salutation [ salytasjɔ̃ ] n. f.
• v. 1270; lat. salutatio « salut »
1 ♦ Vx Action de saluer. ⇒ salut.
♢ Relig. La salutation angélique : le salut de l'ange Gabriel à la Vierge Marie, les paroles par lesquelles il lui annonça qu'elle serait mère du Christ; le « Je vous salue, Marie ». ⇒ ave Maria.
2 ♦ Manière de saluer exagérée, solennelle ou hypocrite. Les salutations et les révérences. « Gurau et Sammécaud reçurent de Jacques Avoyer la même salutation obséquieuse » (Romains).
3 ♦ (1827) Au plur. (dans les formules de politesse écrites) Sincères salutations. Salutations distinguées. Recevez, veuillez agréer mes respectueuses salutations.
● salutation nom féminin (latin salutatio) Action, manière de saluer, spécialement avec des marques de respect exagérées : Faire de grandes salutations. ● salutation (expressions) nom féminin (latin salutatio) Salutation angélique, nom parfois donné à l'Ave Maria.
salutation
n. f.
d1./d RELIG CATHOL Salutation angélique: prière à la Vierge, dont le texte est constitué par les paroles de l'ange Gabriel: Ave, Maria..., "Je vous salue, Marie...". V. Annonciation.
d2./d Action de saluer avec des marques ostentatoires de respect, d'empressement, etc.
d3./d Plur. (Formule de politesse pour terminer une lettre.) Je vous prie d'agréer, [...], mes salutations distinguées.
⇒SALUTATION, subst. fém.
A. — Action de saluer, d'adresser des marques de reconnaissance, de respect à quelqu'un. Emmanuel se préparait à murmurer un mot de salutation à ce camarade d'armes, lorsqu'il aperçut son visage. Il resta paralysé de surprise. C'était Pitou (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 388).
— RELIG. CATH. Salutation angélique. Salut de l'Ange Gabriel à Marie, lui annonçant qu'elle serait la mère du Christ; prière à la Vierge, appelée aussi Ave Maria ou Je vous salue Marie. L'autre dimanche, un prédicateur commentait ces deux mots de la salutation angélique:pleine de grâce (MAURIAC, Journal 3, 1940, p. 219).
B. — Manière de saluer plus solennelle que le salut; [dans un cont. souvent péj.] salut exagéré et hypocrite. Carle eut de la peine à percer la foule pour venir quand il fut demandé, et il n'eut que le temps de faire une salutation au roi qui la lui rendit par un sourire et un signe de tête (DELÉCLUZE, Journal, 1825, p. 109). Je suis journaliste (...) rédacteur à L'Époque, fit mon jeune ami avec une grande dépense de salutations et de politesses (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 13).
— [Le plus souvent avec une épith. qualifiant la salutation, ou tout autre terme ou expression insistant sur la quantité de ces salutations] Faire une profonde salutation; s'éloigner avec de nombreuses salutations; se retirer avec force salutations. La foule devenant moins dense, j'osai répondre à la salutation enjouée d'un fort beau garçon qui passait (GIDE, Carnets Égypte, 1939, p. 1053).
C. — Formule de salutation. Formule de politesse terminant une lettre. J'hésite d'une façon absurde entre plusieurs formules de salutations dont aucune n'est sincère ou vraisemblable (GREEN, Journal, 1939, p. 186).
— Toujours au plur. [Dans une formule de politesse; le plus souvent avec une épithète] (Veuillez agréer ou recevez) mes salutations affectueuses, cordiales, distinguées, respectueuses, les meilleures, les plus sincères. Je reste tout dévoué à vos ordres, et vous prie de recevoir mes salutations empressées (MARTIN DU G., J. Barois, 1913, p. 314).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1270 « action de saluer » (PIERRE D'ABERNUM, Secre de secrez, éd. O. A. Beckerlegge, 338, p. 9); fin XIIIe s. salutation del Ave (Nativité N.D., 766 ds T.-L.); 1587 « marque de respect plus démonstrative que le salut » (F. DE LANOUE, 557 ds LITTRÉ); 1827 plur. « formules de politesse par lesquelles on termine les lettres » (Cl.-M. GATTEL, Dict. univ. de la lang. fr., t. 2, p. 598). Empr. au lat. salutatio « salut, hommages, visite ». Fréq. abs. littér.:203. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 299, b) 293; XXe s.: a) 395, b) 212.
salutation [salytɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1275; lat. salutatio « geste de salut; action de présenter ses civilités », de salutare.
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1 Vx. Action de saluer, de présenter ses civilités. ⇒ Salut. — (Déb. XIVe). Relig. || La salutation angélique : le salut de l'ange Gabriel à la Vierge Marie, les paroles par lesquelles il lui annonça qu'elle serait mère du Christ. || Prière de la salutation angélique, le « Je vous salue, Marie ». ⇒ Ave Maria.
2 Manière de saluer solennelle, ou, péj., exagérée, hypocrite. || Les salutations et les révérences (→ Hypocrite, cit. 19). || La forme des salutations (→ Malplaisant, cit. 1).
1 Gurau et Sammécaud reçurent de Jacques Avoyer la même salutation obséquieuse, et de Treilhard deux signes de cordialité légèrement différents.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXV, p. 240.
3 (Au pluriel). Mot utilisé dans les formules de politesse écrites. || Sincères salutations. || Salutations distinguées, empressées. || Veuillez agréer mes respectueuses salutations.
2 Monsieur, il ne me reste plus qu'à vous renouveler mes très-humbles salutations.
E. Labiche, Un monsieur qui prend la mouche, 8.
REM. L'emploi oral a valeur ironique.
Encyclopédie Universelle. 2012.