sensuel, elle [ sɑ̃sɥɛl ] adj.
• 1370; bas lat. sensualis « sensible, relatif aux sens »
1 ♦ Propre aux sens, émanant des sens. ⇒ 2. animal, charnel. « L'amour sensuel ne peut se passer de la possession » (Rousseau).
2 ♦ (Personnes) Littér. Porté à rechercher et à goûter tout ce qui flatte les sens. ⇒ épicurien, sybarite, voluptueux. Cette « société tout imprégnée encore des mœurs du XVIII e siècle, était sensuelle et non sentimentale » (Maurois). — Spécialt et cour. (dans l'amour physique) « Une maîtresse sensuelle, infatigable, savante » (Romains). ⇒ lascif, luxurieux.
3 ♦ Qui annonce ou évoque la sensualité, un tempérament voluptueux. Une bouche sensuelle. « Il la déshabillait d'un regard connaisseur et sensuel » (Sartre). — Adv. SENSUELLEMENT , 1422 .
⊗ CONTR. Frigide, 1. froid.
● sensuellement adverbe Littéraire. Avec sensualité.
sensuellement [sɑ̃sɥɛlmɑ̃] adv.
ÉTYM. XVe, au sens 1. de « sensiblement »; de sensuel.
❖
♦ D'une manière sensuelle.
0 (…) cet homme qui n'était pas musicien, qui n'était pas artiste, qui avait le cœur le plus sec, le plus dénué de toute poésie, de toute bonté profonde, était pris sensuellement par ces musiques, qu'il ne comprenait pas, mais d'où se dégageait pour lui une force de volupté.
R. Rolland, Jean-Christophe, Foire sur la place, I, p. 679.
Encyclopédie Universelle. 2012.