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revers

revers [ r(ə)vɛr ] n. m.
• v. 1410; adj. « réciproque » 1269; du lat. reversus, p. p. de revertere « retourner »
1Le côté opposé à celui qui se présente d'abord ou est considéré comme le principal. 2. derrière, dos, 2. envers, verso. Le revers de la main : le dos, opposé à la paume. « Charles éclusa son beaujolais, s'essuya les moustaches du revers de la main » (Queneau). Signer au revers d'un chèque, l'endosser.
Fig. L'opposé. « Le revers de la vérité a cent mille figures » (Montaigne).
2 Spécialt (XVIe) Côté (d'une médaille, d'une monnaie) qui est opposé à la face principale (avers). Le revers d'une pièce. 3. pile.
Loc. Le revers de la médaille : l'aspect déplaisant, désagréable, d'une chose qui paraissait d'abord sous son beau jour (cf. Le mauvais côté). PROV. Toute médaille a son revers : toute chose a ses inconvénients (cf. Il n'y a pas de rose sans épine).
3(1594) Partie (d'un vêtement, d'une pièce d'habillement) qui est repliée et montre l'autre face du tissu. À revers. Bottes à revers. retroussis. Pantalon à revers. Le pli ainsi formé. Faire un revers à ses manches.
Spécialt Chacune des deux parties d'un col rabattues sur la poitrine. Les revers d'un veston.
4(1718) Revers d'une tranchée, le côté opposé à son parapet. — Prendre l'ennemi à revers, de flanc ou par-derrière.
5(reverse n. f. v. 1310) Coup donné avec le revers de la main. « D'un revers de main, il gifla le gosse » (Aragon).
(1903) Au tennis, Coup dans lequel la raquette est maniée du côté opposé à la main qui la tient (opposé à coup droit). Un beau revers. Jouer en revers.
6(1640) Fig. REVERS DE FORTUNE, et absolt REVERS : coup du sort, accident qui change une situation en mal. ⇒ échec, épreuve, infortune, malheur, vx traverse. Essuyer, subir un revers. « Mais au moindre revers funeste, Le masque touche, l'homme reste, Et le héros s'évanouit » (J.-B. Rousseau). Les revers d'une armée. défaite.
⊗ CONTR. Avers, endroit, face, recto. Réussite, succès, victoire.

Revers événement malheureux, qui compromet la situation de quelqu'un.

revers
n. m.
d1./d Côté opposé au côté principal ou au côté le plus apparent; envers. Le revers de la main: le côté opposé à la paume, le dos.
|| Prendre à revers, par le flanc ou par-derrière.
d2./d Côté d'une monnaie, d'une médaille opposé à celui qui porte la figure principale. L'avers et le revers.
|| Loc. fig. Le revers de la médaille: le mauvais côté d'une chose.
d3./d Partie d'un vêtement repliée en dehors. Les revers d'un pantalon.
d4./d Coup porté avec le revers de la main.
|| Au tennis, renvoi de la balle avec la raquette tenue dos de la main en avant.
d5./d Fig. Revers de fortune ou revers: vicissitude fâcheuse survenant après une période faste.

⇒REVERS, subst. masc.
A. — 1. Côté opposé à celui qui est présenté comme principal ou à celui qui se présente en premier. Synon. dos, envers, verso. Revers d'une colline, du fossé, d'une maison; revers d'une étoffe, d'une feuille, d'une page, d'une tapisserie. Je m'occupai aussitôt de lire le revers intérieur de la feuille (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p. 31). Au-delà de cette tour commençaient les pentes rapides du revers de la montagne qui plongeait vers une seconde vallée (GRACQ, Argol, 1938, p. 24).
Revers (de la main). Côté de la main opposé à la paume. Synon. dos. C'est une bonne petite main, noircie, dont la peau devient assez large à présent autour des phalanges et au revers de la paume (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 20).
