sarment [ sarmɑ̃ ] n. m.
• v. 1120; var. serment; lat. sarmentum
1 ♦ Rameau de la vigne après l'aoûtement. Sarments qu'on coupe en émondant une vigne. Sarment recourbé. ⇒ arçon, crossette. « un joli feu de sarments (dépouille de la vigne quand on la taille en février), feu vif qui servait à préparer mon souper » (Stendhal).
2 ♦ (1549) Tige de plantes sarmenteuses.
● sarment nom masculin (latin sarmentum) Tige ou branche ligneuse grimpante. Branche de vigne de l'année, à partir du moment où elle est lignifiée.
sarment
n. m. Branche de vigne de l'année.
⇒SARMENT, subst. masc.
BOT., VITIC.
A. — Rameau ligneux flexible de la vigne que l'on taille et qui, desséché, sert à faire du feu. Sarment de vigne; sarments desséchés; tas de sarments; sec comme un sarment. Des vignes sauvages (...) qui tordent leurs sarments le long des murailles (TAINE, Notes Paris, 1867, p. 248). Des feux clairs de sarments flambaient au fond des cuisines (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 75). V. chauffage B ex. de Zola.
— Au sing. avec valeur de coll. On ne suffisait pas à cueillir tout ce que le sarment portait (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 25). Poil de Carotte (...) couché sur des fagots de sarment et les yeux au ciel, suce des brins d'osier (RENARD, Poil Carotte, 1894, p. 193).
— Fam. Jus de sarment. Vin. Plongez en la mer une éponge saturée d'eau, elle n'en boira pas une goutte de plus. Tel était Malartic, à cette différence près que chez lui le liquide n'était pas eau, mais bien pur jus de sarment (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 325).
— [P. allus. au N.T., Jean XV, 5, 6 où le Christ se compare à un cep et compare les hommes à des sarments bons ou mauvais, destinés à être jetés au feu s'ils sont mauvais] Anaxagoras était un païen mécréant, et comme tel est damné comme un sarment (MÉRIMÉE, Jaquerie, 1828, p. 273).
B. — P. anal. Tige, branche ligneuse et flexible d'une plante grimpante ou rampante. Les longs sarments chargés de mûres de la ronce déjà couleur de sang (HUGO, Rhin, 1842, p. 128).
REM. Sarmenter, verbe intrans., vitic. ,,Ramasser les sarments qui proviennent de la taille de la vigne`` (FÉN. 1970).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694; 1718: ,,quelques-uns prononcent serment`` par hypercorrection. V. sarcelle et BOURC.-BOURC. 1967, § 88 III. Selon FÉR. Crit. t. 3 1788: ,,c'est un gasconisme``. Étymol. et Hist. 1121-34 « tige ligneuse, branche sèche » (PHILIPPE DE THAON, Bestiaire, 2229 ds T.-L.); fin XIIe s. (BÉROUL, Tristan, éd. E. Muret et L. M. Defourques, 870); ca 1200 exprime une valeur minimale ne valoir le montant d'un sarmen (Chevalier au cygne, 191 ds T.-L.; v. MÖHREN Négation, p. 217); ca 1210 spéc. sarment de vigne (ROBERT DE CLARI, Constantinople, LXIX, éd. Ph. Lauer, p. 69). Du lat. sarmentum « sarment »; plur. sarmenta « fagot de sarments ». Fréq. abs. littér.: 142. Bbg. SALMON (G.). In: Colloque sur le fr. parlé ds les villages de vignerons. 1976. Dijon. Paris, 1977, p. 169 (s.v. sarmenter).
sarment [saʀmɑ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1119; var. serment, du XVe au XVIIe; du lat. sarmentum.
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1 Rameau de la vigne lorsqu'il est aoûté. ⇒ Arçon, arcure, 2. billon, crossette, sautelle. || Sarments qu'on coupe en émondant (cit. 3) une vigne. ⇒ Assarmenter (→ Enrouler, cit. 2; invisible, cit. 5). || Provision de bois et de sarments (→ Frimousse, cit. 2). || Feu de sarments (→ Cuisine, cit. 1; fumet, cit. 3; hotte, cit. 2; pétillement, cit. 2). || Viande grillée aux sarments.
0 La société assez nombreuse, et où je distinguais de jeunes femmes fort rieuses, se tenait à une certaine distance d'un joli feu de sarments (dépouille de la vigne quand on la taille en février), feu vif qui servait à préparer mon souper.
Stendhal, Mémoires d'un touriste, t. II, p. 132.
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DÉR. Sarmenter.
COMP. Assarmenter.
Encyclopédie Universelle. 2012.