setier [ sətje ] n. m.
• fin XIIe; lat. sextarius
1 ♦ Ancienne mesure de capacité pour les grains (entre 150 et 300 litres environ).
♢ Ancienne mesure agraire dite aussi sétérée (n. f.).
2 ♦ Ancienne mesure valant huit pintes.
● setier nom masculin (latin sextarius, sixième) Ancienne mesure de capacité variable selon les régions, valant en principe 12 boisseaux en région parisienne.
⇒SETIER, subst. masc.
Ancienne mesure de capacité, de valeur variable suivant les époques et les régions.
A. — Mesure de capacité pour les grains et les matières sèches variant entre 150 et 300 litres environ. Setier d'avoine, de blé, de grains. Le setier de blé à Paris était de douze boisseaux et devait peser deux cent quarante livres (Ac.). Dupré de Saint-Maur croit que depuis le règne de Philippe-Auguste (...) la capacité du setier de Paris est restée à peu près la même; (...) cette quantité de blé approche beaucoup d'un hectolitre et demi (SAY, Écon. pol., 1832, p. 289). V. compte I C 2 ex. de Marat.
— P. méton. Surface de terre qu'on pouvait ensemencer avec une telle quantité. Un setier de terre (Ac. 1835, 1878). J'ai dix-neuf setiers, ou neuf hectares et demi, comme on dit à cette heure (ZOLA, Terre, 1887, p. 29). Une petite bande [de terre] de moins d'un setier et demi (VIALAR, Homme de chasse, 1961, p. 78).
B. — Mesure de capacité pour les liquides valant environ un demi-litre. Setier de vin. [Il] se mit à boire la bière (...) dans un gobelet d'un double setier, à la façon pantagruélique (ARÈNE, J. des Figues, 1870, p. 84). Le setier de Paris contenait 8 pintes de 48 pouces cubes chacune, soit 7,6 litres (FÉN. 1970). V. muid ex. de Renan.
Prononc. et Orth.:[]. Formes concurrentes stier, de même valeur que setier, et septier, sextier, sétier [setje] (BUBEN 1935, p. 40 d'apr. THUROT Prononc. t. 1 1881). Ac. 1694-1835: setier, septier, dep. 1878: setier. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 « mesure pour les grains et autres matières sèches » (CHRÉTIEN DE TROYES, Erec et Enide, éd. M. Roques, 6484: dona deniers plus d'un setier); 2. 1188-91 « mesure de capacité pour liquides » (ID., Perceval, éd. F. Lecoy, 7192: Del sanc ai perdu un setier); 3. 1355 stier « mesure agraire correspondant à la surface qu'on peut ensemencer avec un setier de grains » un stier de terre (Lett. de Ph. de Val., A.N. JJ 69, f ° 54 r ° ds GDF. Compl.); 1611 septier (COTGR.); 1718 setier (Ac.). Du lat. class. sextarius « sixième », à la fois mesure de liquides et de solides. Fréq. abs. littér.:35.
setier [sətje] n. m.
ÉTYM. Fin XIe, sestier; du lat. pop. sestarium, class. sextarius « sixième ».
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♦ Anciennement.
1 Mesure de capacité pour les grains (entre 150 et 300 litres environ). || Demi-setier. ⇒ 3. Mine.
1 Aux uns, maître Taboureau prêtait un sac d'orge (…) aux autres, un setier de blé pour un sac de farine.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 368.
♦ (XVIe; stier, 1355). Sétérée. || Posséder un setier labourable.
2 Cette saison, tenez ! des dix-neuf setiers que je possède, eh bien ! j'ai eu à peine la force d'en cultiver le quart, juste de quoi manger, du blé pour nous et de l'herbe pour les vaches (…)
Zola, la Terre, I, II.
2 Mesure pour les liquides, valant huit pintes. || Quart de setier. ⇒ 1. Roquille. — Vieilli. || Demi-setier : quart de litre. || Un demi-setier de vin.
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DÉR. Sétérée.
Encyclopédie Universelle. 2012.