P. méton. Revers de main. Geste opéré avec le revers de la main. Écarter qqn, qqc. d'un revers de main; s'essuyer le front, les yeux d'un revers de main; caresser une joue d'un revers de main. Lentement, Bonnemort s'essuyait la bouche d'un revers de main (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1139). Au fig. D'un revers de main. Sans effort. Faire qqc. d'un revers de main. Le temps (...) suscita (...) un champion intrépide, spirituel, éloquent et arrogant, qui s'empara de la cause perdue comme d'une gageure, qui la prétendit gagner d'un revers de main, qui réussit certainement à la rajeunir, et qu'il nous faut entendre (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 160).
Au revers de, loc. prép. Derrière, de l'autre côté de. Être au revers d'une colline, d'une montagne. Modèle qui se trouve représenté au revers de cette feuille (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 766). Le vent a ramené la neige en si grande abondance au revers des talus que, dans le chemin qui les borde, on a dû creuser des tranchées (GIDE, Journal, 1917, p. 617).
P. métaph. Le revers de la liberté; le revers des qualités de qqn. Il y a des hommes qui semblent nés pour être le verso, l'envers, le revers. Ils sont Pollux, Patrocle, Nisus, (...). Ils ne vivent qu'à la condition d'être adossés à un autre (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 785).
2. En partic.
a) Côté d'une médaille, d'une monnaie qui porte le motif secondaire ou l'inscription. Synon. envers; anton. avers, face. Léon XIII fait frapper son image avec Marianne au revers en bonnet phrygien promenant la croix sur le monde (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 261). V. avers ex. 1, écussonné ex. de Ponson du Terrail.
Au fig. Le revers de la médaille. Le côté désagréable, les inconvénients d'une chose qui apparaît d'abord sous un jour favorable. Voilà le bon côté de la médaille; en voici le revers. Je comptais visiter trois amis de plus, (...) et cette partie du programme a manqué (AMIEL, Journal, 1866, p. 368). Ces défauts-là, c'est le revers de notre médaille; notre nature d'homme a ses côtés médiocres (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 168).
Proverbe. Toute médaille a son revers. Toute chose a son mauvais côté, son aspect désagréable. Synon. c'est l'envers de la médaille (v. envers2 I B 3). Toute médaille a son revers, et il est bien rare qu'une vertu ne soit pas doublée d'un vice. Chez les Grecs, l'amour de la liberté est doublé du mépris des lois et de toute autorité régulière (ABOUT, Grèce, 1854, p. 65).
b) Partie ornementale d'un vêtement repliée pour laisser voir l'envers du tissu ou recouvrant l'envers. Revers étroit, large; revers d'un bonnet, d'une manche, d'une paire de chaussettes, d'un pantalon; pantalon à revers, sans revers. V. mousquetaire B ex. 11.
Revers d'une botte. Partie supérieure de la botte dont la tige est repliée ou partie supérieure rapportée, d'une autre couleur et formant un pli. De hautes bottes à revers jaunes, garnies d'éperons (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 54).
En partic. Chacune des deux parties de tissu symétriquement rabattues sur la poitrine et se croisant dans le prolongement du col ou de l'encolure. Revers étroits, larges; revers d'un habit, d'un uniforme, d'une veste; revers de soie d'un smoking; veston sans revers. Le noir costume aux revers rouges d'un membre du conseil des Dix, à Venise (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 4, 1859, p. 281).
c) Revers de pavé. Autrefois, partie inclinée du pavé, depuis les maisons jusqu'au ruisseau. (Dict. XIXe s.).
d) DÉFENSE. Revers de la tranchée. Côté de la tranchée tournée vers la campagne, par opposition à celui qui est tourné vers la place. (Dict. XIXe et XXe s.). Revers du fossé. Bord extérieur du fossé opposé à celui de l'enceinte (Dict. XIXe et XXe s.).
