sellier [ selje ] n. m.
• 1260; de selle
♦ Fabricant et marchand de selles, d'ouvrages de sellerie. ⇒ bourrelier. Métier, commerce du sellier. Le sellier travaille le cuir. — Appos. Façon sellier, par coutures à la main.
⊗ HOM. Cellier.
● sellier nom masculin (de selle 1) Personne qui fabrique, répare ou vend des objets d'équipement et de harnachement pour les chevaux. ● sellier (homonymes) nom masculin (de selle 1) cellier nom masculin
sellier
n. m. Celui qui fabrique ou qui vend des selles, des harnais, des coussins et des garnitures pour voitures, etc.
|| Loc. Façon sellier: en maroquinerie, façonnage qui comporte des piqûres à la main.
⇒SELLIER, subst. masc.
A. — Vieilli. Ouvrier, artisan qui fabriquait, réparait, vendait des carrosses, des voitures (attelées). En province, pour qui n'a pas une voiture à soi (...) il faut (...) courir tous les selliers de la ville pour se procurer une mauvaise calèche ou un misérable berlingot (JOUY, Hermite, t. 4, p. 1813, p. 5). Nous essayâmes de trouver une chaise de poste chez le sellier qui m'avait acheté celle de mon père: mais il n'en avait point ou ne voulut pas nous en prêter (CONSTANT, « Cahier rouge », 1830, p. 48).
B. — Ouvrier, artisan qui fabrique, répare, vend des selles et tout ce qui concerne le harnachement. Quelques pas plus loin, c'est un fameux sellier et ses selles en peau de daim, ses éperons dorés, ses casaques de jockey (MORAND, Londres, 1933, p. 207). Le harnachement des chevaliers (...) était des plus compliqués (...). Si nous connaissons encore des bourreliers et des selliers, rappelons-nous qu'aux temps féodaux, une bonne partie du pays vivait de la confection des brides, du polissage des mors, du matelassage des selles, de leur dorure et de leur peinture (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 85).
— En compos. Sellier-bourrelier, sellier-garnisseur en carrosserie, sellier-maroquinier (Ds Mét. 1955).
C. — En appos. avec valeur d'adj. Ensemble de divers procédés de travail propres au sellier, consistant notamment dans l'exécution des coutures à la main et l'astiquage des tranches; imitation industrielle de ces divers procédés. Couture sellier. Pour la bicyclette et le sport, vous aimerez ces gants en tricot main pour le dessus, et, à l'intérieur, de peau de chèvre, cousu sellier (L'Œuvre, 31 mars 1941). Montre (...) sur cuir façon sellier (Catal. jouets [Trois-Quartiers], 1936).
♦ Piqûre sellier. ,,Piqûre faite à la machine avec un fil épais et à gros points, imitant plus ou moins la piqûre faite à la main dans le travail de sellerie`` (Chauss. 1969). Point sellier. ,,Gros point, fait avec un fil épais, qui donne la piqûre sellier`` (Chauss. 1969).
Prononc. et Orth.:[], [se-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1260 (ESTIENNE BOILEAU, Métiers, p. 207 ds T.-L.). Dér. de selle; suff. -ier. Fréq. abs. littér.:25.
sellier [selje] n. m.
ÉTYM. XIIIe; de selle.
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1 Fabricant et marchand de selles, d'ouvrages de sellerie. ⇒ Bâtier, bourrelier (→ Oser, cit. 2; poil, cit. 4). || Métier, commerce du sellier. || Alène, paumelle, pied-de-biche de sellier. || Le sellier travaille le cuir. — Sellier garnisseur : spécialiste de sellerie-garniture.
REM. Le fém. sellière est virtuel.
➪ tableau Noms de métiers.
2 ☑ Loc. Façon sellier : exécution du travail du cuir, par coutures à la main et astiquage des tranches.
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HOM. Cellier.
Encyclopédie Universelle. 2012.