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su

su, sue [ sy ] adj. et n. m.
XIIe; de 1. savoir
1Qui est connu, que l'on a appris, ou dont on a été informé. 1. savoir. Leçon bien sue, mal sue. La nouvelle à peine sue... ébruité.
2 N. m. (XIIe) Vieilli Le su : la connaissance que l'on a d'une chose (dans des expr.). Au su de qqn. Elle « vit au su de tout Combray avec un certain monsieur de Charlus » (Proust). Mod. Au vu et au su de tout le monde.
⊗ CONTR. (du 2o) Insu (à l'insu de). ⊗ HOM. Sus.

su Participe passé de savoir. ● su nom masculin singuliersu (homonymes) nom masculin singulier sue forme conjuguée du verbe suer suent forme conjuguée du verbe suer sues forme conjuguée du verbe suer sus forme conjuguée du verbe savoir sus adverbe sut verbe

su, sue
adj. et n. m.
d1./d adj. Que l'on sait, que l'on a appris. Une leçon bien sue.
d2./d n. m. Connaissance que qqn a de qqch (seulement dans la loc. au su de qqn).
Au vu et au su de tout le monde: sans rien cacher.

⇒SU, SUE, part. passé, adj. et subst. masc. sing.
I. — Part. passé de savoir1.
II. — Adjectif
A. — Qui est connu, en partic. connu de beaucoup ou du public, divulgué, répandu, ébruité. Anton. insu. Cela est su de tous. De vous expliquer comment et pourquoi ne vous apprendrait rien qui méritât d'être su (BERNANOS, Joie, 1929, p. 687).
Fam., rare. [Sur le modèle de c'est tout vu] C'est tout su. Inutile de discuter davantage, la décision est prise, c'est irrévocable. — Tu n'as pas besoin d'interprète pour les papiers. Ils sont parfaits, tes papiers. — Mais si, mais si. On ne sait jamais. — C'est tout su, dit Maillat (R. MERLE, Week-end à Zuydcoote, 1949, p. 184 ds ROB. 1985).
B. — Qui est bien appris, que quelqu'un sait par cœur. Leçon sue; leçon bien, mal, non sue. Et certes je l'ai appris comme un livre deux fois su et qu'on reprend page à page et mot par mot (CLAUDEL, Feuilles Saints, 1925, p. 669).
III. — Subst. masc. sing.
Au vu et au su de (qqn). De manière que quelqu'un, ou la rumeur publique, le sache. Synon. ouvertement, sans se cacher; anton. à l'insu, de. Au vu et au su de tous, de tout le monde. Christian devint (...) le sigisbée en titre, au vu et au su de tout Paris (A. DAUDET, Rois en exil, 1879, p. 261).
Au su de. Au su de tous. Une jeune fille qui est, au su de toute la ville de Nemours, ma future épouse? (BALZAC, U. Mirouët, 1841, p. 230). Je crois qu'il a beaucoup de soucis avec sa coquine de femme qui vit au su de tout Combray avec un certain monsieur de Charlus. C'est la fable de la ville (PROUST, Swann, 1913, p. 34).
Au su et/ou à l'insu de. V. insu ex. du Code civil.
Rare, vieilli. Sans le su de. Un discours éloquent (...) contre ceux qui induisent les enfants à se marier sans le su et aveu de leurs père et mère (FRANCE, Rabelais, 1909, p. 154).
Prononc. et Orth.:[sy]. Homon. Formes de suer. V. savoir1. Fréq. abs. littér.:5 569. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 7 141, b) 5 866; XXe s.: a) 7 972, b) 9 648.

Encyclopédie Universelle. 2012.