steeple [ stipl ] n. m.
• 1835; abrév. de steeple-chase
♦ Anglic.
1 ♦ Steeple-chase.
2 ♦ (1884) Course de fond (3 000 m) dans laquelle les coureurs doivent franchir divers obstacles dispersés sur la piste. Des steeples. Appos. Courir le 3 000 mètres steeple.
steeple-chase ou steeple
n. m. (Anglicisme)
d1./d TURF Course d'obstacles pour chevaux. Des steeple-chases ou des steeples.
d2./d SPORT Trois mille mètres steeple: course à pied de 3 000 m, sur piste, comportant un certain nombre d'obstacles.
⇒STEEPLE-CHASE, STEEPLE, subst. masc.
A. — HIPP. Course d'obstacles au cours de laquelle les chevaux doivent franchir des haies, des murs, des fossés. Je me souviens, disait un camarade de promotion de François, d'un steeple sur l'hippodrome de Verrie, juste à la fin de notre stage à Saumur. Son cheval s'est cassé sur un gros obstacle (DRUON, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 118). La Société d'Encouragement pour l'Amélioration des Races de Chevaux en France, dite Société Mère, a la haute main sur l'ensemble des courses plates, disputées au galop. La Société des Steeple-Chases de France donne le « la » pour toutes les courses à obstacles (ZITRONE, Courses, 1962, p. 41).
— P. métaph. Le steeple-chase entre Daudet et Zola. Un moment, on a vu partout à la devanture des boutiques des libraires le portrait du seul Zola. Depuis quelque temps, on voit se glisser le portrait de Daudet, à côté de Zola (GONCOURT, Journal, 1879, p. 23). Le parcours de la lune blanche, un mélancolique steeple à travers les nuages (ARNOUX, Suite var., 1925, p. 42).
B. — ATHL. [Gén. sous la forme steeple] Course de fond sur un parcours de 3 000 mètres semé d'obstacles. Les courses de fond comprennent les épreuves de fond court, 5 000 et 10 000 mètres, et de grand fond allant jusqu'au marathon. Elles englobent également le steeple (3 000 mètres sur piste d'obstacles spéciale) et le marathon (R. VUILLEMIN, Éduc. phys., 1941, p. 134). En appos. Le 3 000 mètres steeple (R. VUILLEMIN, Éduc. phys., 1941, p. 124).
Prononc. et Orth.: [(t)], [-(t)]; []. Pour steeple-chase: 1er terme: interversion de [l] et [] [-] ds WARN. 1968, Lar. Lang. fr., ROB. 1985 ([-pœl-]), phénomène fréq. dans les mots angl. (v. MART. Comment prononc. 1913, p. 76), mais [-] ds LITTRÉ et BARBEAU-RODHE 1930 (v. aussi steeple (abrév.) dans lequel il n'y a pas interversion: ROB. 1985 ,,[stipl] ou rare [stipœl]``). 2e terme: WARN. 1968 [-], LITTRÉ, ROB. 1985 [-], Lar. Lang. fr. [-(t)]. Att. ds Ac. dep. 1878. BALZAC, Lys, 1836, p. 230: steeple chase. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 305: un steeplechase, plur. des steeplechases; un steeple, plur. des steeples. Étymol. et Hist. 1. 1828 steeple chase « course hippique comportant des obstacles naturels ou artificiels » (J. des Haras, 1er déc., II, 125 ds BONN., p. 145); 1866 steeple (La Vie parisienne, 7 juillet, 368b ds HÖFLER Anglic.); 2. 1855 steeple-chase « course à pied comportant divers obstacles » (Le Sport, 17 mai, 8a, ibid.); 1889 steeple (G. DE SAINT-CLAIR, Jeux et exercices de plein air, 241, ibid.). Empr. à l'angl. steeplechase, att. dep. 1793 (NED Suppl.2) comme terme de sport hippique et dep. 1864 comme terme désignant une course à pied (NED). Steeplechase est comp. de chase « chasse, poursuite » issu de l'a. fr. chace (v. chasse1) et de steeple « tour, clocher », issu du vieil angl., cette appellation ayant son orig. dans un jeu de cavaliers consistant à rejoindre, le plus vite possible et à travers tous les obstacles, le premier clocher rencontré à l'horizon(cf. la loc. to hunt the steeple « aller à la chasse au clocher », 1785 ds NED; cf. aussi Le Charivari, 1er déc. 1842, 1a ds HÖFLER Anglic.: Aussi le dôme de l'Institut est en ce moment mon steeple, c'est à dire le but de ma course). Fréq. abs. littér.:16. Bbg. QUEM. DDL t. 3, 6, 18, 21.
ÉTYM. 1828 (in Petiot); steeple, 1866 (in Rey-Debove et Gagnon); angl. « course (chase) au clocher (steeple) ».
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♦ Anglic. Course d'obstacles pour les chevaux comportant haies, murs, fossés.
1 (Lady Dudley) est d'une force à ne rien craindre dans une lutte; nul homme ne peut la suivre à cheval, elle gagnerait le prix d'un steeple-chase sur des centaures (…)
Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 947.
2 Vrais jockeys de ce steeple-chase, de cette chasse à l'information, ils enjambaient les haies, ils franchissaient les rivières, ils sautaient les banquettes avec l'ardeur incomparable de ces coureurs pur sang, qui veulent arriver « bons premiers » ou mourir !
J. Verne, Michel Strogoff, p. 9.
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steeple [stipl] ou, rare [stipœl] n. m.
ÉTYM. 1884, in Petiot; même orig. que steeple-chase; on a dit steeple chase pédestre, 1855, in Höfler.
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♦ Sports, cour. Course de fond (3 000 m) dans laquelle les coureurs ont à franchir divers obstacles dispersés sur la piste. || Coureur de steeple (anciennt, steeple-chaser). Appos. || Courir le 3 000 mètres steeple.
♦ Var. graphique. || « Un stiple de 4 500 mètres » (Romains, les Hommes de bonne volonté, t. I, p. 141).
0 Je sais bien qu'on ne court pas de steeple cet après-midi. Pourtant, j'ai la sensation que les coureurs vont sauter la haie qui me préserve, retomber dans le fossé où je suis étendu, avec leurs pointes de fer enfoncées dans mon visage et dans mon corps. Et me voici tout sanglant, piétiné par ce que j'aime !
Montherlant, les Olympiques, éd. L. de Poche, p. 64 (1924).
Encyclopédie Universelle. 2012.