Loc. adj. ou adv. À revers, de revers. Par derrière ou de côté. [Les éclairs] éclairent de revers et dénoncent soudain de compliquées superpositions de nuages (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 758). Il combinait les attaques frontales avec des attaques à revers, en faisait tomber ainsi la résistance rencontrée aux deux ailes (FOCH, Mém., t. 2, 1929, p. 91). Prendre à revers (une troupe, un ouvrage de fortification). Les attaquer sur le flanc, sur leurs arrières. Masséna pouvait être pris à revers par une armée venant d'Italie (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 535). Au fig. Cette offensive commerciale prenait l'Europe à revers, s'adressant d'abord, grâce à des crédits à long terme, aux pays les plus dénués (MORAND, Champions du monde, 1930, p. 82).
e) MAR., vieilli. (Manœuvres) de revers. (Manœuvres) qui ne se trouvent pas du côté du vent. Boulines, écoutes de revers. (Dict. XIXe s.).
B. — Coup donné avec le revers de la main; coup donné avec une arme ou un instrument tenu à la main droite, par un mouvement effectué de gauche à droite pour un droitier. Donner un revers; flanquer un revers (fam.); un revers de main. Quasimodo vint à lui, le jeta à quatre pas sur le pavé d'un revers de la main, et s'enfonça rapidement dans l'ombre (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 88). Ce diable de capitaine Fracasse (...) a paré avec une vitesse éblouissante et d'un revers si ferme qu'il ne m'a laissé au poing qu'un tronçon d'épée (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 351). D'un revers de matraque, il fit sauter en éclats la bouteille et les verres (THARAUD, Fête arabe, 1912, p. 267).
TENNIS, TENNIS DE TABLE, JEUX DE BALLE. Coup donné de gauche à droite pour reprendre une balle à sa gauche en la frappant du revers de la raquette. Anton. coup droit (v. droit2 I B 3 b). Volée de revers; jouer en revers. Notre jeune sujet apprendra donc tout d'abord le coup droit, le revers, le mouvement simplifié du service et la volée haute (H. COCHET, Le Tennis, 1978, p. 50).
C. — Au fig. Revers (de fortune). Événement malheureux, accident survenant après une série de succès qui retourne une situation et la change en mal. Synon. défaite, disgrâce, échec, infortune; anton. fortune, réussite, succès. Cruels, grands, terribles revers; avoir des revers. C'étoit un homme simple et craignant Dieu pendant la prospérité, mais les revers le décourageoient aisément, et il étoit à craindre qu'il perdît la foi dans le malheur (CHATEAUBR., Martyrs, t. 2, 1810, p. 13).
En partic.
♦ Dans le domaine fin. Revers d'un commerçant, d'un industriel. Depuis quelques années, les ressources du ménage avaient bien diminué, par suite de revers de fortune (ROLLAND, J.-Chr., Aube, 1904, p. 31). Il venait d'avoir des revers à la Bourse. Aussi, dès maintenant, il commençait de faire des économies (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 858).
