shunt [ ʃœ̃t ] n. m.
• 1881; mot angl., de to shunt « dériver »
♦ Anglic.
1 ♦ Électr. Résistance, placée en dérivation, généralement aux bornes d'un appareil afin de modifier son calibre ou de le protéger. ⇒ court-circuit, 1. dérivation.
2 ♦ Méd. Court-circuit dans la circulation du sang mettant en communication le circuit artériel et le circuit veineux.
3 ♦ Radio ⇒ fondu (3o).
● shunt nom masculin (anglais shunt, de to shunt, dériver) Dispositif conducteur connecté en parallèle avec une partie d'un circuit électrique pour dériver une fraction du courant qui la traverse. Passage anormal de sang d'une cavité à une autre. (De l'anglais shunt, dérivation.) ● shunt (expressions) nom masculin (anglais shunt, de to shunt, dériver) Moteur shunt, moteur dont l'enroulement inducteur est disposé en dérivation aux bornes de l'enroulement d'induit.
shunt
n. m. (Anglicisme)
d1./d ELECTR Résistance placée en dérivation entre les bornes d'une portion de circuit afin de réduire le courant.
d2./d MED Communication pathologique entre deux cavités cardiaques ou deux vaisseaux dont l'un contient du sang veineux et l'autre du sang artériel.
⇒SHUNT, subst. masc.
A. — ÉLECTR. Résistance montée en dérivation, servant à réduire l'intensité d'un courant. [Dans le télégraphe Marconi] le dispositif récepteur (...) comprend toute une série de shunts (...) constitués par des bobines à double enroulement et à large rayon pour éviter la self-induction (TURPAIN, Applic. prat. ondes électr., 1902, p. 116).
— En appos. avec valeur d'adj. Monté en dérivation. Moteur shunt. Deux lampes à incandescence (...) constituent la résistance shunt nécessaire au réglage [de la lampe à mercure] (ESCARD, Lampes électr., 1912, p. 381). V. inducteur B ex. de Chapelain.
B. — MÉD. Dérivation pathologique ou chirurgicale d'un courant sanguin; mélange d'un courant artériel et d'un courant veineux. Synon. anastomose, pontage. Un shunt droite-gauche apparaît au niveau d'une communication anormale entre les deux parties droite et gauche du cœur lorsqu'il existe un obstacle sur le cœur droit en aval de la communication anormale (Encyclop. Sc. Techn. t. 3 1970, p. 444). Shunt (...) pour soulager l'hypertension de la veine porte (MONC. 1971).
Prononc.:[]. MARTINET-WALTER 1973 [,] (5, 7). Étymol. et Hist. 1. 1881 électr. (Électricien, p. 157 ds BONN., p. 133); 2. 1956 méd. « dérivation de la circulation sanguine » (Réalités, févr., 29b, 82c ds HÖFLER Anglic.). Empr. à l'angl. shunt (1863 électr., 1823 méd.), déverbal de to shunt « s'écarter, se détourner » (XIIIe s. ds NED) d'où « éviter, détourner » (ca 1400, ibid.) et spéc. (en parlant de trains) « détourner de la voie principale, faire passer sur une voie secondaire, garer » (1845 ds NED Suppl.) d'orig. inconnue.
shunt [ʃœ̃t] n. m.
ÉTYM. 1881; mot angl., de to shunt « dériver ».
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♦ Anglicisme.
1 Électr. Résistance, placée en dérivation, généralement aux bornes d'un appareil qu'elle sert à protéger. ⇒ Court-circuit. || Le shunt permet de réduire, dans une proportion définie, l'intensité du courant qui le traverse.
2 (Mil. XXe). Méd. Court-circuit dans la circulation du sang, par ouverture anormale entre deux cavités cardiaques ou abouchement anormal d'un vaisseau entre le système artériel et le système veineux, d'où résulte un mélange des sangs artériel et veineux. ⇒ Anastomose, pontage. || « (…) shunt artério-veineux (qui) permet alors un raccordement rapide et aisé avec le dialyseur » (la Recherche, janv. 1974).
0 (…) les pressions des cavités droites, s'élevant toujours, finissent par atteindre celles des cavités gauches et même les dépassent. Alors le shunt, le court-circuit, hésite, balance, puis s'inverse. Le sang bleu des cavités droites passe dans les gauches (…)
Cl. d'Allaines, la Chirurgie du cœur, p. 97.
3 Cin. ⇒ Fondu.
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DÉR. Shunter.
Encyclopédie Universelle. 2012.