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révocable

révocable [ revɔkabl ] adj.
• 1307; lat. revocabilis
Qui peut être révoqué. Contrat révocable. À titre révocable. précaire. Fonctionnaire révocable. ⊗ CONTR. Irrévocable.

révocable adjectif Qui peut être révoqué. ● révocable (difficultés) adjectif Orthographe Révocable, avec un c, à la différence de révoquer (mais comme révocabilité, révocation et révocatoire).

révocable
adj. DR et cour. Qui peut être révoqué.

⇒RÉVOCABLE, adj.
A. — [Corresp. à révoquer A]
1. [En parlant d'une pers.] Qui peut être révoqué, destitué. Synon. amovible; anton. inamovible. Élu, juge révocable. [Un] grand électeur, sorte de roi constitutionnel non héréditaire, toujours révocable par un sénat (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 100). Parmi les fonctionnaires, je ne m'intéresse qu'à ceux qui sont révocables et, à la rigueur, aux révoqués (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 167).
2. [En parlant d'une fonction, d'un emploi] Dont le titulaire peut être révoqué, destitué. Statut précaire et révocable. Malgré les fatigues qu'elles donnent, ces places [de juge d'instruction] sont assez enviées, mais elles sont révocables (BALZAC, Cabinet ant., 1839, p. 138). Le curé de la cathédrale était inamovible en tant qu'archiprêtre, mais les autres fonctions du diocèse étaient révocables d'un simple trait de plume (BILLY, Introïbo, 1939, p. 53).
B. — [Corresp. à révoquer B] Qui peut être annulé, abrogé. Synon. précaire; anton. irrévocable. Toutes donations faites entre époux pendant le mariage, quoique qualifiées entre-vifs, seront toujours révocables (Code civil, 1804, art. 1096, p. 199). [Certaines théories qui se disent scientifiques] voient dans la morale, non un ensemble de faits acquis qu'il faut étudier, mais une sorte de législation toujours révocable que chaque penseur institue à nouveau (DURKHEIM, Divis. trav., 1893, p. XL).
P. métaph. [Le conflit] appelle une initiative, une invention personnelles, susceptibles tout au plus de constituer une jurisprudence privée, une morale provisoire toujours révocable (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 164).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. 1275 « qui peut être cassé, annulé » (Chartes et doc. poit. du XIIIe s., éd. M. S. La Du, n° 353, 8: por manere de perpetuau e de non revocable don); 2. a) ca 1500 « dont le titulaire peut être destitué » (Débat de l'Omme mondain et du Religieux, 204 ds Anc. Poés. fr., t. 13, p. 205: office ... revocable); b) 1680 « qui peut être destitué » (RICH.: commis revocable). Empr. au lat. revocabilis « qui peut être rappelé, renvoyé à son point de départ », dér. de revocare (révoquer); suff. -bilis (-able). Fréq. abs. littér.:37.
DÉR. Révocabilité, subst. fém. Caractère d'une personne ou d'un acte révocable. (Dict. XIXe et XXe s.). Révocabilité d'un testament, d'un contrat; révocabilité d'un fonctionnaire. []. 1re attest. 1789 (BAILLY, Journal, 10 mai, t. I, p. 45 ds BRUNOT t. 9, p. 734: la « révocabilité » des députés); dér. sav. de révocable, suff. -(i)té.
BBG. — DIEKAMP (C.). Neue Daten zu date... Z. fr. Spr. Lit. 1974, t. 84, p. 344.

révocable [ʀevɔkabl] adj.
ÉTYM. 1307; lat. revocabilis; de revocare.
Dr., cour. Qui peut être révoqué. || Acte, contrat, procuration révocable (→ Désaffectation, cit.; indemnité, cit. 2). || À titre révocable. Précaire (→ Bénéfice, cit. 6).Fonctionnaire révocable. Amovible (1.).
CONTR. Irrévocable.
DÉR. Révocabilité.

Encyclopédie Universelle. 2012.