résonance [ rezɔnɑ̃s ] n. f.
• v. 1450 mus.; de résonner
1 ♦ Prolongement ou amplification des sons dans certains milieux sonores (⇒ résonner). « Dans ce tombeau, un grignotement de rat [...] prenait des résonances étranges » (Gautier). — Caisse de résonance : enceinte fermée où se produisent des phénomènes de résonance. — La bouche et les fosses nasales forment des cavités de résonance pour les sons du langage.
♢ Propriété d'un lieu où ce phénomène se produit. ⇒ sonorité. La résonance d'une voûte.
2 ♦ Littér. Effet de ce qui se répercute dans l'esprit, le cœur. ⇒ écho, retentissement. Ce thème éveillait en moi des résonances profondes. « Tel mot change de timbre, de résonance et presque de signification selon qu'il est employé par un poète ou par un prosateur » (Duhamel).
3 ♦ (1862) Sc. Augmentation de l'amplitude d'un système physique en vibration lorsque la vibration excitatrice se rapproche d'une fréquence naturelle de ce système. Fréquence, pulsation de résonance. Résonance du son, de la voix (cf. sens cour. 1o).— Être, entrer en résonance.
♢ Électr. Phénomène tendant à produire des courants relativement importants dans des circuits qui réagissent mutuellement. Résonance magnétique, à certaines fréquences, de corpuscules ayant un moment magnétique et excités par un champ magnétique.
♢ Phys. Résonance magnétique nucléaire (R. M. N.) : absorption et émission de radiofréquences dues à l'oscillation et à la réorientation des spins nucléaires en présence de champs magnétiques externes ou internes. La résonance magnétique nucléaire a de nombreuses applications en chimie et en médecine. Imagerie par résonance magnétique. ⇒ IRM, remnographie.
♢ Spectre de résonance : ensemble de radiations émises par des atomes revenant à l'état fondamental, après avoir été portés à des états de plus grande énergie. Phase de résonance. Potentiel de résonance : tension à laquelle un atome peut émettre une radiation. — Niveau de résonance nucléaire : niveau d'énergie d'excitation d'un neutron en collision avec un noyau.
● Résonance phénomène d'interaction entre les atomes et le rayonnement électromagnétique, qui ne se produit que pour certaines valeurs de la fréquence du rayonnement.
résonance
n. f.
d1./d Propriété qu'ont certains objets, certains lieux, de résonner; modification du son qu'ils provoquent. Résonance d'une église. Résonances produites par la vibration des cordes d'un instrument.
|| Caisse de résonance: enceinte close où se produisent des phénomènes de résonance.
d2./d PHYS Accroissement de l'amplitude d'une vibration lorsque la période des vibrations imposées devient égale à la période propre du système.
|| PHYS NUCL Résonance nucléaire: phénomène de résonance à l'intérieur du noyau, dû aux transitions entre niveaux d'énergie.
|| PHYS, MED et CHIM Résonance magnétique nucléaire (R.M.N.): technique, utilisée notam. en imagerie médicale (imagerie par résonance magnétique: I.R.M.), qui repose sur l'étude de la résonance nucléaire observée lorsqu'on applique une fréquence de radiation électromagnétique et une intensité de champ magnétique données.
|| CHIM Phénomène présenté par des composés qui réagissent comme s'ils possédaient plusieurs structures atomiques, dû à une variation de la répartition des électrons de liaison.
⇒RÉSONANCE, subst. fém.
A. — SC. PHYS. Augmentation de l'amplitude d'oscillation d'un système physique lorsque celui-ci est excité au voisinage de l'une de ses fréquences propres. Effet de résonance, fréquence de résonance, (entrer, être) en résonance. Il pourrait s'agir d'un phénomène de résonance entre le mouvement orbital et les vibrations d'une étoile (SCHATZMAN, Astrophys., 1963, p. 93). Résonance mécanique. L'exemple le plus simple de résonance mécanique est celui de la balançoire, qui ne prend un mouvement d'amplitude notable que si on lui communique des impulsions accordées sur ses propres oscillations. La mise en branle d'une cloche s'effectue de la même manière (Lar. encyclop.).
