rutabaga [ rytabaga ] n. m.
• 1768; du suéd. rotabaggar « chou-rave »
♦ Chou-navet dont la racine, à chair jaune, sert à l'alimentation du bétail et parfois à l'alimentation humaine. Les rutabagas et les topinambours. « Nous avions la honte de nous accommoder de notre misère, des rutabagas qu'on servait à table » (Sartre).
● rutabaga nom masculin (suédois rotabaggar, chou-rave) Plante (crucifère) bisannuelle, voisine du navet, aux feuilles rappelant celles du chou, et à la tige, renflée, servant à l'alimentation animale et consommable comme légume à l'état jeune.
rutabaga
n. m. Variété de navet à grosse racine comestible.
⇒RUTABAGA, subst. masc.
BOT. Plante crucifère bisannuelle des climats froids et tempérés, cultivée principalement pour sa racine comestible. En Hongrie, un villageois avait été condamné à mort pour avoir continué à cultiver des roses dans son jardin et de ne pas avoir voulu y planter que du rutabaga et des choux-raves (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 274). Les plantes fourragères sont connues en Europe depuis longtemps: rutabaga, betterave, carotte, rave, sont présents dans les jardins (WOLKOWITSCH, Élév., 1966, p. 108).
— P. méton. Racine à chair jaune de cette plante, servant principalement à l'alimentation animale et accessoirement à l'alimentation humaine. Rutabagas, betteraves, pain de son, soupes d'orties, composaient leur menu habituel (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 330). Il s'était nourri joyeusement pendant deux ans de choucroute aux navets et de rutabagas (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 65).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1803 (Nouv. dict. d'hist. nat., Paris, t. 5, p. 401, s.v. chou: chou-navet; [note 1] C'est le rutabaga des Suédois); 1804 (SONNINI DE MANONCOURT, Mém. sur la culture et les avantages du chou-navet de Laponie, ruta-baga ou navet de Suède, Paris [titre]). Empr. au suéd. dial. rotabagge, rotabaggar (Romania t. 22 1893, p. 623; NED). Fréq. abs. littér.:11. Bbg. TLF Notes de lexicogr. critique. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1986, t. 24, n ° 1, p. 236.
rutabaga [ʀytabaga] n. m.
ÉTYM. 1768; suéd. dialectal (Götland) rotabagge « chou-rave ».
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♦ Plante (Crucifères), voisine du navet, dont la tige renflée, à chair jaune, sert à l'alimentation du bétail et parfois à l'alimentation humaine. — Cette tige comestible. || Le rutabaga et le topinambour, symboles des restrictions alimentaires en France, pendant l'occupation allemande. — REM. On appelle parfois le rutabaga navet de Suède.
0 (…) comme l'on s'accommode de tout, nous avions la honte (pendant l'occupation) de nous accommoder de notre misère, des rutabagas qu'on servait à table, des libertés infimes dont nous disposions encore (…)
Sartre, Situations III, p. 39.
➪ tableau Noms de légumes.
Encyclopédie Universelle. 2012.