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sodomie

sodomie [ sɔdɔmi ] n. f.
XIIe; de Sodome, n. d'une ville de Palestine, détruite avec Gomorrhe à cause de leur corruption
Pour un homme, Pratique du coït anal avec un homme ( homosexualité, pédérastie) ou avec une femme.

sodomie nom féminin (bas latin sodomia, de Sodoma, Sodome) Coït anal.

sodomie
n. f. Pratique du coït anal.

⇒SODOMIE, subst. fém.
A. — Pratique du coït anal (lors de relations hétéro ou homosexuelles). Crime de sodomie; condamnation pour sodomie. Si l'un prétend justifier la sodomie, un autre justifiera l'onanisme, le vampirisme, le viol des enfants (...). Il n'y a aucune raison de s'arrêter. La révélation nous apprend de plus que ce vice est spécialement détesté de Dieu. Il est superflu de vous rappeler Sodome (CLAUDEL, Corresp. [avec Gide], 1914, p. 220).
B. — Vx. Synon. de bestialité. (Dict. XIXe et XXe s.).
REM. 1. Sodomisme, subst. masc., hapax. Les manifestations érotiques des garçons n'étaient pas seulement verbales ou mimées. (...) ils s'intéressaient aussi bien au sodomisme et autres dépravations qu'à la simple tradition familiale (AYMÉ, Jument, 1933, p. 147). 2. Sodomiste, subst. masc., rare, synon. de sodomite. [Hyacinthe] vivait au milieu d'un monde extraordinaire (...) professant les pires idées philosophiques et sociales (...) tour à tour collectiviste (...) symboliste, même sodomiste, sans cesser d'être catholique, par suprême bon ton (ZOLA, Paris, t. 1, 1897, p. 38).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. sodomie (Brut de Munich, éd. K. Hofmann et K. Vollmöller, 2493: sun cors torna a sodomie). Du lat. chrét. sodomia (fin VIe s., ST GRÉGOIRE ds BLAISE Lat. chrét.), dér. de Sodoma " Sodome, nom d'une ville de Palestine connue pour la dépravation sexuelle de ses habitants" (Gen. 19, 4-5), de l'hébr. Se. Fréq. abs. littér.:15.
DÉR. Sodomiser, verbe trans. Pratiquer la sodomie sur quelqu'un. Synon. trivial enculer. Il se défendit mal (...) contre l'envie qui l'avait toujours possédé de sodomiser quelque soldat (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 95). Cet amour (...) sera un amour sodomique (...) je voudrais que, dans la lumière de mon regard qui passera outre à elle, elle se sente vaguement l'air emprunté comme celle à qui un homme s'enracine comme pour faire tonner plus haut sa solitude intérieure et le néant de leur union (...). Celui qui sodomise une femme ne s'unit qu'à lui-même (J. BOUSQUET, Trad. du sil., 1936, p. 227). [], il sodomise []. 1res attest. a) 1587 trans. (CHOLIÈRES, 2e Apresdisnee, éd. Tricotel, Jouaust et Lacroix, p. 86 ds HUG.), attest. isolée, à nouveau en 1785 (SADE, Les 120 journées de Sodome, t. 2, part. III, p. 229 ds QUEM. DDL t. 13), b) 1612 intrans. (P. DE LANCRE, Tableau de l'inconstance des mauvais anges, avertissement ds DELB. Notes mss), attest. isolée, à nouveau 1872 (LITTRÉ); de sodomie, suff. -iser.
BBG. — QUEM. DDL t. 12 (s.v. sodomisme).

sodomie [sɔdɔmi] n. f.
ÉTYM. 1333, dans les minutes d'un procès criminel; de Sodome, ville de Palestine dont, selon la Genèse (XIII, XVIII et XIX), « la corruption était montée à son comble » et qui fut détruite avec Gomorrhe par le Seigneur.
Pratique du coït anal (notamment dans l'homosexualité masculine). || Sodomie homosexuelle, hétérosexuelle.
1 Ce crime est appelé sodomie, ou péché contre nature, très fort détestable et abominable selon toutes les lois et droits de Dieu et des hommes, et à punir par la mort.
Damhoudère, 1555, in Glossaire des homosexualités, p. 21.
2 Puisque nous causons de bardaches, voici ce que j'en sais. Ici c'est très bien porté. On avoue sa sodomie et on en parle à table d'hôte. Quelquefois on nie un petit peu, tout le monde alors vous engueule et cela finit par s'avouer.
Flaubert, Correspondance, t. I, Pl., p. 572.
REM. S'est dit autrefois pour bestialité.
DÉR. Sodomiser.

Encyclopédie Universelle. 2012.