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• 1267 semblanblement; de semblable

⇒SEMBLABLEMENT, adv.

[Corresp. à semblable I A] De manière semblable, pareillement.

A. — [Corresp. à semblable I A 1]

1. [Avec compl. introd. par à] Il lui parut (...) que la ligne du parapet détachée en noir sur la blancheur de l'eau n'était pas droite et tranquille semblablement à celle des autres quais (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 465).

— [Introduisant une compar.] Le sourire se mêlait à ses larmes; semblablement à la rosée qui, le matin, des liserons mouille les clochettes lourdes, et roule en perles, et s'évapore aux premières clartés (LAMART., Cours litt., 1859, p. 268). La vieillesse, qui est tout de même l'état le plus misérable pour les hommes et qui les précipite de leur faîte le plus semblablement aux rois des tragédies grecques (PROUST, Temps retr., 1922, p. 1018).

2. [Sans compl., avec réf. au cont.] Les vagues sont éclairées la nuit de ce qu'on appelle la lumière de mer (...). L'ombre de l'Île, obscure et fixe, repose au milieu d'une plaine mobile de diamants. Le spectacle du ciel est semblablement magnifique (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 655).

— [Comme adv. de phrase] N'est-ce pas le cas de dire (...) que si un peu de chimie détourne de la pierre philosophale, beaucoup de chimie ramène à la pierre philosophale; et semblablement, que si un peu d'astronomie fait rire des astrologues, beaucoup d'astronomie ferait croire aux astrologues? (PROUDHON, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 10). François n'a pensé d'abord qu'à conter (...) les disputes de Gaucher et de son père (...). On dit que, semblablement, Miguel Cervantès commença d'écrire pour se moquer d'un hidalgo (FRANCE, Rabelais, 1909, p. 68).

B. — [Corresp. à semblable I A 2] Il y en avait bien trois cents [registres], tous semblablement habillés du même uniforme vert passé, à patte rouge, rehaussé de cuivreries ternies (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, p. 204):

• [À propos de deux tableaux, l'un de Rembrandt et l'autre de Ruisdaël] une description topographique ne constaterait là que deux rivières identiques, coulant de la gauche vers la droite, traversées également par les vieilles arches d'un pont, franchi par un cavalier suivant le chemin qui mène vers l'angle inférieur gauche. Sur l'autre rive, la silhouette des montagnes s'ordonne semblablement...

HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 251.

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1267 semblanblement (Cart. de Nesles, ms. Chantilly, 1295, f ° 32 v ° ds GDF Compl.). Dér. de semblable; suff. -ment². Fréq. abs. littér.: 57.

semblablement [sɑ̃blabləmɑ̃] adv.

ÉTYM. Fin XII^e, repris v. 1370; de semblable.

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♦ Rare. D'une manière semblable. ⇒ Pareillement. (Renvoyant à ce qui précède). De la même façon; aussi bien. || « Semblablement où est la reine… » (→ Jeter, cit. 5, Villon).