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souffre-douleur

souffre-douleur [ sufrədulɶr ] n. m. inv.
• 1607 adj.; de souffrir et douleur
Personne qui est en butte à des mauvais traitements, à des tracasseries. Être le souffre-douleur de ses camarades. victime (cf. Tête de Turc). « Une pauvre créature rebutée, un souffre-douleur sur qui pleuvaient les plaisanteries » (Balzac).

souffre-douleur nom invariable Personne ou animal sur qui se concentrent les mauvais traitements, les tracasseries : Il était le souffre-douleur de sa classe.souffre-douleur (difficultés) nom invariable Orthographe Mot invariable : des souffre-douleur. Genre Le nom est employé le plus souvent au masculin, même pour désigner une personne de sexe féminin : elle a été un souffre-douleur muet, jusqu'à ce qu'elle se révolte. Néanmoins, on le trouve parfois au féminin : une souffre-douleur. ● souffre-douleur (synonymes) nom invariable Personne ou animal sur qui se concentrent les mauvais traitements...
Synonymes :
- bouc émissaire
- cible
- tête de turc (familier)

souffre-douleur
n. m. inv. Personne en butte au mépris et aux mauvais traitements des autres.

⇒SOUFFRE-DOULEUR, subst. masc. inv.
A. — Personne en butte aux plaisanteries, aux mauvais traitements et au mépris des autres. Cet écolier est le souffre-douleur de ses camarades; c'est le souffre-douleur de la classe, de la maison. Et les Autrichiens, jusque-là souffre-douleur des plaisanteries bismarckiennes, commençaient à devenir les arlequins d'une sorte de Mardi Gras oriental, dont la capitale constituait le décor permanent (MORAND, Fin siècle, 1957, p. 9).
B. — Fam. Bête de somme ou objet qu'on sacrifie à toutes sortes d'usages. Je mets cet habit quand le temps est mauvais: c'est le souffre-douleur (LITTRÉ). C'est un Bavarois, laissé là par la guerre. (...) La tête, trop lourde, est toujours inclinée sur l'épaule. Le cou, long et blanc, fait penser au cou pelé de ces volailles infirmes, devenues les souffre-douleur de la basse-cour (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1021).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1718: souffredouleur; dep. 1740: souffre-douleur. ROB.: souffre-douleur, -douleurs. LAND. 1834, GATTEL 1841, LITTRÉ, DUPRÉ 1972: inv. Étymol. et Hist. 1607 adj. pourpoint souffre-douleur (Ch.-Timoléon DE SIGOGNE, Le Pourpoint, in Œuvres satyriques, 12 ds QUEM. DDL t. 7); 1662 souffre-douleurs « personne qui a toute la peine, la fatigue d'une maison » (RICHER, Ov. bouff., 447 ds BRUNOT t. 4, 1, p. 505); 1678 « personne ou animal en butte aux mauvais traitements, tracasseries de son entourage » (HAUTEROCHE, Nobles de province, II, 3 ds LITTRÉ). Formé de souffre (forme du verbe souffrir) et de douleur. Fréq. abs. littér.:43.

souffre-douleur [sufʀədulœʀ] n. m.
ÉTYM. 1607, in D. D. L.; de souffrir, et douleur.
Personne qui est en butte aux mauvais traitements, aux tracasseries, aux plaisanteries et propos méchants de son entourage. || Être, devenir le souffre-douleur de ses camarades, d'un mari… Victime (→ Amuser, cit. 19; éruption, cit. 3).
1 Parmi les dix-huit convives il se rencontrait, comme dans les collèges, comme dans le monde, une pauvre créature rebutée, un souffre-douleur sur qui pleuvaient les plaisanteries.
Balzac, le Père Goriot, Pl., t. II, p. 860.
2 (…) grâce à sa sensibilité frémissante, à sa timidité craintive et vite affolée, Saniette leur offrait un souffre-douleur quotidien.
Proust, À la recherche du temps perdu, Pl., t. II, p. 900.
REM. Certains écrivent aussi souffre-douleurs.
3 Ah ! ta religion veut un souffre-douleurs ?
Il te faut un Satan ?
Hugo, Dieu, Appendice, II.
Apposé ou adjectif :
4 Elle avait un valet de pied souffre-douleur, le pauvre Jules — qui est mort deux mois après elle, rongé par la tranquillité (…)
J. Anouilh, la Répétition, p. 10.

Encyclopédie Universelle. 2012.