♦ Résonance d'amplitude, résonance de déplacement. ,,Une résonance d'amplitude existe entre un corps ou un système et une force sinusoïdale appliquée si la moindre variation dans la fréquence de la force provoque une diminution dans l'amplitude du déplacement au point d'application`` (PIR. 1964).
♦ Courbe de résonance. Courbe représentative de la réponse d'un système résonnant à des excitations dont on fait varier la fréquence. Mesurant chaque fois au micromètre secondaire la longueur maximum des étincelles, il trace une courbe de résonance (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 243).
— PHYS. NUCL. Résonance magnétique. ,,Méthode d'orientation du moment magnétique des corpuscules, caractéristique analogue à celle d'un petit aimant`` (MUSSET-LLORET 1964). Résonance magnétique électronique ou résonance électronique de spin ou résonance paramagnétique électronique. ,,Absorption sélective d'un rayonnement électromagnétique par un échantillon de matière soumis à l'action d'un champ magnétique lorsqu'il présente un paramagnétisme électronique`` (Méd. Flamm. 1975). La résonance magnétique électronique se manifeste dans certains métaux, dans certains semi-conducteurs (Nucl. 1975). Résonance magnétique nucléaire (abrév. R.M.N.). ,,Transitions induites entre états d'énergie d'un noyau soumis à un champ magnétique fort, lorsqu'on produit perpendiculairement à ce dernier un champ magnétique faible oscillant à des fréquences bien définies`` (Méd. Flamm. 1975). Synon. résonance paramagnétique nucléaire (Nucl. 1964). Résonance neutronique. ,,Phénomène par lequel des neutrons libérés au cours d'une réaction, par exemple dans un barreau d'uranium, ne peuvent sortir du métal, leur énergie étant trop faible`` (PIR. Atom. 1959). Résonance nucléaire. ,,Accroissement brusque de la section efficace d'un noyau pour une réaction nucléaire lorsque l'énergie de la particule incidente est égale à la différence de deux niveaux d'énergie du noyau`` (OSTAYA s.d.). Cette résonance nucléaire, en particulier celle du proton, fut très vite utilisée pour mesurer les interactions entre les moments magnétiques nucléaires (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 253).
♦ Subst. + de résonance. Énergie de résonance. ,,Valeur de l'énergie cinétique de la particule incidente correspondant à une résonance dans une réaction nucléaire`` (Nucl. 1975). Potentiel de résonance. Tension à laquelle un atome peut émettre une radiation (d'apr. DUVAL 1959). Potentiels d'ionisation et de résonance (M. DE BROGLIE, Rayons X, 1922, p. 24).
— OPT. Résonance optique. ,,Cas limite de fluorescence, où la radiation du spectre électronique émise par les atomes excités d'un gaz ou d'une vapeur en revenant à l'état fondamental a la même fréquence que la radiation excitatrice`` (MATHIEU-KASTLER Phys. 1983). Théorie des quanta, théorie qui s'adapte aussi aux résonances optiques (M. CURIE, Luminescence, 1934, p. 11). Raie de résonance. V. raie1.
B. — 1. Faculté de résonner, propre à certains objets, à certains milieux; prolongement ou amplification des sons. La résonance de la salle du Conservatoire (Ac. 1935). V. grignotement ex. 1.
2. Spécialement
a) ACOUST., ACOUST. MUSICALE. Propriété d'accroître la durée ou l'intensité du son; son résultat. Debussy a conçu le piano comme un instrument original (...) où les cordes frappées ne sont pas capables seulement de résonance mais du chant même (SUARÈS, Debussy, 1936, p. 74).
— Boîte, caisse, corps de résonance. Enceinte fermée dans laquelle se produisent des phénomènes de résonance. Ce luth (...) était une sorte de guitare à neuf cordes, avec une caisse de résonnance un peu plus étendue que celle de la guitare (COMBARIEU, Rapp. mus. et poés., 1894, p. 154, n. 1). Les harpes (...) avec corps de résonance montant obliquement ne sauraient avoir donné naissance à la lyre (SCHAEFFNER, Orig. instrum. mus., 1936, p. 205).
