roser [ roze ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1765; de rosé
1 ♦ Techn. Faire le rosage de (⇒ 2. rosage).
2 ♦ (Surtout pass.) Rendre rose. ⇒ rosir (2o). « Sabine souriait. Sa figure pâlotte était rosée par l'air vif » (R. Rolland).
⊗ HOM. Rosée.
● roser verbe transitif Littéraire. Donner une teinte rose : L'air vif avait rosé ses joues. ● roser (homonymes) verbe transitif rosé adjectif rosé nom masculin rosée nom féminin ● roser (synonymes) verbe transitif Littéraire. Donner une teinte rose
Synonymes :
- rosir
⇒ROSER, verbe trans.
A. — Donner une coloration rose. Synon. rosir. [Toutes ces choses] faisaient de cette chambre une sorte de chapelle où le soleil (...) piquait sur les murs, après avoir rosé l'aubépine des rideaux, des lueurs aussi étranges que si la petite chapelle avait été enclose dans une plus grande nef à vitraux (PROUST, Past. et mél., 1919, p. 233). Je me rappelle encore la moiteur charmante qui rosait le visage de Marthe Bondois après la valse (A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 505).
— Empl. pronom. Prendre une teinte rose. Aujourd'hui il [le teint] est d'une couleur orangée et mate; demain il sera d'un blanc presque pur, — se rosant, rougissant avec une rapidité électrique (BARB. D'AUREV., Memor. 1, 1838, p. 226).
Prononc.:[], (il) rose []. Étymol. et Hist. 1. 1671 « donner un œil cramoisi au rouge et le rendre plus brun » (Reglem. concernant les manufactures et teintures des étoffes, éd. 1727, 345); 2. 1833 verbe pronom. « devenir rose » (GAUTIER, Jeunes-Fr., p. 17); 3. 1839 « donner une teinte rose » (CHEVREUL, Contraste simult. coul., p. 20). Dér. de rose2; dés. -er. Fréq. abs. littér.:34.
roser [ʀoze] v. tr.
ÉTYM. 1765; de 2. rose, ou de l'adj. rosé, ée.
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1 Techn. Rendre rose; faire le rosage (2. Rosage) de (qqch.).
2 (Av. 1850, Balzac). Donner une teinte rose à (qqch.). ⇒ Rosir.
1 Cet être puissant et ingénu, cette nature purpurine et pure comme le sang qui arrosait ses belles joues et rosait ses bras, était (…) le croirez-vous ? maladroite aux caresses (…)
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « Le plus bel amour de Don Juan », p. 112.
♦ (Surtout au passif).
2 Le clair soleil faisait reluire les rouges grappes des cerisiers dans les champs. Sabine souriait. Sa figure pâlotte était rosée par l'air vif.
R. Rolland, Jean-Christophe, L'adolescent, II, p. 292.
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se roser v. pron.
♦ (1833). Prendre une couleur rose.
3 Je lui fis boire plusieurs verres coup sur coup et elle commença à entrer en gaieté; ses joues se rosaient comme de la tisane de champagne.
Th. Gautier, les Jeunes-France, 1833; in D. D. L., II, 14.
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DÉR. 2. Rosage.
HOM. Rosée.
Encyclopédie Universelle. 2012.