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esquive

esquive [ ɛskiv ] n. f.
• 1859; de esquiver
Sport Action d'esquiver un coup par simple déplacement du corps. Esquive d'un boxeur, d'un escrimeur. Jeu d'esquive.

esquive nom féminin (de esquiver) Action d'éviter un coup, une attaque, par un déplacement du corps ; mouvement fait pour esquiver.

esquive
n. f. SPORT Mouvement du corps pour esquiver un coup, dans les sports de combat.

⇒ESQUIVE, subst. fém.
A.— [Correspond à l'emploi trans. de esquiver]
1. SP. Action d'esquiver un coup, une attaque, par un déplacement du corps. C'est donc grâce aux esquives que le boxeur essayera surtout d'échapper à l'action de son adversaire (R. VUILLEMIN, Éduc. phys., 1941, p. 169). Je me contentai de reculer d'un pas, sans me couvrir, comme Chiffe, le spécialiste de l'esquive (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 95).
2. Au fig. Fait d'esquiver une difficulté, une obligation, une question embarrassante. Deux réponses au problème de la destinée, la chrétienne et l'islamique, ont usé de cette esquive (BLOCH, Dest. du S., 1931, p. 267). Je pouvais jamais compter dessus!... Elle cherchait tout de suite une esquive... Elle se dégonflait immédiatement... (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 524) :
... l'essentiel de cette contradiction réside dans ce que j'appellerai l'esquive parce qu'elle est à la fois moins et plus que le divertissement au sens pascalien. L'esquive mortelle qui fait le troisième thème de cet essai, c'est l'espoir.
CAMUS, Sisyphe, 1942, p. 21.
B.— [Correspond à l'emploi pronom. de esquiver] Vx. Action de s'esquiver. Vente à l'esquive (Lar. 20e-Lar. Lang. fr.). ,,Nom donné par les camelots parisiens à la vente clandestine qu'ils pratiquent dans la rue, s'esquivant dès qu'ils aperçoivent un agent de police`` (Lar. 20e). ,,On dit plutôt de nos jours vente à la sauvette`` (Lar. encyclop.).
Rem. Les dict. signalent en outre les sens technol. suivants : a) « Sorte de disque formé par la dessiccation de l'argile qui recouvrait les pains de sucre ». b) Text. « Plateau circulaire supportant la bobine et servant à accoter le fil sur la broche ».
Prononc. :[]. Enq. : /eskiv/. Étymol. et Hist. 1922 terme de boxe (Lar. univ.); 1932 vente à l'esquive (Lar. 20e). Déverbal de esquiver. Déjà attesté comme terme de métier en 1755 (Encyclop. t. 5, p. 982) et en 1870 (Lar. 19e). Fréq. abs. littér. :11.

esquive [ɛskiv] n. f.
ÉTYM. 1765, en techn.; déverbal de esquiver.
1 Sports (escrime [1859], boxe [1899], basket [1930]). Action d'esquiver un coup par déplacement du corps. || Une esquive élégante. || Jeu d'esquive d'un boxeur.
0 (…) c'est seulement à force de donner et de recevoir des coups de poing qu'il a réussi à… — Pas recevoir, dis-je : au temps de sa gloire il avait la réputation d'avoir un jeu d'esquive sensationnel.
Claude Simon, le Vent, p. 127.
Fig. || Éluder une question gênante par l'esquive.
2 (1932). Vx. || Vente à l'esquive, à la sauvette (mod.).
3 Techn. (sens antérieur au sens cour. : 1765, « terre recouvrant les pains de sucre, pour leur donner leur forme »; 1870, dans l'industrie textile). Plateau circulaire servant à accoter le fil sur la broche et supportant la bobine. || « Banc à ailettes (pour la filature du lin) comprenant différentiel, bascule et esquive » (R. Thiébaut, la Filature, p. 96).

Encyclopédie Universelle. 2012.