— [En parlant d'un lieu] ,,Le mot « résonance » (...) est pris ici dans le sens des vieux traités d'acoustique (...): prolongation de la durée du son dans une salle par les échos sur les parois`` (J. phys. et Radium, 1930, p. 673D). Synon. réverbération. [Il faut dans la salle] éviter les phénomènes de résonance et d'écho qui prolongent les sons et nuisent à la pureté de l'émission [radiophonique] (J. MERCIER, Radio-électr., t. 1, 1937, p. 326).
b) MÉD., PHYSIOL. Bruit que l'on distingue en auscultant le larynx, le cou et le thorax d'un individu qui parle (d'apr. LITTRÉ-ROBIN 1858); amplification des sons, par le jeu des organes phonateurs, dans une ou plusieurs parties des cavités de la bouche et du nez. On peut rencontrer toutes les nuances de résonance thoracique (CADET DE GASSICOURT, Mal. enf., t. 1, 1880, p. 204).
♦ Résonance de la voix. Renforcement de la voix par la cage thoracique et le système phonateur. Tout sujet doué de bons poumons, d'un larynx et de cavités de résonnance normaux, servis par un système nerveux bien équilibré peut chanter (ARGER, Init. art chant, 1924, p. 9).
C. — Au fig.
1. Ce qui fait vibrer l'esprit ou le cœur. Synon. écho, retentissement. Résonances intérieures, profondes; résonances politiques; sourde, triste résonance; éveiller des résonances. S'ils [les émotifs secondaires] sont actifs, l'afflux du passé donne de l'étoffe et de la résonance à toute leur création (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 318). À ces infinis de la grandeur, le mathématicien donne une signification plus analysée, plus précise, par contre toute dépouillée de résonance affective et sentimentale (Gds cour. pensée math., 1948, p. 188).
— En partic. Effet produit, écho rencontré. Résonances historiques, morales. Des historiens de valeur ont fui, ne disons pas les « grands sujets » — la formule a de fâcheuses résonances académiques — les amples sujets si l'on préfère, ceux qui débordent le cadre étroit de la monographie (L. FEBVRE, Entre Benda et Seignobos, [1933] ds Combats, 1953, p. 80):
• Nous voyons aujourd'hui que la résonance, après plus de soixante ans, de l'œuvre unique et très peu volumineuse de Baudelaire, emplit encore toute la sphère poétique, qu'elle est présente aux esprits, impossible à négliger, renforcée par un nombre remarquable d'œuvres qui en dérivent...
VALÉRY, Variété II, 1929, p. 150.
♦ [Avec un compl. prép. sur] L'accord magnifique de ces trois mots, quand le temps le transporte et le fait traverser le XIXe siècle, trouve un renforcement inattendu et une résonance extraordinaire sur la poésie romantique (VALÉRY, Variété [I], 1924, p. 96).
— P. anal., PEINT. La résonance du coloris. L'important c'est (...) l'art du coloriste à conserver partout et toujours aux couleurs de sa gamme, quelle qu'elle soit, leur principe et leur propriété, leur résonance et leur justesse (G. DUMAS, Psychol., 1924, p. 323).
2. PSYCHOL. ,,Mode de retentissement d'un événement vécu`` (SILL. 1965).
— [Dans la typologie de Rorschach] Résonance intime. Attitude fondamentale du sujet envers l'objet, ce qui est le plus fondamental de son comportement affectif. Le test de Rorschach (...) permet de déterminer le « type de résonance intime » d'un sujet en faisant le rapport des réponses déterminées par le mouvement à celles qui sont dues à la couleur (SILL. 1965).
— ,,Communication non verbale qui peut exister entre personnes, grâce à quoi nous connaissons et éprouvons des sentiments`` (SILL. 1965).