♦ Dans le domaine milit. Revers militaires. Régulus entra dans Carthage, mais captif; et les nouveaux revers qu'essuyèrent les Romains fixèrent la guerre en Sicile (MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 193). Avec ou sans secours, nous continuons la bataille. Et nous ne craignons ni revers, ni défaite (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 469).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1185 adj. « pervers » (HUE DE ROTELANDE, Protheselaus, 9678 d'apr. FEW t. 10, p. 356b; nous n'avons pas réussi à retrouver le mot dans l'ouvrage); b) ) 1306 subst. « le contraire » (GUILLAUME GUIART, Royaux lignages, I, 6158 ds T.-L.); ) 1406-1409 « le côté opposé à celui qui se présente d'abord ou est considéré comme le principal » (Le Livre des Fais de Bouciquaut, éd. D. Lalande, p. 25); 2. a) ca 1480 « coup donné avec le dos de la main » (Sermon ds Rec. de poésies fr., éd. A. de Montaiglon, t. 2, p. 10); au fém. en 1306 (GUILLAUME GUIART, op. cit., éd. Wailly et Delisle, 9513); b) ) 1583-90 jeu de paume (BRANTÔME, M. de Nemours ds Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 4, p. 165: il jouoit très bien à la paume, aussi disoit-on les revers de M. de Nemours); ) 1903 tennis (L'Auto, 1er juill. ds PETIOT); c) 1583-90 revers de fortune (BRANTÔME, Grand roy. fr. ds Œuvres, t. 3, p. 152); 3. a) ) 1556 « côté d'une médaille, d'une monnaie) qui est opposé à la face principale » (THÉVET, Cosmographie du Levant, p. 136 d'apr. FEW t. 10, p. 357a); ) 1640 fig., v. médaille; 4. a) 1564 bonnets à revers (RABELAIS, Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. XI, p. 45); b) 1797 « les deux parties d'un habit qui, se croisant sur la poitrine, sont repliées » (GATTEL d'apr. FEW, loc. cit.); c) 1832 bottes à revers (RAYMOND); 5. 1718 le revers de la tranchée (Ac.). Du lat. reversus, part. passé de revertere « retourner sur ses pas, revenir » (de re-, fr. re- et de vertere « tourner, faire tourner »). Fréq. abs. littér.:1 182. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 078, b) 1 778; XXe s.: a) 1 349, b) 1 489. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1975, t. 39, p. 210. — QUEM. DDL t. 10, 27.

revers [ʀ(ə)vɛʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1410; adj., « renversé », XIIIe; n. m. « la réciproque, le contraire », 1269; lat. reversus, p. p. de revertere « retourner ».
1 (Vers 1410). Le côté opposé à celui qui se présente d'abord, qui est considéré comme le principal. Derrière, dos, envers, verso. || Le revers d'une feuille, d'une étoffe, d'une tapisserie…(1636). || Le revers de la main : le dos de la main (opposé à paume). Arrière-main. || Coup de revers (→ ci-dessous, 5.). || Le revers d'une maison, d'un hôtel (→ Gagner, cit. 60), l'arrière.Au revers de… : derrière.
1 Grande maison grave, revêche (…) Son revers, invisible au passant, doré par le soleil, portait manteau de glycine et de bignonier mêlés (…)
Colette, Bel-Gazou, p. 18.
Vieilli. || Le revers d'une colline, d'une montagne, le versant le plus abrupt, ou encore le moins ensoleillé (→ Bossuer, cit. 1).
(1559). Fig. || Le revers de, l'opposé. || L'indignation (cit. 8), c'est le revers de l'amour. || Le revers de la vérité (→ Mensonge, cit. 7).
2 (1556). Spécialt. Côté d'une médaille, d'une monnaie, qui est opposé à la face principale, à l'avers ou obvers. || Revers d'une pièce. Pile. — ☑ (1640). Loc. cour. Le revers de la médaille : l'aspect déplaisant, désagréable, d'une chose qui paraissait d'abord sous son beau jour (→ Le mauvais côté). — ☑ Prov. Toute médaille a son revers : toute chose a ses inconvénients (→ Il n'y a pas de rose sans épines).
2 — Vous avez raison, interrompit l'apothicaire, c'est le revers de la médaille ! et l'on y est obligé continuellement d'avoir la main sur son gousset.
Flaubert, Mme Bovary, II, VI.
3 (…) ici-bas, tout succès est crime, et s'expie. Qui a la médaille a le revers.
Hugo, l'Homme qui rit, II, II, X.
