subterfuge [ syptɛrfyʒ ] n. m.
• 1316; bas lat. subterfugium, de subterfugere « fuir (fugere) en cachette »
♦ Moyen habile et détourné pour échapper à une situation, pour se tirer d'embarras. ⇒ détour, échappatoire, faux-fuyant. Subterfuges de conscience (restrictions mentales, faux prétextes). Un gouvernement « résolu à entraîner son peuple dans la guerre, trouve toujours un subterfuge pour être attaqué » (Martin du Gard).
♢ Moyen, procédé habile, plus ou moins recherché. ⇒ artifice, ruse, stratagème. Recourir à un habile subterfuge. User de subterfuges dans la discussion (⇒ finasser) .
● subterfuge nom masculin (bas latin subterfugium, du latin classique subterfugere, fuir secrètement) Moyen habile et détourné pour se tirer d'embarras : User de subterfuges. ● subterfuge (synonymes) nom masculin (bas latin subterfugium, du latin classique subterfugere, fuir secrètement) Moyen habile et détourné pour se tirer d'embarras
Synonymes :
- dérobade
- échappatoire
- esquive
- prétexte
subterfuge
n. m. Moyen détourné et artificieux pour se tirer d'embarras. User de subterfuges. Syn. stratagème.
⇒SUBTERFUGE, subst. masc.
A. — Moyen détourné et artificieux pour se tirer d'embarras, pour échapper à une situation difficile. Recourir à un subterfuge; user de subterfuges. À propos, toi, mon cher L'Argentière, habile en subterfuges et en échappatoires, comment te tirerais-tu de cette perplexité? (BOREL, Champavert, 1833, p. 14).
B. — P. ext. Moyen ingénieux utilisé pour obtenir quelque chose (renseignements, privilèges, etc.). Synon. astuce. Grâce à un subterfuge quelconque, il avait obtenu de ma femme de chambre l'adresse (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1937, p. 337).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1316 (A.N. JJ 53, f° 45 r° ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. subterfugium, de même sens, dér. de subterfugere « fuir subrepticement, esquiver ». Fréq. abs. littér.:128.
subterfuge [syptɛʀfyʒ] n. m.
ÉTYM. 1316; bas lat. subterfugium, de subterfugere « fuir (fugere) en cachette, en dessous (subter) ».
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1 Moyen habile et détourné pour échapper à une situation, pour se tirer d'embarras. ⇒ Détour, échappatoire, faux-fuyant (→ Évader, cit. 2; éviter, cit. 23). || Subterfuges de conscience (restrictions mentales, faux prétextes, etc.). ⇒ Escobarderie (vx).
1 (…) je suis fâché, en vérité, qu'on ne mette plus de privilèges aux livres, car je me serais servi immanquablement de ce subterfuge laudatif dans mon prochain poème épique.
Th. Gautier, les Grotesques, IX, p. 313.
2 Un gouvernement (…) résolu à entraîner son peuple dans la guerre trouve toujours un subterfuge pour être attaqué, ou pour le paraître (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 52.
2 Moyen, procédé habile, plus ou moins recherché. ⇒ Artifice. || Se servir de divers subterfuges pour cacher qqch. || User de subterfuges dans la discussion (→ Jouer au plus fin, finasser). || Un subterfuge particulièrement habile. || Je ne me laisserai pas prendre à son subterfuge.
3 (…) le subterfuge grâce auquel on dissimule les cornets de sourds dans des montures d'éventails ou de parapluies.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 404.
4 (…) je tendais — malgré mon peu de goût pour le clinquant — à me composer une figure derrière laquelle dissimuler tout ce que je sentais chez moi de méprisable et par laquelle m'acquérir quelques suffrages; mais j'usais de ce subterfuge (si tant est qu'il y eût là un artifice délibéré) avec une sorte d'honnêteté et façonnais cette figure d'une manière telle que je puisse l'endosser sans trop de mauvaise conscience.
Michel Leiris, Fourbis, p. 121.
Encyclopédie Universelle. 2012.