D. — CHIM. ,,On dit qu'il y a résonance entre plusieurs formules lorsqu'on peut faire appel indifféremment à l'une de ces formules pour représenter la molécule`` (DUVAL 1959). Il y aurait ici une sorte de « résonance électrochimique », coïncidence des périodes propres du solvant et des ions intramoléculaires (J. Phys. et Radium, 1926, p. 327D).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1798, 1835: résonnance; dep. 1878: résonance. ,,Un seul n, comme ds consonance, dissonance, assonance. Mais résonner, résonnant`` (LE GAL ds DUPRÉ 1972). V. aussi supra ex. de Combarieu et de Arger: -nn-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1365 « prolongation de la durée d'un son » (ORESME, Monnoies, éd. L. Wolowski, p. 79); 2. 1746 spéc. « propriété d'un corps d'entrer en vibration » (CONDILLAC, Essai, 2e part., p. 25). Dér. de résonner; suff. -ance; le lat. resonantia est att. au sens de « écho » seulement chez Vitruve. Fréq. abs. littér.:317. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 44, b) 39; XXe s.: a) 254, b) 1 135. Bbg. DE GOROG (R.). L'Étymol. et la formation des mots désignant « bruit » en fr. médiév. R. Ling. rom. 1977, t. 41, p. 372. — GOHIN 1903, p. 369. — SCHNEIDERS (H.-W.). Der französische Wortschatz zur Bezeichnung von « Schall ». Genève, 1978, p. 91, 106.
résonance [ʀezɔnɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1372, en parlant des sons; le concept scientifique mod. est défini en 1862 par Helmholtz; de résonner. REM. On a écrit aussi résonnance (→ cit. 1).
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1 (1862). Sc. Phénomène par lequel un système physique étant mis en vibration avec une fréquence très éloignée de sa (ou ses) fréquence naturelle, l'effet, d'abord faible, croît à mesure que la fréquence excitatrice se rapproche d'une fréquence naturelle, jusqu'à atteindre, par continuité, une très grande amplitude de vibration (amplitude de résonance), lorsqu'on se place exactement à l'une des fréquences naturelles (fréquence de résonance) : le système (acoustique, optique, vibratoire…) est dit alors « en résonance ». || Corps qui entre en résonance. || Il y a résonance mécanique dans le cas de la cloche mue par le sonneur, d'un pont à tablier suspendu… (auquel on communique un mouvement oscillatoire, d'une certaine amplitude).
♦ Acoustique. || La résonance par réflexion du son (prolongeant le son incident) forme d'écho multiple. || Dispositifs qui atténuent ou suppriment les effets de résonance dans une enceinte acoustique. ⇒ aussi Réverbération (et → Insonoriser). || Caisse, boîte de résonance : enceinte fermée où se produisent des phénomènes de résonance. — (1765). Spécialt (méd.). || Résonance de la voix, son renforcement par la cage thoracique. || Auscultation (de l'appareil respiratoire) par résonance.
1 Ce son ainsi formé passe dans la cavité de la bouche et des narines, où il est réfléchi et où il résonne; et où M. Dodart fait voir que c'est de cette résonnance que dépend entièrement le charme de la voix. Les différentes conformations, consistances et sinuosités des parties de la bouche, contribuent chacune de leurs côtés à la résonnance; et c'est du mélange de tant de résonnances différentes, bien proportionnées les unes aux autres, que naît dans la voix humaine une harmonie inimitable à tous les musiciens (…)
2 (1372). Cour. Prolongement ou amplification des sons dans certains milieux sonores (⇒ Résonner). || Des résonances étranges (→ Grignotement, cit.).
♦ Par ext. ⇒ Son, sonorité (→ Contralto, cit. 2). — REM. Le son est ici considéré dans son effet sur l'homme.
3 Littér. Effet de ce qui se répercute dans l'esprit. ⇒ Écho, harmonique, retentissement. || Ce thème éveillait (cit. 15) en moi des résonances profondes (→ aussi Interprétation, cit. 4). || Garder la même résonance (→ Échec, cit. 11). || Donner à un terme une résonance nouvelle (→ Logos, cit. 1).