3 (Mil. XVIe, Rabelais, bonnet à revers). Partie d'un vêtement, d'une pièce d'habillement qui est repliée et montre l'autre face du tissu ( Repli, retroussis). || Revers de manche. || Revers de pantalon.À revers : muni d'un revers. || Pantalon à revers.Bottes à revers (ou à retroussis), dont la tige est rabattue à la partie supérieure.(1797). Spécialt. Chacune des deux parties rabattues sur la poitrine, qui prolongent le col, l'encolure. || Revers d'habit (cit. 23), de veston (→ Légion, cit. 9; piquer, cit. 24)… || Boutonnière de revers. || Revers à parement de velours.Redingote à revers de soie (→ Harnais, cit. 4).
4 (1718). Fortif. || Revers d'une tranchée, le côté opposé à son parapet (Encyclopédie). || Revers d'un fossé, son bord extérieur.
4 L'été était venu et l'herbe se faisait si rare, même au revers des fossés, que je ne savais plus quoi inventer pour la nourrir.
G. Sand, Nanon, I.
Loc. Voir un ouvrage de revers : « découvrir le dos de ceux qui le défendent, et qui font face au parapet » (Encyclopédie, 1765).(1680). Prendre de revers (par métaphore, → ci-dessous, cit., Gide), ou plus souvent (1611), plus cour. Prendre à revers, de flanc ou par derrière. Tourner.
5 Il n'y répondit pas directement, mais, prenant la question de revers et par un long détour (…)
Gide, Journal, Feuillets 1921.
5.1 En haut, Ivoine et Colberte, la fille du professeur de piano, tricotaient des chaussettes pour leurs frères qui se battaient contre les barbares; dans un autre coin de la pièce, Théo et Clovis lisaient :
— T'as vu le journal ? dit Théo à Clovis. On esplique xa (sic) ne signifie rien la prétendue victoire des Etrusques. Les Polonais vont les prendre à revers, tu comprends; c'est une manœuvre stratégique.
R. Queneau, le Chiendent, p. 421.
5 (Reverse, n. f., v. 1310; revers, v. 1480). Coup donné avec le revers de la main; coup ou mouvement de gauche à droite, avec la main droite (ou de droite à gauche avec la main gauche) → Arrière-main. || « Il faut que je lui donne un revers de ma main » (cit. 51), une gifle, un soufflet. || D'un revers de main (→ Chamaillerie, cit. 1; jabot, cit. 4).(Avec une arme). || Il faisait voler d'un revers la tête d'un bœuf (→ Prodigieux, cit.). || Frapper de revers.
Sports (tennis, 1903; paume, XVIe). Au tennis, au ping-pong, Coup dans lequel la raquette est maniée du côté opposé à la main qui la tient (par oppos. à coup droit, drive). || Jouer en revers. || Volée de revers. || Travailler son revers.
6 (1640; donner un revers « ébranler fortement », au XVIe). Fig. Coup du sort, accident qui change une situation en mal. Accident, aventure (fâcheuse), casse-bras (vx), choc, défaite, disgrâce, échec, épreuve, infortune, orage (fig.), traverse… (→ Assez, cit. 18; opiniâtreté, cit. 4). || Cruels revers (→ Diadème, cit. 2). || Éprouver, essuyer des revers (→ 1. Ferme, cit. 9). || Les revers et les succès (→ Égal, cit. 34). || Cet industriel a eu des revers (→ Boire un bouillon, faire la culbute…). || Revers militaires.
6 Tous les malheurs des hommes, tous les revers funestes dont les histoires sont remplies (…)
Molière, le Bourgeois gentilhomme, I, 2.
7 Mais, au moindre revers funeste,
Le masque tombe, l'homme reste,
Et le héros s'évanouit.
J.-B. Rousseau, Odes, II, 6, « À la fortune ».
8 Une guerre avec l'Autriche et avec l'Angleterre a des espérances nombreuses de succès et peu de chances de revers.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, p. 59.
Revers de fortune (même sens). → Reclus, cit. 5.
CONTR. Avers, endroit, face, obvers, recto. — Réussite, succès, victoire.

Encyclopédie Universelle. 2012.