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saxifrage

saxifrage [ saksifraʒ ] n. f. et adj.
XIIIe; du lat. saxum « rocher » et frangere « briser »
1Plante herbacée (saxifragacées) dont certaines espèces croissent dans les fissures des rochers et des murs. « leurs parois où pendent les filaments des saxifrages » (Gautier). Le désespoir des peintres est une saxifrage.
2 Adj. (XXe) Qui a le pouvoir de dissoudre ou de briser les calculs rénaux.

saxifrage nom féminin (bas latin saxifraga, du latin classique saxum, roc, et frangere, briser) Herbe vivace aux fleurs blanches, jaunes, rarement roses ou pourpres. (Nom usuel perce-pierre.)

saxifrage
n. f. BOT Plante herbacée (Fam. saxifragacées) dont certaines espèces (comme le désespoir des peintres) sont ornementales. Syn. (Acadie) passe-pierre.

I.
⇒SAXIFRAGE1, subst. fém.
BOT. Plante herbacée, de la famille des Saxifragacées (infra dér.), en général vivace, qui croît dans les rochers, sur les vieux murs, au milieu des pierres, et dont on cultive certaines espèces ornementales. Déjà les ronces, les saxifrages et les pariétaires, toutes les herbes qui aiment à ronger le ciment et à enfoncer leurs ongles dans les jointures des pierres, ont escaladé le vénérable portail (HUGO, Rhin, 1842, p. 83). La montagne l'exaltait (...); il aimait par-dessus tout les crêtes dénudées où ne poussent que les mousses et les saxifrages (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 130).
REM. Saxillaire, adj., rare. Composé, couvert de saxifrages. Les chèvres qui broutent, les pieds dressés contre le mur au nord, aussi vert de végétation saxillaire qu'un pré (LAMART., Tailleur pierre, 1851, p. 393).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. XIIIe s. saxefrage (Le Livre des simples medicines, éd. P. Dorveaux, p. 179); ca 1265 saxifrage (Voc. Plantes, ms. Harley 978, éd. T. Wright, 140a). Empr. au lat. saxifraga « plante employée pour dissoudre les calculs », « plante de rocaille non déterminée » (v. ANDRÉ Bot.). Fréq. abs. littér.:10.
DÉR. Saxifragacées, saxifragées, subst. fém. plur. Famille de plantes dicotylédones poussant sur les rochers (ou cultivées), qui comprend les saxifrages, les seringats, les hortensias. Les Saxifragacées (...) constituent une famille par enchaînement peu homogène. Ce sont des herbes, comme les Saxifrages (Saxifraga) (...), ou des arbustes cultivés dans nos parcs, comme les Philadelphus (Seringat) et les Hydrangea (Hortensias) (Bot., 1960, p. 1043 [Encyclop. de la Pléiade]). [], [-]. 1res attest. a) 1803 saxifragées (LAMARCK, MIRBEL, Hist. nat. des végétaux, t. 13, p. 39); b) 1841 subst. fém. plur. saxifragacées (in Dict. de d'Orbigny, t. 1, p. 234, s.v. Aizoonia), 1842 adj. saxifragacé (Ac. Compl.); de saxifrage1, suff. -ées pour a, -acées pour b.
II.
⇒SAXIFRAGE2, adj.
MÉD., PHARM., vx. ,,Qui est propre à dissoudre la pierre ou calcul`` (Mots rares 1965).
Prononc. et Orth. V. saxifrage1. Étymol. et Hist. 1732 adj. « terme de philosophie hermétique, qui signifie tout ce qui peut casser le sable et la pierre » (Trév.); 1752 « nom donné aux médicaments qu'on croit capables de briser la pierre dans les reins et la vessie » (ibid.). Empl. spécialisé de saxifrage1.

saxifrage [saksifʀaʒ] n. f. ou m.
ÉTYM. XIIIe, saxefrage; du bas lat. saxifraga; du lat. class. saxifragum, proprt « qui brise les rochers ».
Plante herbacée (Saxifragacées) généralement vivace, qui croît surtout dans les fissures des rochers et des murs (→ Hybride, cit. 1). || Saxifrage granulée, ou casse-pierre, ou herbe à la gravelle. || Saxifrage hypnoïde, ou gazon turc.
1 (…) leurs parois où pendent les filaments des saxifrages et des plantes pariétaires.
Th. Gautier, Constantinople, XVIII.
2 Et j'éclos du rocher comme le saxifrage.
Je sors du sentier vert, du foyer, du naufrage.
Hugo, la Légende des siècles, « La fin de Satan », Pl., p. 948.
DÉR. Saxifragacées.

Encyclopédie Universelle. 2012.