2 Pour le lecteur subtil, tel mot change de timbre, de résonance et presque de signification selon qu'il est employé par un poète ou par un prosateur, par un maître ou par un apprenti, par un timide ou par un violent, par un tendre ou par un sévère.
G. Duhamel, Défense des lettres, II, XVIII.
3 Ainsi pouvions-nous mesurer quelle résonance trouvait, dans les profondeurs du peuple, notre refus d'accepter la défaite.
Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre, t. I, p. 86.
4 Spécialt. Phénomène tendant à produire des courants électriques relativement importants dans des circuits qui réagissent mutuellement. || Le circuit d'accord d'un récepteur de radio, exemple de résonance électrique. || Résonance en parallèle, en série. || Résonance multiple. || Potentiel de résonance. — Résonance piézo-électrique. — Résonance des ondes électromagnétiques dans une cavité résonante, un circuit oscillant. || Résonance magnétique, à certaines fréquences, de corpuscules ayant un moment magnétique et excités par un champ magnétique. — Résonance magnétique nucléaire, où le moment magnétique créé provient des noyaux d'atomes. || Résonance paramagnétique électronique, où ce moment magnétique provient des électrons. || La résonance magnétique nucléaire ou R. M. N. est utilisée en imagerie médicale, notamment pour obtenir des images du système nerveux central, des articulations. ⇒ Remnographie, R. M. N.
♦ Résonance optique. || Spectre de résonance : ensemble de radiations émises par des atomes revenant à l'état fondamental, après avoir été portés à des états de plus grande énergie par un rayonnement composé d'une ou plusieurs fréquences. || Les vibrations propres des oscillateurs que contient la molécule excitée ont une période différente de celle des vibrations extérieures, dans le cas de la fluorescence de résonance; cette période est la même dans le cas de la radiation de résonance, et le rayonnement réémis dans toutes les directions est alors identique au rayonnement excitateur (série spectrale). || Phase de résonance. || Potentiel de résonance : tension susceptible de provoquer un atome à émettre une radiation.
4 La résonance optique présente ainsi une certaine analogie avec la diffusion moléculaire (…) et que l'on interprète en même temps d'ailleurs que la dispersion en supposant que la lumière incidente produit, dans les oscillateurs intramoléculaires, des vibrations forcées, ayant même période qu'elle et rayonnant dans toutes les directions l'énergie, qui constitue la lumière diffusée.
Georges Bruhat, Cours de physique générale, Optique, p. 782.
♦ (1934). Phys. || Niveau de résonance nucléaire : niveau d'énergie d'excitation d'un neutron en collision avec un noyau (ce niveau étant commun aux deux éléments au moment du choc). || Énergie de résonance, relative à un niveau de résonance.
5 La particule α doit pénétrer dans le noyau, ce qui peut avoir lieu à travers la barrière de potentiel du noyau. Selon les idées de Gamow, la probabilité de pénétrer à travers la barrière d'énergie potentielle décroît rapidement quand l'énergie du rayon α décroît; pour les éléments plus lourds que l'aluminium, la barrière de potentiel est trop élevée par rapport à l'énergie des rayonnements dont on dispose, ce qui explique que l'on n'observe pas de transmutations. Parfois des « niveaux de résonance » favorisent la pénétration de particules α d'énergie bien déterminée inférieure à la barrière de potentiel.
♦ Résonance neutronique : phénomène par lequel des neutrons d'énergie trop faible, libérés au cours d'une réaction, ne peuvent sortir du métal où ils sont libres.
♦ Chim. || Résonance entre formules : relation qui existe entre plusieurs formules qui peuvent représenter les mêmes molécules. || Énergie de résonance. || Intégrale de résonance, s'applique généralement à une intégrale mixte entre deux orbitales différentes. — Importance des phénomènes de résonance dans l'étude des structures moléculaires.
➪ tableau Vocabulaire de la chimie.
Encyclopédie Universelle. 2012.