simplet, ette [ sɛ̃plɛ, ɛt ] adj.
• v. 1205; de simple
1 ♦ (Personnes) Qui est un peu simple d'esprit. ⇒ naïf, niais.
2 ♦ (Choses) Un peu trop simple, un peu pauvre. « Une mélodie assez simplette » (Aragon).
● simplet, simplette adjectif Qui manque par trop d'ouverture d'esprit, de finesse et qui se laisse facilement abuser : Une fille un peu simplette. Se dit d'une idée, d'un jugement, etc., sans recherche ni finesse : Un raisonnement simplet. ● simplet, simplette (synonymes) adjectif Qui manque par trop d'ouverture d'esprit, de finesse et qui...
Synonymes :
- innocent
- naïf
simplet, ette
adj. Qui est d'une simplicité niaise.
⇒SIMPLET, -ETTE, adj.
A. — [En parlant d'une pers.] Qui est un peu simple d'esprit, qui passe à côté de la complexité du réel. Synon. naïf. Il est bien évident que l'insoluble problème de l'éducation d'une jeune fille n'a jamais troublé l'âme simplette de maman (COLETTE, Ingénue libert., 1909, p. 29). On pouvait lui reprocher d'être parfois un peu simplet et de ne pas assez motiver ses engueulades, neuf fois sur dix trop justifiées (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p. 238).
— Empl. subst. Synon. de simple d'esprit. Le simplet était le fils naturel de l'adjoint au maire (J.-M.-G. LE CLÉZIO, Le Déluge, 1966, p. 244 ds ROB. 1985).
B. — [En parlant d'une chose] Qui est d'une grande simplicité; dépourvu d'ornements; rudimentaire. Cette petite fille en robe simplette, qui se retrousse les manches (...) c'est Pluie-d'Avril la petite fée des maisons-de-thé et des temples (LOTI, Trois. jeun. Mme Prune, 1905, p. 238). Georges Hatot et Bretteau dressèrent en plein air des décors où des acteurs jouèrent en costume et avec un maquillage. Leurs comiques sont des farces simplettes, dont les scénarios ressemblent à celui de L'Arroseur arrosé (SADOUL, Cin., 1949, p. 23).
C. — Loc., hapax. À la bonne simplette. Très simplement. Dans le Barbier et dans le Mariage il [Beaumarchais] avait naturellement énuméré les personnages en tête de la pièce à la bonne simplette, à la queue leu-leu, sans rien (PÉGUY, Clio, 1914, p. 86).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Ca 1205 (Enfances Vivien, éd. C. Wahlund et H. von Feilitzen, p. 9a, 87). Dér. de simple; suff. -et. Fréq. abs. littér.:23. Bbg. HASSELROT 1957, p. 195.
simplet, ette [sɛ̃plɛ, ɛt] adj.
ÉTYM. V. 1180; de simple.
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1 (Personnes). Qui est un peu simple d'esprit, trop candide. ⇒ Ingénu, naïf, niais, simple.
1 (…) le simplet était le fils naturel de l'adjoint au maire.
J.-M. G. Le Clézio, le Déluge, p. 244.
2 (Choses). D'une excessive simplicité. || Un raisonnement simplet, naïf et schématique. || Une mélodie assez simplette (→ Malin, cit. 17).
2 (Ils attachent) une idée de naïve complaisance au rôle qu'il (Joseph) joua dans la nativité. Cette impression de débonnaireté un peu simplette se trouve encore aggravée par l'habitude de superposer à la personne du saint celle de l'autre Joseph qui se déroba aux avances de la femme du Putiphar.
M. Aymé, le Vin de Paris, « La grâce », p. 87.
3 ☑ Loc. adv. (Régional). À la simplette : très simplement.
3 Mais, ce fut fait à la simplette. Pour la conduite de ce qu'il faut faire, ou de ce qu'il faut dire, on pouvait se fier à la ménagère. Elle était franche comme de l'or.
J. Giono, Présentation de Pan, Pl., t. I, p. 776.
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CONTR. Fier.
Encyclopédie Universelle. 2012.