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secoureur

secourir [ s(ə)kurir ] v. tr. <conjug. : 11>
XIIIe; secorre XIIe; adapt., d'apr. courir, de succurre 1080; lat. succurrere, de sub et currere « courir sous, vers »
1Aider (qqn) à se tirer d'un danger pressant; assister dans le besoin. Secourir un blessé. Secourir des skieurs en danger. sauver. Zadig « croyait que les lois étaient faites pour secourir les citoyens, autant que pour les intimider » (Voltaire). défendre, protéger. Secourir un ami dans la gêne. Par ext. vieilli Secourir les besoins, les misères. soulager.
2(1559) Apporter un secours moral à. « Une prière jaillit de lui, courte et désespérée : Mon Dieu, secourez-moi » (Maupassant).
(Choses ) Venir au secours de. « Ou qu'un beau désespoir alors le secourût » (P. Corneille). « Et j'ai dit au poison perfide de secourir ma lâcheté » (Baudelaire). N. SECOUREUR, EUSE , XVe .

⇒SECOUREUR, -EUSE, adj. et subst.
Rare. (Celui, celle) qui apporte à autrui une aide matérielle ou morale. (Dict. XIXe et XXe s.). Secoureur des malades.
Empl. subst. masc. Sauveteur. Une collision à Serquigny; quatre ou cinq morts et une vingtaine de blessés. (Voir les journaux.) Tant secoureurs que secourus m'ont paru décents, certainement éduqués déjà par la guerre (GIDE, Journal, 1916, p. 544).
Prononc.:[], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. Ca 1175 secorëor (Chronique Ducs Normandie, 12817 ds T.-L.); 1383 secourerre (EUSTACHE DESCHAMPS, De la fragilité humaine ds Œuvres, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, t. 2, p. 292, 529); fin XVe s. secoureur (Ancienneté des Juifs, Ars. 5083, f ° 20c ds GDF.). Dér. de secourir; suff. -eur2.

secoureur, euse [s(ə)kuʀœʀ, øz] adj. et n.
ÉTYM. XVe; sucureor, v. 1160; secourrere, fin XIVe; de secourir.
1 Rare. Qui secourt.N. Sauveteur (courant).
1 Le Curé de Courgis se regarde comme le Père de tous ses Paroissiens, l'arbitre des différends, le consolateur et le secoureur des Malades.
Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 274.
2 (…) un voyage de dix-huit heures, agrémenté d'une collision à Serquigny; quatre ou cinq morts et une vingtaine de blessés (…) Tant secoureurs que secourus m'ont paru décents, certainement éduqués déjà par la guerre (…)
Gide, Journal, 2 mars 1916.
2 Membre d'une secte protestante écossaise (XVIIIe-XIXe siècles).

Encyclopédie Universelle. 2012.