ronron [ rɔ̃rɔ̃ ] n. m.
• 1761; onomat.
1 ♦ Fam. Bruit, ronflement sourd et continu. ⇒ ronronnement. « Tout le quartier tremblote sans se plaindre au ronron continu de la nouvelle usine » (Céline). — Fig. Monotonie, routine. « ébahie du langage, fascinée par le ronron des vers » (Flaubert).
2 ♦ (1834) Petit grondement continu et régulier qu'émet le chat lorsqu'il est content. Faire ronron, faire entendre des ronrons. ⇒ ronronner.
● ronron nom masculin (radical expressif ron-) Bruit que le chat fait avec sa gorge pour marquer son contentement. Familier. Bruit sourd et continu : Le ronron d'un moteur. Familier. Monotonie, routine : Le ronron de la vie quotidienne. ● ronron (synonymes) nom masculin (radical expressif ron-) Bruit que le chat fait avec sa gorge pour marquer...
Synonymes :
Familier. Bruit sourd et continu
Synonymes :
- rumeur
ronron
n. m. Petit grondement régulier par lequel le chat manifeste son contentement.
⇒RONRON, subst. masc.
A. — Ronflement sourd et continu par lequel le chat manifeste son contentement. Synon. ronronnement. Ronron du matou; ronron de plaisir, de satisfaction; faire (le) ronron. Le petit chat était fourré sous la couverture et témoignait par son ronron de la jouissance qu'il éprouvait à se sentir hors des atteintes du froid (CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 132). J'écoutais, celui-ci grave, celui-là argentin, le double ronron, mystérieux privilège du félin, rumeur d'usine lointaine, bourdonnement de coléoptère prisonnier, moulin délicat dont le sommeil profond arrête la meule (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 82).
B. — 1. P. anal. Bruit sourd et continu.
a) [À propos d'un objet matériel] Synon. ronflement, ronronnement, vrombissement. Ronron du feu, du moteur, du moulin, du poêle, du rouet, d'une usine, du vent, de la ville, de la voiture. Le pot au feu chantait doucement, mettant un bruit de ronron berceur dans la cuisine (ESTAUNIÉ, Bonne dame, 1891, p. 86). Et, cette nuit, j'entendais le ronron des avions alliés qui repassaient très haut dans le ciel, retour de leur mission de destruction (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 298).
b) [À propos de la parole] Ronron des conversations, des phrases. Ce qui manque aux enfants privés de leur mère (...), ce sont sans doute la présence, les caresses et le ronron des paroles (Jeux et sports, 1967, p. 124).
— En partic. Le ronron tragique. ,,Façon pompeuse et monotone de déclamer`` (Ac. 1935).
2. Au fig. Monotonie, routine. Ronron de la vie quotidienne. Rogues de Fursac et Minkowski disent l'importance de l'imprévu et du hasard (...) pour nous rattacher à l'ambiance, nous tirer du ronron de la rumination intérieure, réveiller par leurs secousses nos puissances d'accueil et notre ouverture au réel (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 112).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Plur. des ronrons. Étymol. et Hist. 1. 1761 « bruit sourd et continu » (J.-J. ROUSSEAU, Nouvelle Héloïse, éd. H. Coulet, 2e partie, lettre 23, p. 286); 2. 1842 « grognement continu et régulier du chat manifestant son contentement » (BALZAC, Œuvres div., t. 3, p. 441). Onomat. formée par le redoublement du rad. ron- exprimant un bruit sourd et continu. Fréq. abs. littér.:100.
ronron [ʀɔ̃ʀɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1761, Rousseau (→ Charivari, cit. 4); onomatopée.
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1 Fam. Bruit, ronflement sourd et continu. ⇒ Ronronnement. || Le ronron d'un moteur.
1 Tout le quartier tremblote sans se plaindre au ronron continu de la nouvelle usine.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 273.
♦ Fig. Monotonie, routine. || Le ronron des alexandrins classiques, du style oratoire. || Être entraîné par le ronron de la phrase. — Le ronron de la vie quotidienne, des feuilletons de télévision, des discours électoraux.
2 (…) dans cette maison tranquille, pacifique, assoupissante, il s'est transformé; et, à son ronron laborieux, il est devenu peu à peu un autre homme qu'il était.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 21 mars 1875, t. V, p. 151.
3 La petite bonne s'amusait sans y rien comprendre, ébahie du langage, fascinée par le ronron des vers.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, V.
2 (1842, Balzac). Petit grondement continu et régulier que le chat tire de sa gorge et par lequel il manifeste son contentement (→ Bourdonnement, cit. 2; essoriller, cit.). — Faire ronron : faire entendre des ronrons. ⇒ Ronronner.
4 Je fus surprise de cette intelligence chez une Femme, et je vins alors, en relevant mon épine dorsale, me frotter à ses jambes en lui faisant entendre un ronron amoureux sur les cordes les plus graves de ma voix de contralto.
Balzac, Peines de cœur d'une chatte anglaise (1842), in Œ. diverses, t. III, p. 441.
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DÉR. Ronronner.
Encyclopédie Universelle. 2012.