est difficile de comprendre cette survenue du néant et de se résigner à y croire.
Flaubert, Mme Bovary, III, IX.
Encyclopédie Universelle. 2012.