sémaphore [ semafɔr ] n. m.
• 1812; du gr. sêma « signe » et -phore
1 ♦ Poste établi sur le littoral et grâce auquel on peut communiquer par signaux optiques avec les navires. ⇒ télégraphe (aérien).
2 ♦ Dispositif (mât muni d'un bras mobile) qui indique si une voie de chemin de fer est libre ou non.
● sémaphore nom masculin Poste de signalisation établi sur une côte pour communiquer avec les navires en vue. Signal d'arrêt d'espacement des trains (block), constitué en signalisation mécanique par une aile rouge étendue horizontalement, associée de nuit à un feu rouge, et en signalisation lumineuse par un feu rouge.
sémaphore
n. m.
d1./d Poste d'observation du trafic maritime établi sur la côte et à partir duquel il est possible de communiquer par signaux optiques avec les navires.
d2./d CH de F Mât équipé d'un bras mobile, qui indique si une voie est libre ou non.
⇒SÉMAPHORE, subst. masc.
A. — MAR. ,,Tour ou mât établi en divers points de la côte ainsi que près des rades ou ports et servant à faire des signaux, soit de marée, soit de changement de temps, soit par code sémaphorique, de la terre aux navires et réciproquement`` (GRUSS 1978). Les yeux dardés du mécanicien cherchaient, au plus loin, le feu blanc des sémaphores, et le chasse-marée enfilait, à une allure de cataclysme, le gouffre noir, constellé de signaux (HAMP, Marée, 1908, p. 51).
B. — CH. DE FER. Signal d'arrêt à signalisation mécanique (comportant un bras et une palette rouge) ou à signalisation lumineuse (feu rouge). Le signe le plus évident de l'ordre et de l'esprit dans ce paysage incohérent, c'était le chemin de fer de l'Ouest. À peine sorti de la gare Montparnasse, alors fort resserrée, il étalait ses membres, déclarait ses emprises, tirait des fusées de rails, jetait à droite et à gauche des rotondes, des ateliers, des plaques tournantes, des sémaphores (DUHAMEL, Notaire Havre, 1933, p. 54).
C. — INFORMAT. ,,En multiprogrammation, signal destiné à synchroniser le fonctionnement de processus employant des ressources partageables ou critiques`` (LUCA Micro-informat. 1984).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. 1835. Étymol. et Hist. 1812 « espèce de télégraphe » (BOISTE). Comp. à partir du gr. « signe » (v. sémantique) et « qui porte » (v. élém. -phore). Fréq. abs. littér.: 26.
DÉR. Sémaphorique, adj. a) Relatif, qui appartient au sémaphore; qui concerne le sémaphore. b) Transmis par sémaphore. Signal sémaphorique. Les signaux d'arrêt du block-system sont en général des bras sémaphoriques (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 1, 1894, p. 498). — []. — 1re attest. 1829 (Loi, 28 mai, art. 28 ds LITTRÉ); de sémaphore, suff. -ique.
sémaphore [semafɔʀ] n. m.
ÉTYM. 1812; comp. sav. du grec sêma « signe », et -phore.
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1 Mât, poste établi sur le littoral et grâce auquel on peut communiquer par signaux optiques avec les navires en vue. ⇒ aussi Télégraphe (aérien); → Mouiller, cit. 9. || Sémaphore installé sur la jetée d'un port.
1 Le sémaphore de l'île a procuré à ces messieurs un moment de gaîté; tous ses cônes noirs dehors, il signalait éperdument : « Mer non maniable au large; prenez garde, oh, prenez garde ! »
J.-R. Bloch, Sur un cargo, p. 168.
2 Dispositif (mât muni d'un bras mobile) qui indique si une voie de chemin de fer est libre ou non (⇒ Signal).
2 De notre poste d'observation, nous pouvons surveiller les abords de la gare. Les quais sont déserts. Rien ne bouge. Les sémaphores et les étoiles clignotent.
B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 172.
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DÉR. Sémaphorique, sémaphoriste.
Encyclopédie Universelle. 2012.